Magnifique Coffret contenant un pistolet de tir ou de duel, signé Moutier-Lepage, Arquebusier du Roi et des Princes à Paris Cette signature garanti une qualité irréprochable ainsi qu’une finition luxueuse.
Le canon octogonal de cal 14mm est fortement rayé. La monture est de style renaissance et sculptée à son bout de motif floraux. Les garnitures sont en fer et finement gravée de feuillage ainsi que la platine, signée, et le chien.
Le coffret garni de velours moutarde possède encore tous ses accessoires : Maillet, moule à balles, poire à poudre automatique, tournevis faisant également office de clé démonte cheminées. Et deux baguettes écouvillons.
Cette prestigieuse maison fondée par Louis Pigny Arquebusier et fourbisseur à Paris où il exerça de 1716 à 1743. A sa mort son affaire passe à un de ses employés, Pierre Le Page qui a épousé sa nièce. En 1759, ce dernier déménage rue de Richelieu où il gagne une excellente réputation auprès de la clientèle aristocratique. En 1767, Pierre Le Page livre un fusil au roi Louis XV. Sans héritier, il cède la maison à son neveu Jean Le Page en 1779. Ce dernier poursuit l’œuvre familiale et accroît son prestige, célèbre pour ses armes de luxe il rivalise ainsi , sous le premier empire avec Nicolas Boutet à Versailles. Son fils, Jean André Prosper Henri Le Page, lui succède en 1822. Sous sa direction, la renommée internationale de la maison Le Page s’accroît. Il participe aux expositions de Paris de 1823, 1827, 1834 et obtient une Médaille d’argent à l’exposition de 1839. Eléonore la sœur d'Henry Le Page avait épousé un autre armurier nommé Louis Fauré. Ce dernier avait une fille d’un premier mariage qui épousa Louis Moutier. C’est ce dernier qui en 1842 succède à la tête de l'entreprise et poursuit le développement de la marque. Il signe Le Page Moutier. C’est ce dernier auquel nous devons le pistolet ci-dessus. Médaille d’argent aux expositions de Paris en 1844 et 1849 et médaille 1re classe à l’exposition de 1855. Il participe aux expositions de Londres en 1851 et 1862 où il obtient également des médailles. En 1865, il s’associera au neveu d’Henri Lepage, Émile Henry Le Page qui de 1868 jusqu’en 1929 exploitera sous l’enseigne « Fauré Lepage »
