edts cheminements 2007 , 16 x 24 cm, cahier photos , nombreux coups de gomme à donner , 728 pages , cartes , plans , croquis , ATTENTION petits caractères ,
Le triple crime de Lurs du 5 août 1952, devenu "affaire Dominici" du fait de la mise en accusation de Gaston Dominici, après avoir défrayé la chronique jusqu'à sa condamnation à mort du 28 novembre 1954, s'est transformé en une polémique qui ressurgit périodiquement : Gaston Dominici est-il innocent ou coupable ? Une vingtaine d'ouvrages et deux films n'ont fait que sédimenter une désinformation qui a transformé cette affaire en l'une des énigmes judiciaires les plus coriaces. Après l'analyse comparative de toutes les sources publiques (livres, presse, films, etc), les quelques huit cents PV et rapports du dossier des archives judiciaires ont été, un à un, passés au crible. Ce travail d'investigation, a été réalisé selon la méthode de l'expertise judiciaire. Au contraire de ce qu'ont produit tous les auteurs jusqu'à aujourd'hui, cette expertise a d'abord cherché à établir la réalité des faits en respectant les contextes, au lieu de juger en prétendant révéler la vérité au travers d'une thèse posée a priori. Ce travail méthodique permet ainsi de proposer des hypothèses de scénarios cohérents qui, au minimum, ne contredisent pas la réalité des faits. Quant à la vérité, chacun, comme les membres d'un jury d'assises, en décidera selon son intime conviction, mais avec en main des éléments solides et vérifiables.
Biographie:
Eric Guerrier habite et connaît bien la région. Une partie de ses ancêtres est originaire de Digne. De plus, pendant son service armé, il a appris et enseigné les techniques du commando, il peut donc analyser la thèse d'une exécution en connaissance de cause. S'il n'est ni journaliste, ni avocat, ni magistrat ou policier, il a pratiqué et enseigné l'expertise judiciaire pendant trente années. Et la méthode rigoureuse de cette discipline s'applique parfaitement à une telle affaire, à condition, bien sûr, de savoir s'entourer des conseils nécessaires, notamment en matière traumatologique et balistique. Plus de quatre années consacrées à ce travail méthodique, minutieux et approfondi, procédant à toutes les vérifications, analyses, confrontations et études encore envisageables, ont permis de dégager un état de l'affaire aussi exhaustif qu'il est encore possible. Mais n'étant pas juge, l'expert ne prononce jamais le mot de " responsable " ni de " coupable ". Juger n'entre pas dans la méthode expertale.
