edts alphée 2007 , croquis , 234 pages , bel état , pas de photos
Résumé
L'ancien comté de Toulouse porte en lui des mystères, des secrets que maints auteurs tentent de percer, depuis des décennies. Avec plus ou moins de succès !
Qu'en était-il du haut-lieu cathare de Montségur ? Comment les femmes et les hommes, religieux de cette pensée initiatique, parvenaient-ils à ne pas redouter la mort par les flammes ?
Rennes-le-Château a fait l'objet de bien des études. Banal trésor matériel découvert par l'Abbé Saulnières voici près d'un siècle ? Ou alors fantastique épopée historique remontant au pillage des Temples de Jérusalem par le futur empereur Titus, sans oublier les sources véritables du Christianisme ?
La montagne de Bugarach passionne et intrigue. De par sa splendeur. De par l'étrange aura qu'elle dégage. Parce qu'une masse métallique authentifiée par des scientifiques est enfouie en ces terres.
Et qu'en serait-il d'une «géographie sacrée» permettant de réunir ces mystères ?
Jean Blum propose ici des solutions crédibles, fruits de très longs travaux passionnés. Il est l'auteur de nombreux ouvrages sur les Cathares, le Graal, les expériences de mort imminente. Ses recherches couvrent le large éventail des Traditions gnostiques aux avancées de la science contemporaine. Il réside dans le Sud-Ouest de la France.
Extrait du livre :
Hérésies en terre d'Oc
Qu'est-ce qu'une hérésie ? Le dictionnaire le plus simple nous apprendra que ce terme vient du grec hairesis, et qu'il s'agit d'une doctrine chrétienne s'écartant, sur tel ou tel point, de la foi catholique. Par ailleurs, le terme grec signifie «choix». Au long des ans et des siècles, le mot a débordé de son acception première : hérésie scientifique, historique, artistique, etc. Qui plus est, sa coloration est devenue passablement péjorative. Passablement, voilà un terme concernant peut-être un juste milieu entre l'opinion des personnes n'attachant qu'une médiocre importance à telle ou telle hérésie et, d'autre part, les intégristes se réclamant d'une vérité aussi indiscutable qu'indémontrable... vérité générant, depuis des siècles, guerres de religion, massacres, tortures et autres arguments tout aussi respectables, car destinés à défendre «le véritable enseignement de Dieu».
J'ai consacré la première partie d'un ouvrage paru récemment chez le même éditeur, à une démonstration très simplifiée de ce que les dogmes découlant de la Bible (à titre d'exemple) et les religions en dérivant se trouvaient de plus en plus mis à mal par les découvertes scientifiques et les recherches historiques modernes. Mon propos n'est certes pas de recommencer ici. Je rappellerai simplement quelques fondements essentiels du christianisme, sans tentative aucune de démonstration, laquelle reviendrait à plagier mon précédent ouvrage et à en évoquer beaucoup d'autres voués à une étude très approfondie du sujet.
Est-il bon de le préciser, je pense, pour ce qui me concerne - ne me posant aucunement en athée ou en agnostique -, que les théologies correspondant à l'état de conscience moyen d'une population résistent mal au temps et que ces théologies, et l'usage qui en est fait depuis des millénaires, ont, chacune, bien du mal à s'imposer comme exprimant la seule véridique parole de Dieu. Quant aux hérésies s'en écartant, certaines représentaient à tout le moins l'effort de croyants sincères cherchant à concilier l'idée qu'ils se faisaient de la divinité et un abord plus raisonnable, selon eux, de la vérité essentielle qu'ils considéraient avoir été travestie par l'enseignement voué aux grandes masses.
Très ennuyeux début pour un ouvrage consacré aux mystères de l'Occitanie ? Probablement, mais nous allons voir que deux d'entre ces mystères trouvent leur origine en une remise en cause de l'enseignement romain. Encore convient-il de citer les points essentiels de cet enseignement ayant généré les hérésies dont il sera question. Oh, certes, l'Occitanie n'eut pas l'exclusivité de la contestation en ce domaine, mais le catharisme s'épanouit sur les terres occitanes, et un autre mystère occitan trouve l'un de ses plus solides appuis sur le très probable éloignement spirituel des templiers par rapport aux dogmes romains. Et les templiers du Razès, partie méridionale de l'Occitanie, méritent peut-être une attention particulière.
