Un Castor en Amérique.
De 1947 à 1964, Simone de Beauvoir écrivit à Nelson Algren des centaines de lettres d'amour. Au sortir du confinement dû à la guerre, cet amour transatlantique l'entraîne dans une aventure aussi risquée que les vols Paris-New York de ce temps-là. C'est pour elle, à la fois, la découverte enthousiaste de l'Amérique, jusque-là mythique, et l'irruption dans sa vie d'une brûlante passion. Nelson ne sachant pas le français, elle lui écrit en anglais. Elle désire ardemment faire entrer l'homme qu'elle aime dans son univers, dont il ignore tout. Ainsi bénéficions-nous d'un reportage unique sur la vie littéraire, intellectuelle et politique de ces années. Pendant que naissent devant nous Le deuxième sexe, Les mandarins, Mémoires d'une jeune fille rangée, Simone de Beauvoir nous livre d'elle-même une autre image, celle d'une femme amoureuse.
De 1947 à 1964, 304 lettres de la grande "sartreuse" à un romancier américain alcoolique. Un rude choc pour le féminisme militant de la dame et de ses suivantes (suiveuses). Ne relève pas de la littérature mais des "échos et potins" de l'époque. Pour inconditionnels.
(C'est comme les révolutionnaires de comptoirs, ils font la révolution dans tous les pays, ils font la révolution toujours pour les autres, avec la force des autres, ils ne font jamais la révolution dans leur esprit ni dans leur famille. J'ai de l'expérience, j'en ai tellement connus. Momone a l'air de leur ressembler. Et puis, je me demande bien ce que faisait Momone pendant l'occupation : "On ne peut classer Simone de Beauvoir ni parmi les résistants, ni parmi les collaborationnistes. Son attitude se niche assurément dans une zone grise". J'aime pas trop le gris, je préfère le noir ou le blanc, des couleurs nettes et franches. Il y a des idoles qui ne sont pas souvent exemplaires).
Infimes traces de manipulations. Plissure au rabat de la jaquette, sinon comme neuf. Envoi soigné
