edts alain lefeuvre collection j'accuse 1978 , 16 x 24 cm, 224 pages , photos , pli plat de couverture , pages 2 à 24 recollées sinon beg
Charles Guérrin, chroniqueur judiciaire à Nice Matin, a écrit cet ouvrage exceptionnel qui a permis d'une part, la fermeture d'un centre de torture et de barbarie dans lequel étaient placées des filles déficientes intellectuelles et le jugement du directeur , un prêtre (Mr Fabre),qui bénéficiait des appuis au plus haut niveau de l'Eglise, de l'aristocratie militaire (famille Delattre De Tassigny) et de la complicité des médecins intervenants (médecin généraliste et médecin psychiatre expert auprès des tribunaux...) au centre qui n'ont jamais dénoncé auprès de la justice les sévices subis par les enfants. L'administration publique du ministère de la santé a mis beaucoup de temps pour prendre les mesures nécessaires. Le calvaire des enfants a duré plus de 15 années (1960-1976) Durant cette période,il y a eu environ 200 salariés qui ont quitté cet établissement ou ont été licenciés ... Les lettres, pétitions réalisées et envoyées à l'administration de tutelle par des éducateurs n'acceptant pas la terreur instituée, n'ont jamais été suivies d'effets !!! C'est la mort d'une enfant mise au cachot parce qu'elle avait refusé d'aller à la messe, qui a été le déclencheur public de l'affaire, grâce au courage des parents (qui n'avaient pas obtenu audience auprès du ministre de la Santé !!!)qui se sont battus pour connaître la vérité sur la mort de leur enfant, aidés par la presse locale qui a fait un travail remarquable. Ce prêtre qui s'était institué directeur à vie de cet IMP a été condamné. Mais les acteurs institutionnels complices par leur silence ou par leur soutien inconditionnel au curé ont continué leur vie tranquille... De mémoire, le livre de Charles Guérin (qui a lui-même fait l'objet de poursuites pour diffamation !!!) a mis en lumière les enjeux de cette affaire et les différentes responsabilités des acteurs du système. C'est une enquête précise et minutieuse.
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