edts complexe 1986 , 15 x 22 cm, quelques gravures , 252 pages , beg
RÉSUMÉ
Extrait de l'introduction :
Le XVIIIe siècle a vu contester toutes les formes de dépendance. L'accent mis sur l'égalité naturelle des hommes et le primat de l'individu, la recherche de l'épanouissement personnel et du bonheur dès cette terre ont favorisé la remise en cause de l'autorité de droit divin, à tous les niveaux de la hiérarchie sociale. Ce phénomène n'a pas manqué de toucher la famille. Une abondante historiographie récente témoigne de l'évolution des relations entre les maris et les femmes, les parents et leur progéniture. Nous sommes, par contre, beaucoup moins renseignés sur les rapports de maître à serviteur. C'est que les historiens de la société française ont longtemps ignoré le monde ancillaire, curieux paradoxe si l'on pense que la gent domestique représente une part non négligeable de la population urbaine au temps des Lumières : généralement entre le vingtième et le dixième.
La dualité de l'être servile est sans doute pour quelque chose dans cet ostracisme. Peuple par ses origines, le domestique est immergé dans l'univers du privilège, celui de la naissance ou celui de l'argent. Il n'a souvent rien de plus pressé que d'épouser les intérêts de son maître, d'adopter ses façons de faire et de penser. Il apparaît ainsi comme un traître à la cause du peuple et l'on comprend que ce marginal ait éveillé peu de sympathie chez les historiens du monde du travail. L'ambiguïté du terme «domestique» pose un autre problème qui a pu rebuter le chercheur. Le mot désigne en effet deux types au moins d'occupation professionnelle. Certains domestiques travaillent dans le cadre du métier de leur maître, d'autres accomplissent un service privé au sein de sa famille. Parmi les premiers, les domestiques agricoles sont les plus nombreux, mais il en existe aussi dans l'artisanat et la boutique (chez les meuniers par exemple) et la frontière est bien difficile à tracer entre domestiques et compagnons qui, jusqu'à la fin du XVIIIe siècle et quelquefois plus tard, ont chambre et couvert sous le toit de leur patron.
Né à Calais en 1936, Claude Petitfrère est professeur d'Histoire moderne et contemporaine à l'Université de Tours. Agrégé d'Histoire, il a consacré sa thèse de Doctorat d'État aux origines de l'insurrection vendéenne (Blancs et Bleus d'Anjou, 1789-1793). Il est spécialiste de l'histoire de la Révolution et de celle de la société française au XVIIIe siècle. Il est également l'auteur, chez Complexe, du livre Le Scandale du "Mariage de Figaro". Prélude à la Révolution française.
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