"mémoires de ma haine"
julliard 1971 , 15 x 24 cm couverture rempliée , volume 1 et 2 de ses mémoires très agitées , 278 et 312 pages , pas de photos , papier jauni ,inscription sur page de garde , sinon état acceptable ...
ATTENTION livre véritable et non e-bouse ou pdf
"Né en 1935 à Albacete (Espagne), Jose Vicente Ortuno se dit un enfant « made in guerre ». De son père « Charles » Vicente, capitaine de brigade, guérillero de la première heure, le petit José conserva la fascination de la guerre. De sa mère, Maria Ortuno, fille du maire d'Albacete, il hérita un sombre orgueil. Maria, descendante de grande famille, choisit cependant le parti du peuple et rompit avec les siens dès l'explosion des premières balles révolutionnaires. Cette altière passionaria domine l'enfance de José. Mère, femme, elle est toute violence et révolte. Lorsque s'éteignent les feux de la révolution, lorsque commence la répression, Maria, restée seule après l'évasion de Charles, abrite chez elle les désespérés du mouvement populaire : Vargas, le Gitan, et Jésus, et Maestro Barbas, ce vieil homme étrange qui conte à l'enfant des histoires mystérieuses, ces paraboles qui le hantent encore aujourd'hui. Jusqu'au jour où Maria meurt, trahie, empoisonnée. En quittant la main de sa mère, José jure de la venger. Il n'a pas encore treize ans.
Ensuite... C'est la vie morne, et banale, chez les Ortuno qu'il déteste, et dont le rôle, dans la mort de sa mère, n'est pas très clair. José fait chez eux son second apprentissage. Après l'amour, la méfiance et la solitude, et tout ce qu'elle entraîne. Il a dix-sept ans lorsqu'il est arrêté et jugé par un tribunal pour adultes. Condamné au bagne, Jose se voit affecté à la construction d'un barrage. La « tombe » est une excavation que l'on creuse à renfort de dynamite : remonte qui peut. Tous les compagnons de José sont encore au fond du trou.
Quatre ans plus tard, sorti clandestinement d'Espagne, José arrive à Alès, où il retrouve son père, et rencontre les représentants du parti communiste espagnol. Le garçon se lasse vite de la velléité de ses nouveaux compagnons, révolutionnaires de folklore. Il le leur dit, et s'enfuit aussitôt, car le tribunal du P.C.E. (1) l'a condamné à son tour. Quelques années après le tribunal phalangiste.
Jose n'en a pas fini avec les condamnations. Sur son existence, qui commençait comme une aventure picaresque, une étrange fatalité s'est acharnée des années durant.
En 1956, sa vie prendra un autre tournant. L'Algérie, le Congo... Mais ceci est une autre histoire, et fera l'objet d'un autre livre.
Les racines amères ne sont pas un roman. Bien que l'auteur n'ait que trente-cinq ans aujourd'hui, ces 320 pages serrées sont marquées du sceau de l'authenticité. L'art naît de la souffrance, dit-on, et Jose Vicente Ortuno donne raison à l'adage.
Les racines amères, nées du déchirement, crient la naissance d'un écrivain. On ose songer à Cervantes, à Lorca, à Bunuel.
(1) Parti Communiste Espagnol." (2ème et 3ème de couverture)
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