payot 1960 , 15 x 23 cm relié cartonné demi toile , pas de photos , 348 pages , ATTENTION, livre de réforme cachets , cotes , un peu d'usure aux angles intérieur propre mis à part cachets
"L'ouvrage de M. Jaccard, directeur de l'Ecole des Sciences sociales et politiques de l'Université de Lausanne, englobe toute l'histoire du travail. L'auteur part des sociétés archaïques, passe par l'Egypte, l'Inde, la civilisation gréco-latine, s'arrête plus longuement dans une deuxième partie sur les problèmes du travail en Occident aux différentes époques pour développer ensuite, dans une troisième partie, ce qu'il dénomme « la crise du travail moderne ». Cette synthèse est extrêmement utile et intéressante. L'auteur ne fait que de brèves allusions à l'histoire des techniques et il accorde une place limitée à l'histoire des institutions. Il s'attache essentiellement à exposer, pour chaque période, les conceptions philosophiques ou religieuses les plus importantes relatives au travail. Plus que l'histoire sociale du travail, c'est donc plutôt l'histoire morale du travail qui est retracée. Ce faisant l'auteur s'attache à montrer que les jugements de valeur portés sur le travail ont évolué au cours de l'histoire et que les époques au cours desquelles il a été méprisé ont toujours été des périodes de crise. Tel est le cas selon lui non seulement au IVe siècle lors de la généralisation de l'esclavage à l'apogée de la civilisation grecque, mais aussi au début du XIXe siècle « lorsque le développement initial du machinisme a ruiné l'artisanat, abaissé l'ouvrier et discrédité l'intellectuel ». Depuis le début du machinisme, cependant, la situation a évolué. L'auteur passe rapidement sur l'histoire des luttes ouvrières depuis la première moitié du XIXe siècle et sur les transformations qu'elles ont pu apporter dans l'idée que les hommes se font de leur travail. Il insiste plutôt sur les perspectives actuelles de revalorisation du travail qu'offre le développement du machinisme." (M. Guilbert, Revue française de sociologie, 1961)
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