edts omnibus 2007 , 972 pages , papier très fin , pas de photos , bon aspect 13 x 20 cm bon aspect
Résumé :
Le Mot de l'éditeur : Les chevaux du soleil
«Voici contée, de 1830 à 1962, l'aventure commune de la France et de l'Algérie. Une aventure inouïe, majestueuse, qui infusa à notre pays un sang qui n'a pas fini de bouillir dans ses veines, car personne n'a jamais posé le pied en Algérie sans tomber amoureux du pays. Un rêve qui n'a pas fini de hanter les mémoires. Qui sait ? Un mirage. Une épopée aux répercussions imprévisibles, dans une famille qui ressemble à tellement d'autres dans les tempêtes, les exaltations et les avatars de plus d'un siècle. Une légende où tout est peut-être plus vrai que la réalité.»
Jules Roy
Jules Roy est né à Rovigo dans la plaine algérienne de la Mitidja le 22 octobre 1907 et s'est éteint à Vézelay le 15 juin 2000. Officier de carrière, aviateur, écrivain, il reçut le prix Renaudot en 1946 pour La Vallée heureuse, rompit avec l'armée en 1953, publia un pamphlet sur La Guerre d'Algérie en 1960 et consacra dix années de sa vie à la suite romanesque des Chevaux du soleil, dédiée «à ceux que rien n'a consolés de la perte d'un paradis comme à ceux qui ont conquis leur dignité par la douleur et la violence».
Présentation de Guy Dugas, professeur à l'université de Montpellier
Extrait du livre :
Bouychou huma l'air comme un chien et avança vers le jardin. Le parfum, l'odeur plutôt, venait des citronniers et des cyprès. Les citronniers n'étaient pourtant pas en fleur, mais de leurs feuilles, comme des rameaux des cyprès émanait une senteur chaude, amère et capiteuse.
Le lieutenant de Roailles surgit dans la section. Son visage mince encadré de favoris semblait par moments habité par une inquiétude.
«Sergent, dit-il, j'emmène Bouychou.»
«Je me suis occupé de votre ami Passebois, dit-il quand ils se trouvèrent hors des murs. Vous l'aimiez beaucoup ?
- Beaucoup, monsieur le lieutenant.
- Alors, il faut vous attendre à souffrir.»
En évitant la poussière que soulevaient les travaux et les convois, ils gagnèrent en silence, près d'une demi-lieue en arrière du fort l'Empereur, la colline qu'occupait la veille la brigade du baron Hurel. Un sous-lieutenant, escorté de quelques soldats, attendait l'officier d'état-major près de la tombe à demi ouverte, fouillée, d'où le haut du corps était presque sorti.
«Il portait quelque chose sur la poitrine, dit Bouychou. Je me souviens.»
En fouillant, on trouva une médaille d'argent, au bout d'une chaînette, avec une Vierge sur une face et sur l'autre une date qu'on déchiffra : «25 décembre 1808», le jour de sa naissance ou de son baptême.
«C'est lui», dit Bouychou.
Avant de partir, le lieutenant s'immobilisa brusquement, sortit son épée et la tendit un long moment, immobile, vers les restes de Passebois, puis il la remit au fourreau et s'en alla, très droit sous le soleil. Les pantalons rouges de l'officier d'état-major et de Bouychou flamboyaient.
«Pour Passebois, dit Bouychou, c'est moi qui l'ai tué. J'avais bu, ce soir-là.»
Soudain, sa voix se fêla et une onde de douleur le submergea. «Je ne vais tout de même pas me mettre à chialer», se dit-il. Aussitôt, sa poitrine se contracta et il sentit des larmes couler sur ses joues. Il marchait dans la lumière et tout se brouillait. Il suffoquait.
«Le chacal, dit Bouychou, je vous l'aurais donné, monsieur le lieutenant.»
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