George Jackson (1941-1971 abattu dans la cour de la prison de San Quentin) était un militant noir américain qui devint en prison (où il a passé les 12 dernières années de sa vie) membre du Black Panther Party, un parti politique afro-américain de type marxiste-léniniste. Il était l'un des Soledad Brothers. La publication de ses lettres a accru sa renommée.
En 1971, Bob Dylan écrivit une chanson qui retrace son meurtre, il fut tué par des gardiens de la prison de Saint-Quentin lors d’une tentative d’évasion controversée.
Après une jeunesse agitée, George Jackson, pour avoir conduit la voiture pendant le braquage d’une station-service, avait été condamné à l’âge de 18 ans à une peine de prison d’au moins un an mais de durée indéfinie et laissée à l’appréciation d’une commission (ce système a depuis été condamné par l’ONU et supprimé aux États-Unis).
Emprisonné à la prison d’État de Saint-Quentin en 1966, il se politise et fonde la «?Black Guerrilla Family?», un groupe se réclamant du marxisme qui vise à combattre le racisme et maintenir la dignité des Afro-américains en prison et vise renverser le gouvernement des États-Unis. Il développe des relations avec les Black Panthers. En 1969, il est transféré à la prison de Soledad. Durant ses périodes d’isolement dans des «?cellules de haute sécurité?» il lit beaucoup?: «?En prison, j’ai fait la connaissance de Marx, de Lénine, Trotsky, Engels et Mao, et ils m’ont converti?». Il écrit des textes et lettres qui seront publiés, avec en particulier les Frères de Soledad, livre qui rencontre un écho important.
Il s’attire la haine de la Fraternité aryenne (organisation de détenus blancs) et, avec d’autres, s’affronte violemment avec des gardiens qui avaient maltraité des détenus. Il doit repasser en jugement, accusé d’avoir tué un gardien.
Le 21 août 1971, trois jours avant de passer en jugement, Jackson est tué dans la cour de la prison de Saint-Quentin par un garde en poste sur un mirador, au cours de ce que les autorités ont décrit comme étant une tentative d’évasion avec prise d’otages (il y eut effectivement plusieurs morts) et qui pourrait correspondre à une provocation. Quelques jours après sa mort, se déclencha un soulèvement de prisonniers dans la prison d’Attica. Soulèvement qui fut réprimé par l’armée au prix de nombreux morts.
«?Je ne veux pas mourir en ne laissant derrière moi que quelques chansons tristes et un petit tas de terre. Je veux laisser un monde libéré de l’ordure, de la pollution, du racisme, du pouvoir fondé sur la misère, du nationalisme et des guerres qu’il entraîne, des armées, de la bigoterie, des coteries, de cent différentes contrevérités et d’une économie usuraire et déréglée.?» (Lettre, avril 1970).
Soledad Brother: The Prison Letters of George Jackson. Introduction de Jean Genet.
Edité par (Copyright Coward-McCann, Inc, New York) Bantam Book, 1972. Édition originale avec ajout de lettres inédites. Broché, format poche, 248 pages. Couverture frottée, petit manque de papier au coin inférieur. Papier uniformément jauni. En bon état. Envoi soigné.
Soledad Brother: The Prison Letters of George Jackson
Bantam Books, 1972 - 248 pages
This new edition of Jackson's prison memoirs contains never before published letters and personal notes from the author. For conditions, see photos.
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