L'emballage est sommaire, mais suffisant. Les deux boites de carton sont tenues ensemble par un lien, vite coupé pour découvrir la bête ! Le canon d'un côté, la carcasse et les deux chokes amovibles supplémentaires de l'autre, pas de fioritures ni de décoration, mais à ce prix il ne fallait pas s'attendre à une mallette en cuir ! à 1175 € il ne faut pas exagérer. Tout de synthétique revêtu ce fusil à une sacrée gueule ! Le garde main est un peu épais à la première prise en main mais s'avère ergonomique une fois sur le terrain. La carcasse noire comporte une petite gravure de chaque côté avec des feuilles d'acanthe, preuve de la destination chasse et non sécurité de cette arme. L'importateur, Fabarm France, nous a bien mentionné d'être méticuleux lors du montage du canon. Arme bien posée à l'horizontal, sur appui, on enfile l'extrémité du canon dans la carcasse, une fois le bouchon fixé au bout du long tube magasin dévissé. L'opération se déroule sans incident et nous avons très vite ce SDASS 2 Chasse dans les mains, prêt à faire feu !
Huit munitions en tout !
Direction le stand de tir pour réaliser les premiers tests. Nous vidons une boite de 25 cartouches dans la poche du gilet et commençons d'alimenter l'arme. Les cartouches glissent dans le tube magasin sans point dur, la planchette qui permettra de les élever plus tard dans la chambre s'efface facilement. Une douille, deux, trois, quatre… Sept munitions sont glissées dans le tube ! Nous actionnons le devant pour en faire monter une dans la chambre et enfilons une dernière cartouche dans le tube. Nous voilà lesté de 365 g de plus et disposons d'une puissance de feu assez peu commune pour une arme de chasse ! En pratique et après plusieurs affuts au corbeau nous ne mettrons plus que 5 munitions dans l'arme, c'est bien assez… Ce SDASS ne disposant pas de système de rechargement à gaz ou à inertie, le recul se fait plus sentir que sur un fusil de chasse semi-automatique. Avec des munitions magnum le recul est bien présent, car l'arme n'est pas très lourde, à peine plus de 2,8 kg.
Des gerbes normales
Nous avons tiré différentes cartouches sur des cibles de papier kraft à 30 mètres pour vérifier la répartition des gerbes. Elles sont normales, sans trous, démontrant que les rayures, au pas très peu marqué, ne détériorent pas les gerbes composée de grenaille. Nos tirs sur corbeaux nous l'ont prouvé également !
De bons départs
Les départs de ce SDASS 2 Chasse sont corrects pour une arme de ce type. Il y a une courte course sans point dur et la détente décroche de façon franche. Sur notre exemplaire de test la détente était tarée à 1629g ( moyenne sur dix pesées. 1320 la plus faible, 1890 la plus élevée). La percussion est franche et marque bien les amorces des cartouches. La queue de détente est protégée par un pontet bien évasé à l'avant, permettant de tirer avec des gants, utile en hiver ! Le poussoir de sureté, triangulaire est situé à l'arrière de ce pontet. La position feu est signalée par un liseré rouge sur le poussoir circulaire côté gauche. Cette sécurité est ferme et ne risque pas d'être ôtée accidentellement ! A l'avant du pontet se trouve la planchette permettant de déverrouiller l'arme et d'actionner le mécanisme de la pompe. Ces dispositions sont fonctionnelles sur le terrain.
Un fonctionnement sans faille
Nous n'avons pas noté d'incident de tir avec notre exemplaire de test. Les seuls soucis sont dû à notre faute… habitué à chasser avec un fusil semi-automatique, il nous est souvent arrivé de ne pas recharger manuellement le fusil SDASS et donc de rater quelques oiseaux. Le fonctionnement du rechargement demande de la poigne sans être dur et avec un peu d'entrainement on arrive bien à « pomper » en se servant du recul, le bras gauche tient l'arme fermement lorsque le corps du chasseur recule avec l'arme lors du tir. On gagne en efficacité et en rapidité… Nous n'avons eu qu'un souci, sur une seule cartouche pour laquelle nous n'avons visiblement pas assez poussé vers l'arrière et avons rechambré la cartouche tirée qui ne s'est pas éjectée. Le devant, très large offre une bonne prise en main. Le dessin ergonomique de cette pièce avec un évidement à l'avant est difficile à utiliser car il oblige à tirer avec le bras gauche très avancé, ce qui n'est pas du gout de tout le monde. Nous avons finalement apprécié cette arme car elle a un côté sécurisant pour les chasses d'affut. On peut facilement ne pas chambrer de cartouche et ainsi poser le fusil en toute sécurité sur le côté de l'affut et être prêt à tirer en une fraction de seconde tant le maniement de la pompe est rapide.
Ce fusil à pompe ne plaira surement pas aux amoureux d'armes traditionnelles mais il est redoutable sur le terrain.
Attention, dans cette configuration ce fusil est désormais classé en catégorie B