Le pistolet de cavalerie modèle 1763-66 « Libreville » est un témoin symbolique de la période tumultueuse de la Révolution française. Chaque aspect de cette arme reflète cette époque chaotique.
Pendant la Révolution, de nombreuses villes et communes changèrent de nom pour effacer toute connotation noble ou religieuse, et la Convention nationale entérina ces changements par le décret du 25 vendémiaire an II (16 octobre 1793). Charleville devint Libreville, et la manufacture grava les platines avec ce nouveau nom, qu'elle conserva jusqu'en 1797.
Les difficultés d'approvisionnement en matières premières, notamment le cuivre réservé en priorité à la marine, forcèrent l'utilisation du fer pour les garnitures, un matériau plus simple mais moins durable.
Les armes de cette période étaient souvent fabriquées de manière rudimentaire, voire bâclée. Les ingénieurs des anciennes manufactures avaient fui ou avaient été guillotinés, et de nombreux ouvriers spécialisés étaient partis, emportant leur savoir-faire. Il fallut reconstruire l'industrie de l'armement avec les ressources et les compétences restantes, souvent en improvisant selon le fameux "système D" français. Les normes de fabrication en souffrirent, et bien que produites en masse, peu de ces armes ont survécu sans dommages.
Reproduction d'arme à feu, conçue avec un souci du détail, fidèle aux modèles originaux tant en taille qu'en poids. De plus, les mécanismes sont en parfait état de marche. Réplique en l'état inapte au tir de munitions, qu'elles soient réelles ou à blanc. Le perçage de la lumière rendra cette réplique apte au tir, mais cette modification doit être effectuée par un armurier professionnel, détenteur des autorisations, et l'arme devra passer au Banc d'Épreuve de Saint Etienne.
Longueur totale : 35 cm
Poids : 1,3 kg
Calibre : 17.1 mm
Catégorie : Non classé
