Mousquet US 1842 en calibre .69 fabriqué par Springfield.
Ce modèle est le premier mousquet d'infanterie à percussion réglementaire dans l'armée US, tout en étant la dernière arme réglementaire US à canon lisse. Détrôné par le Springfield 1855 puis le modèle 1861 en calibre .58 Minié, il fut néanmoins très largement utilisé au début de la Guerre de Sécession, et jusqu'à la bataille de Shiloh en avril 1862 il y avait plus de mousquets 1842 en dotation que de modèles 1861.
Cette arme possédait un pouvoir vulnérant important à courte distance (jusqu'à 100 mètres) car elle pouvait utiliser une cartouche papier dite "buck & ball", consistant en une balle de calibre .69 et 3 "buckshots" de calibre .31. De plus, elle supportait mieux l'encrassement que les mousquets en calibre 58 Minié puisque la balle de .69 était sous-calibrée et cependant maintenue dans le canon par la bourre en papier.
La fameuse "Irish Brigade" de l'Armée du Potomac, composée de régiments recrutés parmi les immigrants irlandais, utilisa ce modèle très longtemps car le Général Meagher comptait sur le tir à courte distance et la charge à la baionnette pour remporter les engagements. La brigade fut décimée à Antietam et Fredericksburg mais elle se couvrit de gloire avec ses mousquets 1842.
Cet exemplaire est en très bon état, parfaitement fonctionnel, utilisable au stand de tir, et il est fourni avec sa baïonnette. Il a été fabriqué par Springfield en 1853 et a donc forcément connu la Guerre de Sécession d'un côté ou de l'autre.
