La crosse et le devant
La crosse du Benelli M3 Tactical est en polymère sur un tube de crosse en acier ce qui rend la longueur de celle-ci réglable sur 5 positions en appuyant sur le bouton présent côté gauche. Elle dispose d’un slot pour attache QD et d’un passage de sangle sous le ventre de la crosse en position centrale et donc ambidextre. L’attache QD est réversible pour satisfaire également les droitiers.
La plaque de couche est réellement très absorbante ce qui est un vrai atout pour ce type d’arme. Le Benelli M3-A1 dispose de cette particularité de pouvoir démonter sa crosse rapidement. A l’aide d’un outil, je fais pression sur le bouton de libération et la crosse s’enlève aussitôt.
Le fusil reste alors complètement opérationnel mais voit son encombrement considérablement réduit ce qui peut s’avérer déterminant dans la manipulation de l’arme lors de mission en milieu confiné ou face à de nombreux obstacles.
La poignée pistolet se montre très agréable. Son ergonomie épouse très bien la main. Elle est recouverte d’un grip caoutchouc qui se déforme légèrement quand on exerce une pression dessus. Ceci augure d’une très bonne tenue de l’arme et d’une bonne maniabilité.
Le devant de l’arme se compose de la pompe et de la bague de sélection de fonctionnement. La pompe est en polymère robuste qui recouvre complètement le tube magasin.
Le boitier de culasse
Le boitier anodisé noir et est équipé d’organes de visée « Ghost ring » et d’un rail au standard picatinny pour pouvoir fixer un point rouge par exemple.
Les organes de visée sont composés d’une mire de type dioptre, ou dit autrement, d’un trou, renforcé par 2 points vert fluo qui aident à aligner le centre du dioptre. Elle est réglable en hauteur et en dérive. Le guidon est composé d’une fibre rouge fluo protégée de la casse par des déflecteurs qui sont en acier.
Les fusils Benelli sont parmi les rares fusils où il est superflu de fixer un point rouge. La précision de ces fusils est telle que les aides à la visée ne sont pas réellement nécessaires.
Le fonctionnement
La grande spécificité du Benelli M3 et d’être à la fois semi-automatique et à pompe. Il est donc possible de tirer tous les grammages de cartouches y compris les plus faibles. Le problème des cartouches ayant une faible charge est qu’elles ne créées pas assez de pression pour faire cycler correctement une arme semi-automatique, par exemple les cartouches de dégondage de porte. Ici pas de problème car dans ce cas, il est nécessaire de pivoter la bague de sélection de fonctionnement et le fusil passe en réarmement à pompe. Il fonctionnera ainsi comme le Super Nova de Benelli (fusil à pompe exclusivement) si ce n’est qu’il restera ouvert en fin de magasin.
Dans sa position semi-automatique, il est nécessaire d’ouvrir la culasse en tirant le doigt de réarmement qui est surdimensionné (particularité de la version A1) pour assurer une manipulation aisée. Pour verrouiller la culasse il est nécessaire d’appuyer sur l’arrêtoir.
Le M3 dispose sur la pompe d’un bouton de libération de cartouche afin de pouvoir désarmer le fusil. Un bref appui dessus et la cartouche présente dans le tube magasin sort et se place sur la palette. Il est nécessaire d’actionner la culasse pour pouvoir éjecter la cartouche sans la tirer. Il faudra répéter l’opération pour vider le magasin.
Le chargeur
Le tube magasin se situe devant le boitier et est d’une capacité de 7 coups pour des cartouches standards ou 6 coups pour des cartouches magnum
La sureté
La sureté se situe sur l’arrière du pontet. Quand elle est mise, celle-ci bloque la queue de détente et empêche ainsi le coup de partir. Quand l’anneau rouge est visible, l’arme est en position de faire feu.
Le canon
Le canon anodisé noir d’une longueur de 50cm est particulièrement robuste. Il répond ainsi à la nécessité du terrain et de ce pour quoi il a été conçu, le close combat. Il peut être équipé du compensateur. Cette pièce si solide a plusieurs fonctions. Elle permet d’alourdir le canon pour mieux équilibrer l’arme, mais elle permet aussi de pouvoir tirer dans un gond de porte tout en assurant la dispersion des gaz et préserver ainsi l’utilisateur et le fusil.
Les départs
Le poids de départ est réglable de 2 à 2.8kg. En pressant sur la queue de détente, on ressent un très cours passage à vide avant de tomber sur un mur qui casse de façon franche pour tirer.
Sur le terrain
Je commence l’essai du M3 avec son fonctionnement en semi-automatique. Après avoir engagée en chambre la première cartouche, je referme la culasse en appuyant sur son arrêtoir et je charge les dernières cartouches.
Le poids de l’arme est nettement sur l’avant et il nécessite un peu de force du bras faible. Cela dit, je trouve que la sensation de recul en est améliorée, l’équilibre de l’arme doit m’aider à mieux gérer celui-ci. La cadence de tir est rapide grâce à son mécanisme semi-automatique.
La montée de l’arme est naturelle et mon œil trouve la mire de suite, les fibres vertes et rouge des organes de visée permettent un ciblage très rapide même dans cette ambiance sombre. Le recul secoue un peu et nécessite une position de tir engagée vers l’avant. La plaque de couche fait très bien son boulot. Malgré la secousse, je ne perds pas mon appuie et je ne ressens aucune gêne ou douleur. L’éjection est sans point dure et les cartouches sont expulsées de façon nette et à la perpendiculaire. Le contrôle de chambre vide est aisé.
Mais il est temps de l’essayer en mode fusil à pompe. Tout d’abord je charge le fusil et seulement ensuite je libère la pompe qui modifie le fonctionnement du M3. Dans cette configuration, le M3 peut tirer tout type de cartouche sans problème de cyclage. Je me retrouve dans un monde connu car le fonctionnement est à l’identique du fusil Super Nova de Benelli, le poids de l’arme en plus. L’autre différence avec le Super Nova est que la culasse restera ouverte en fin de magasin et que pour la refermer je dois appuyer sur l’arrêtoir de culasse en plus de remonter la pompe.