EN SAVOIR PLUS SUR « Optiques de vision nocturne et thermique »
Vision nocturne vs vision thermique : quelles différences ?
La vision nocturne et la vision thermique peuvent être distinguées selon plusieurs critères :
Principe de la vision nocturne
Ces appareils amplifient la lumière résiduelle, autrement dit ce qu’il reste de lumière ambiante même dans un environnement où la luminosité peut sembler faible à l’œil humain : lueur des étoiles, de la lune. Le faisceau de la lumière infra-rouge (émis par une lampe IR) aide aussi à fournir une image visible dans l’obscurité?.
La vision nocturne nécessite un minimum de lumière résiduelle !
Concrètement, comment cela fonctionne-t-il ? Un tube intensificateur capte les faibles photons de lumière et les convertit en une image électronique. Celle-ci est généralement rendue en des tons verts et gris ou en noir et blanc, permettant ainsi de distinguer les formes et les reliefs, et ce même la nuit. La vision nocturne nécessite donc un minimum de lumière résiduelle !
En cas de nuit noire, sans lune si vous préférez, ou d’espace complètement obscurci (sous-bois, pièce fermée, etc.), un illuminateur IR, invisible à l’œil nu humain, est souvent utilisé en complément pour « éclairer » la scène. Ce qui est notable, c’est que l’image obtenue est assez fidèle à la réalité : on voit le paysage et les animaux “comme en plein jour”, sauf que les teintes tirent sur le vert ou le gris.
Principe de la vision thermique
Ces appareils vont détecter les rayonnements infrarouges thermiques, autrement dit la chaleur qu’émettent des objets, des animaux ou des êtres humains. Cela se matérialise par la transposition d’infimes variations de température en image(s) contrastée(s) qui se traduisent généralement en tons chauds se détachant sur des tons froids.
Une optique à technologie thermique vous permet donc de discerner le corps d’un renard, qui va apparaître comme une forme lumineuse sur une zone plus sombre, car l’animal est plus chaud que l’environnement nocturne dans lequel il se trouve.
Aucun éclairage extérieur n’est nécessaire avec cette technologie. Même dans le noir complet, un monoculaire thermique est en capacité de repérer un animal couché au sol, par exemple. En revanche, la transmission d’image thermique est beaucoup plus schématique. Il n’y a pas le niveau de détails d’une vision nocturne classique ; la silhouette et la chaleur dégagée par un animal vont être captés, mais pas certains détails, par exemple : les bois d’un chevreuil seront difficilement perceptibles. En effet, l’identification des espèces animales peut s’avérer ardue à de grandes, voire à de moyennes distances.
Notez toutefois que la vision thermique ne permet pas de voir au travers d’obstacles épais comme un mur, un arbre, de la végétation dense, voire de la brume si elle est épaisse.
Thermique = détection / IR = détails
Pour résumer, rien de mieux que la vision thermique pour détecter la présence d’êtres vivants ou d’objets (chauds) dans l’obscurité totale, tandis que la vision nocturne offre un niveau de détails bien supérieur, mais est davantage dépendante de la lumière résiduelle.
Néanmoins, les deux technologies ne sont pas incompatibles ! En effet, elles peuvent se compléter : certains fabricants d’optiques proposent des produits multi-spectres qui combinent intensification de lumière et capteur thermique, permettant de jouir des avantages de chaque système?.
Comparatif rapide
Quelle portée ?
Un modèle haut de gamme de caméra thermique peut détecter un quadrupède à plusieurs centaines de mètres, là où une optique de vision nocturne classique va étroitement dépendre de la luminosité ; la portée utile sera généralement inférieure : 100 à 300 mètres selon la génération de l’IR utilisé.
Identification des cibles
Si la cible est assez proche, la vision nocturne est plus avantageuse. Elle permet d’identifier clairement l’animal. À l’inverse, une vision thermique, bien qu’efficace pour repérer à longue distance, nécessitera une approche plus rapprochée pour confirmer s’il s’agit bien, par exemple, d’un mouflon et non d’un sanglier.
Utile de jour ?
Une optique thermique peut fonctionner de jour, pour détecter un gibier caché dans une combe de montagne (à l’ombre et où la température est plus basse), par exemple.
Par contre, il n’est pas recommandé d’utiliser une lunette à intensification de lumière en plein soleil pour ne pas endommager le capteur, à l’exception des modèles numériques qui peuvent tout à fait être utilisé de jour.
Le prix
En règle générale, les appareils thermiques sont plus onéreux que leurs homologues à vision nocturne?. C’est dû au niveau de technologie des capteurs infrarouges, c’est principalement ce facteur qui va créer un écart de prix.
Les différents types d’optiques : monoculaires, jumelles, lunettes de tir, clip-on…
Les monoculaires
Il s’agit d’appareils qui ne possèdent qu’un seul oculaire ; on ne peut les utiliser qu’avec un seul œil. Ils sont, en règle générale, plutôt utilisés pour l’observation de la nature, ou éventuellement la surveillance.
Jumelles (binoculaires)
Il est question d'appareils permettant de regarder avec les deux yeux, comme avec des jumelles traditionnelles. L’avantage réside dans le confort offert lors de longues observations.
Lunettes de tir
Ces optiques sont à monter sur une arme longue (comme une carabine) qui intègre la vision nocturne ou un système d’imagerie thermique pour permettre le tir de nuit. Il existe deux grandes familles de lunettes de tir dans cette catégorie : les lunettes analogiques (à tube intensificateur) et les lunettes numériques (capteur digital + écran). Aujourd’hui, les modèles numériques sont très répandus pour l’usage civil, car ils sont plus polyvalents (utilisables de jour en mode classique, avec enregistrement vidéo possible, télémètre intégré, etc.).
Les “clip-on”
Si vous possédez déjà une lunette de tir classique sur votre arme, vous pouvez opter pour un module de vision nocturne amovible. Ce type d’appareil se fixe en règle générale devant l’objectif de votre lunette et plus rarement à l’arrière de l’oculaire de la lunette.
L’avantage réside dans le fait de ne pas avoir à changer votre optique de jour : on ajoute le clip-on lorsque la nuit tombe. Il faut cependant s’assurer que le module est compatible avec le diamètre de la lunette et surtout bien régler le couple clip-on optique au préalable.
Réglementation : attention aux produits soumis à autorisation
Avant de sortir votre carte de crédit, il est crucial de connaître la législation française concernant l’usage de ces appareils. En effet, toutes les optiques ne peuvent pas être utilisées librement à la chasse. En France, la chasse de nuit est très encadrée et l’usage de la vision nocturne ou thermique limité. En clair, vous ne pouvez pas aller à la chasse avec une lunette infra-rouge ou thermique comme bon vous semble. Sur ces points de droit, veillez à consulter le cadre légal via l’établissement public compétent.
Toutefois, il faut bien distinguer la possession de ces outils et leur usage à la chasse. Acheter et posséder un monoculaire de vision nocturne ou une lunette thermique est tout à fait légal pour un civil, comme le prouve le fait que ces objets soient en vente libre sur NaturaBuy.
En bref, côté vision nocturne : il y en a pour tous les usages et budgets, du simple monoculaire à 200 € pour observer le jardin la nuit jusqu’à la lunette de tir numérique ultra-connectée à plus de 1000 €. La clé est d’identifier votre besoin (observation ou tir ? Portée de vue nécessaire ? Fixation sur arme ou non ?) afin de choisir le format adéquat.
Définissez bien votre besoin
Avant l’achat, clarifiez l’usage principal. Allez-vous pratiquer l’observation naturaliste occasionnelle ou la chasse intensive ? Quelle sera la distance typique d’observation ou de tir ? Un environnement ouvert (champs) ou fermé (forêt) ? Cela orientera votre choix de technologie et de modèle.
Neuf ou occasion : avantages et inconvénients
Le neuf vous fait bénéficier de la garantie et d’un produit à la pointe de la technologie (capteur, batterie neuve, 4K, etc.). En occasion, vous pouvez économiser jusqu’à 40 % du prix, ce qui permet d’accéder à une gamme supérieure pour le même budget, mais soyez plus vigilant sur l’état. Si vous optez pour de l’occasion, privilégiez les vendeurs sérieux (notes positives sur NaturaBuy) et posez-leur des questions précises.
Pièges à éviter
Méfiez-vous des offres trop belles pour être vraies, notamment sur des appareils thermiques haut de gamme à prix cassé sans raison apparente. De même, un appareil très ancien vendu “comme neuf” doit vous alerter : la technologie évolue vite, un modèle de 2015, même haut de gamme, sera probablement moins performant qu’un milieu de gamme actuel à prix égal. Privilégiez les modèles dont la réputation n’est plus à faire, en vous appuyant sur les avis d’utilisateurs et les tests du magazine de NaturaBuy, par exemple.
Bonne chasse…
En suivant ces conseils, vous devriez aborder votre achat avec les informations clés en main, comme si un vendeur expérimenté vous avait accompagné pas à pas. N’hésitez pas à poser des questions aux vendeurs NaturaBuy, à comparer les annonces et à bien définir vos critères. Chaque technologie a ses atouts : à vous de jouer pour trouver l’optique nocturne idéale… qui vous permettra de voir ce qui était jusqu’alors invisible.