edts julliard 1985 , 15 x 22 cm, 270 pages , pas de photos , voir scan résumé beg
Jean Cau dessine à coups de canifs incisifs le terrible tableau de la défaite française, la dernière grande défaite, celle de 1940, qui a littéralement défait le pays, qui l'a déchiré et brisé . le lieutenant Valentin, fraîchement sorti de Saint-Cyr, se trouve contraint d' « entrer dans la carrière » et de faire ses premières armes dans le contexte édifiant de juin 40, et se doit obéir à un ordre où l'absurde semble être le maître-mot.
Sa hiérarchie, ahanant des directives décalées en traçant des lignes imaginaires sur des cartes d'état-major pour contrer un ennemi qui a surpris tout le monde et qui est en train de lacérer le pays de ses serres d'acier, lui confie la garde d'un pont, non pas sur la ligne de front -qui se délite comme un château de carte soufflé par le vent, mais en arrière de celle-ci. le jeune lieutenant se retrouve donc à veiller sur des pierres enjambant une rivière, avec un quatuor de soldats qui figure une bien pâle copie des derniers carrés de Waterloo...
Les jours de ce mois de juin se suivent et se ressemblent pour ces malheureux héritiers de don Quichotte, veillant l'arme à la bretelle et les pieds baignant dans la fraîche rivière, les armées allemandes quant à elles, volant de ville en ville et de port en port, piétinant à grande vitesse la douce terre de France, dont les propres troupes sont bousculées comme des jeux de quilles, générant la fuite éperdue et anarchique d'une population qui réalise soudain que toutes ses convictions s'évaporent à la chaleur de l'été naissant.
Au milieu de ce tohu-bohu, le jeune officier et ses troufions vivent une bien triste « drôle de guerre » face à un ennemi pour l'heure invisible, les occupations quotidiennes sont empreintes d'une douce routine, dans un lieu qui pourrait être idyllique, n'étaient les compte-rendus de la radio confirmant la déliquescence, la désintégration continue de tout un pays, dont les chefs apparaissent comme de pauvres marionnettes jouant des saynètes de vaudeville.
Jean Cau a écrit ici un roman qui remue les tripes, sans tomber dans un cynisme cruel ou une complaisance pour la chute méritée, l'auteur remonte simplement pour le lecteur le réveil du temps, en le bloquant sur ce furieux mois de juin 40, qui a vu un pays basculer dans l'abîme.
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