Fusion de l'ancien One et du Polynox, le Polynox One offre la formidable efficacité du second pour un prix encore moindre que celui du premier.
Le fusil superposé Sagittaire est le superposé le plus vendu de l'histoire de Verney-Carron, le superposé le plus utilisé en France et le superposé français le plus diffusé à travers le monde. Le Polynox y ajoute d'être le plus demandé des Sagittaire. Le One d'être le moins cher. Le fusil Verney-Carron Polynox One synthétise l'immense expérience du Sagittaire, l'extrême efficacité du Polynox et le tarif ultra-attractif du One. La recherche du prix le plus bas possible a conduit à standardiser au maximum la production. Le Polynox One existe uniquement en calibre 12/76, avec canons de 68 cm à chokes interchangeables, bascule en alliage léger et extracteurs.
De nombreuses qualités
Sa présentation est dépouillée, avec des bois ordinaires teintés dans un marron peu chaleureux et une finition noire mate des surfaces métalliques extérieures. Les seules options résident dans le choix entre deux détentes classiques ou une détente unique sélective, et entre une crosse pistolet ou anglaise (contre un supplément de 80 €). Le Polynox One n'est livré qu'avec trois embouts - quart-choke, demi-choke et plein choke - tous intérieurs, de 53 mm. Les embouts supplémentaires sont facturés 56 € pour les intérieurs, 64 € pour les intérieurs-extérieurs longs (83 mm) et 76 € les intérieurs-extérieurs extra-longs (103 mm). Nous l'avons testé avec deux détentes et crosse pistolet. D'emblée, sur le terrain, le Polynox One séduit par sa prise en main aussi parfaite sur le devant semi-anatomique que sur la poignée pistolet de la crosse. L'équilibre en revanche déçoit, avec un « point de balance » placé 34 mm en avant de l'axe de la bascule. Le fusil semble appelé à « piquer du nez » dans toutes les conditions de tir. Il fuse pourtant à l'épaule et file vers sa cible à u ne vitesse fulgurante. Le paradoxe n'est que partiel, car l'arme est ressentie comme beaucoup plus lourde que les 2,680 kg mesurés sur la balance. Le déséquilibre n'induit aucune paresse, mais il intervient clairement sur la masse perçue… Détail agaçant, la grenadière fixée sous le canon inférieur est montée trop « libre » et elle teinte dès que l'arme bouge. En l'ôtant, le désagrément disparaît dans l'instant. La visée est conduite avec autorité par la bande ventilée large de 7 mm, terminée par un fin guidon à section circulaire rouge en fibre optique. Les détentes manifestent un « flottement » assez long, avant de s'affermir soudainement et d'offrir alors une netteté irréprochable. La percussion se déclenche avec franchise et se révèle aussi vive que puissante.
La sensation de recul se montre prévenante et les canons « sautent » raisonnablement avec les cartouches chargées à 32 g de plomb. Le tir demeure en outre encore parfaitement « vivable » avec les munitions dotées de 36 g de grenaille. Le fort déséquilibre du fusil, qui freine la montée des tubes, se révèle bénéfique dans cet exercice. Les munitions à billes d'acier ou de cuivre doux brutalisent en revanche rudement le tireur. Les douilles vides, même les plus rebelles, ne résistent pas aux extracteurs impeccablement guidés. Les gerbes produites par les embouts amovibles courts fournis d'origine se montrent très homogènes en quart-choke et en demi-choke, un peu plus discutables en plein Choke, mais toujours honorables. Le verrouillage, confié à deux tenons latéraux tronconiques positionnés sur les flancs du tube supérieur, manifeste une belle vigueur, bien que nous l'ayons connu plus mordant avec certains autres Sagittaire. Il rassure toutefois sur la robustesse et la longévité de l'arme, bien que l'ajustage du faisceau à la bascule ne soit plus aussi irréprochable qu'il y a quelques années. Enfin le discret levier de sûreté placé, comme à l'habitude sur les superposés de la firme stéphanoise, à droite de la première détente, remplit bien sa mission. Globalement, le Polynox One apparaît comme un fusil de conception aussi saine qu'éprouvée (les premiers Sagittaire ont vu le jour en 1966!). Il s'avère agréable à utiliser malgré son déséquilibre qui le conduit à sembler plus pesant qu'il ne l'est, mais lui apporte une stabilité bénéfique lors du tir. ll se révèle efficace en toutes circonstances, y compris avec le choke le plus « serré », dont les gerbes pourraient cependant progresser un peu en régularité. Quant à sa présentation et à sa finition, elles se montrent finalement de bon aloi, surtout au regard de son prix presque incroyable pour un superposé produit dans l'usine stéphanoise de la marque. Le Polynox One s'affirme donc comme un fantastique « outil » de chasse...
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