Mag' Pêche

Le profil d'un crankbait est étudié pour lui permettre d'être lancé loin. C'est en effet un leurre de prospection destiné à séduire les carnassiers en activité. Le principe de cette technique de pêche c'est de prospecter rapidement une zone afin de voir si des carnassiers sont actifs. On ne traine pas sur un poste, deux ou trois lancers et on passe au suivant. Dans ce but le crank doit pêcher vite, seul, c'est-à-dire sans trop d'animation. On lance et on ramène à l'aide du moulinet sans effectuer d'animations spécifiques, contrairement au leurre souple ou au poissons nageurs de type jerk minnow ou jerkbait. Il faut un bon moulinet, si possible casting, vous pouvez découvrir comment choisir le moulinet idéal pour pêcher au crank. Le profil d'un crank est étudié pour bien pénétrer dans l'air et ainsi pouvoir être propulsé à grande distance, même contre le vent. Dodu et court, on dirait une petite balle. Sous l'eau, dès les premières tractions, il va osciller sur son centre de gravité et provoquer un bon déplacement d'eau, ce qui va mettre en alerte les carnassiers présents qui vont vite repérer cette proie.
 

La bonne taille de bavette

La bavette d'un crankbait est plus ou moins longue et va définir la profondeur de nage de ce dernier. C'est un élément capital dont il faut tenir compte lors de l'achat de votre leurre. Chaque poisson nageur évolue dans une couche d'eau donnée : entre 0,5 et 1 mètres pour certains et jusqu'à 6 à 8 mètres pour d'autres ! C'est la longueur et la largeur de la bavette en plastique plus ou moins transparent qui va provoquer cette plongée. En fonction de la profondeur des postes que vous allez pêcher, vous devez choisir le bon modèle. Si vous optez pour un modèle très plongeant alors qu'il n'y a que deux mètres de profondeur, votre leurre va rapidement buter contre le fond. Il risque de s'abimer voir de s'accrocher dans un rocher ou un bois mort. En général, mieux vaut sélectionner un modèle qui va évoluer entre 0,5 et 1 m du fond (sauf cas particulier technique dite du bottom taping pour laquelle le pêcheur choisit volontairement un leurre plongeant plus profondément afin de la faire racler le fond ce qui créé de petits nuages de vase et imite un petit poisson se nourrissant sur le fond…).

Leurres bruiteurs ou non, il faut les deux

Certains crankbaits sont munis de billes (acier, tungstène ou verre) dans leur corps. Ces billes, sous l'effet du déhanchement du leurre sous l'eau vont s'entrechoquer et provoquer un bruit plus ou moins aigu. Ces vibrations émises par les billes vont également alerter les carnassiers. Certains jours les leurres bruiteurs font vraiment la différence et vont provoquer plus de touches. Sur les secteurs très pêchés, les leurres dits silencieux, c'est-à-dire non munis de ces billes mobiles, sont souvent plus efficaces. Les poissons ayant associé le bruit à un danger ! Il convient donc d'avoir des leurres bruiteurs et non dans sa caisse de pêche.
 

Jouer sur la couleur du leurre

La bonne couleur du leurre fait toujours couler beaucoup de salive au bord de l'eau et d'encre dans les magazines et les réseaux sociaux. Deux paramètres entrent en ligne de compte : la couleur de l'eau et l'ensoleillement ! Dans une eau claire et en présence de soleil, mieux vaut opter pour les teintes claires, naturelles et réalistes lorsque vous allez choisir votre poisson nageur. Dans les eaux teintées, de crue par exemple, et s'il y a des nuages ou aux heures extrêmes de la journée mieux vaut opter pour une couleur très voyante comme le fire tiger avec ses teintes jaunes et oranges.