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Un peu d’histoire pour commencer

La firme Taurus est une entreprise brésilienne fondée en 1939 et a donc plus de 85 ans d’expérience dans la fabrication d’armes à feu. Elle est basée à Porto Alegre et, au début des années 1980, elle crée une filiale en Floride.

À ces débuts, Taurus concevait des armes principalement pour équiper l’armée et la police brésilienne et, grâce à sa filiale américaine, sa production se voit très rapidement augmenté et permet d’exporter plus facilement leurs armes pour les forces de l’ordre d’autres pays ou encore pour les chasseurs et tireurs sportifs.

Les fusils à pompe Taurus ST-12 sont des armes à feu de haute qualité pour la police et le tir sportif notamment. Ils sont connus pour leur performance, leur fiabilité et leur rapport qualité-prix.

Le ST-12 est basé sur le fusil à pompe américain Mossberg 590, éprouvé et populaire, qui a subi quelques modifications mineures. Il utilise un mécanisme à pompe manuel similaire, avec un chargeur tubulaire sous le canon. La carcasse est en alliage d'aluminium, la crosse et la poignée sont en polymère.

En 2019, des améliorations ont été faites sur la version du ST-12. Les productions faites après 2019 sont facilement reconnaissables avec le design de leur logo de taureau qui a changé.
Celui que nous allons vous présenter ici est une production d’avant 2019.
 

Les différentes versions

Il existe deux versions de fusil à pompe Taurus ST12 aussi bien en catégorie B qu’en catégorie C.

- Taurus ST-12," Basic / Standard" :  La crosse est fixe et ne peut pas s’ajuster à la morphologie du tireur. Il n’y a pas de poignet pistolet.

- Taurus ST-12 "Tactical" : Version avec crosse tactique et une poignée pistolet.

Les principales différences entre ces deux versions résident dans la forme de la crosse, la présence ou non de la poignée pistolet, ainsi que la longueur du canon.
 

La crosse

La crosse en polymère du fusil fourni par Taurus est fixe. C’est une crosse à six positions de style M4 avec un tampon de réduction du recul peu épais. Cette crosse télescopique peut s’adapter au gabarit de chacun pour une meilleure prise en main. On peut lui ajouter une plaque de couche en caoutchouc pour amortir un peu les tirs parce que la crosse d'origine fait un peu mal au bout d'une certaine quantité de cartouches tirées.
Pour ma part, pour améliorer encore plus mon confort au niveau de l’épaule et de la joue, et également pour des raisons esthétiques, j’ai changé la crosse pour une crosse tactique CBS avec repose joue intégrée de la marque CAA (Command Arms Accessories).

Sur la crosse d’origine, un attache sangle/anneau de grenadière est directement intégrée à celle-ci pour y attachée une sangle. Sur la crosse que j’ai ajoutée, elle y est aussi.

 

Boitier de culasse

Le boitier de culasse est sobre, il est fait en alliage d’aluminium dont suffisamment robuste pour supporter les tirs de cette arme.
Ce boitier laisse apparaitre les 2 vis/goupilles de fixation pour son démontage.

Le ST-12 est un fusil à réarmement manuel destiné principalement aux tirs à balles Slug. Ce fusil est équipé d'un mécanisme de pompe actionné par une poignée située devant le boîtier de culasse. Ce mécanisme permet de charger rapidement le fusil avec des cartouches et de les éjecter rapidement après le tir.
Le chargement des cartouches se fait en dessous du boitier de culasse.

Sur le boitier, juste au-dessus de la chambre, un rail Picatinny est positionné de série, ce qui permet la fixation d'une lunette ou d'un point rouge. Pour ma part, je lui ai mis un point rouge SRO de chez Trijicon.

Le pontet est usiné de telle manière que la forme revient en pente vers le dessous de la chambre permettant d’insérer plus facilement le chargement et l’introduction des cartouches dans le tube magasin, rendant ainsi le chargement des munitions très fluide.

La spécificité des fusils à pompe manuels est le bruit particulier qu’ils font quand on actionne la poignée vers soi pour le charger. Ce bruit typique est, bien sûr, également entendu au moment de charger le ST-12 !

La poignée et le garde-main

La poignée et le garde-main sont en polymère de haute résistance.
J’ai choisi la version de ST-12 Tactical de chez Taurus en catégorie B, car il possède une poignée pistolet en plus de sa crosse tactique, ce que la version « Basic / Standard » ne possède pas. Cette poignée pistolet est ergonomique et elle est recouverte d’un anti-dérapant pour une meilleure prise en main et stabilité de l’arme.

Un rail circulaire de trois rails Picatinny de 22 mm est placé sous l'avant de l'arme. Ce triple rail vient entourer le dessous du tube magasin pour la fixation d’accessoires tels qu’une lampe ou un laser. Sur mon modèle, je lui ai ajouté un laser rouge de la marque Laser scope.

Le canon

Les fusils à pompe Taurus sont dotés de canons en acier au carbone de haute qualité, ce qui leur confère une grande résistance à l'usure et une bonne durabilité dans le temps. La longueur classique de la plupart des canons de ST-12 est de 61 cm. Il existe d’autres longueurs de canon de 18 pouces (45 cm) et 20 pouces (51 cm) selon les versions et la catégorie de l’arme. Ma version a un canon de 51 cm.

Ces fusils sont équipés d’un déflecteur de chaleur (également nommé bande ventilée) sur le canon qui permet d’éviter les mirages générés par la chaleur lors des tirs.

Ces armes ont un cache-flamme intégré, inamovible et dentelé. Ce cache-flamme conçu en série servait également de brise vitre au sein de la police brésilienne, d’où cette forme dentelée.

La sécurité

Les fusils à pompe Taurus sont équipés d'un mécanisme de sécurité manuelle : ils utilisent une sécurité à verrou transversal comme celle utilisée sur la gamme de fusils de chasse Remington 870 ou les fusils à pompe Fabarm SDASS. Cette sécurité se trouve à côté du verrou de pontet, près de la queue de détente.
Quand il est actionné, on voit un léger liseré rouge autour du verrou transversal qui indique que l’arme est prête à tirer. Si on ne voit pas ce liseré rouge, cela signifie que l’arme est en sécurité.

La queue de détente est quant à elle protégée par un pontet bien évasé à l'avant qui empêche le « tir accidentel » et permet également de tirer avec des gants.

Les ST-12 sont également équipés d'un dispositif d'éjection de cartouche, nommée aussi déverrouillage de la culasse, afin d’éjecter les cartouches engagées dans la chambre sans être obligé de les tirer. Ce dispositif évite tout risque de blocage de la culasse. Il est actionné par un bouton poussoir situé à l’arrière sous le côté gauche du boitier de culasse.

Les organes de visée

Le ST-12 est pourvu d’un « grain d'orge » qui constitue le seul élément du système de visée de cette arme.
Ce grain d'orge (guidon) est constitué d'une petite pièce en métal de couleur dorée, situé à l'extrémité du canon et sert de repère pour aligner l'arme avec la cible lors du tir.

Le magasin

Le magasin a une capacité de 4+1 coup, c’est-à-dire que l’on peut loger 4 cartouches dans le tube magasin et en mettre une dans la chambre, d’où la dénomination 4+1 coup.
Les munitions sont à charger par le dessous, elles montent ensuite une à une dans la chambre lorsque l’on « pompe » le fusil.

Attache sangle

Sur ma version, il y a trois points d’attache sangle/ anneau de grenadière : le premier est sur la crosse. Le second se situe sur le côté gauche du boitier de culasse. Et le troisième est intégré sous la partie avant du magasin ; cette attache sangle est accrochée à une bague qui recouvre le tube magasin et le canon. Sur les versions après 2019, c’est sur le bouchon du tube magasin que cet anneau de grenadière est positionné.
 

Marquage :

Mon fusil à pompe est une fabrication avant 2019, reconnaissable grâce au logo sur le côté droit avec le symbole de la tête de taureau, entouré du nom de la marque et de l’écriture ST-12 placée en dessous. On retrouve ce logo de taureau d’avant 2019 sur la crosse d’origine ainsi que sur la poignée pistolet. Après 2019, le marquage est plus épuré avec juste le logo représentant la tête de taureau stylisé.

On retrouve l’écriture « Taurus ST-12 » sur la base du canon, côté droit.
Le numéro de série est marqué à trois endroits : sur la culasse, sur le côté droit du boitier de culasse et sur le côté gauche du canon.
L’inscription ST-12 est visible sur le dessus du déflecteur de chaleur.
On retrouve un dernier marquage « made in Brazil » sur le côté de droite du boitier de culasse.

Le calibre

Cette arme est destinée principalement aux tirs à balles « slug » de calibre 12/76 donné pour des distances comprises entre 50 et 100 mètres. Elle permet également de tirer une grande variété de cartouches en calibre 12.

On peut trouver dans le commerce des cartouches slug spécialement conçues pour canon rayé chez GECO, FOB, TUNET, etc.

Démontage de l’arme :

Afin de démonter l’arme, il faut tout d’abord dévisser le bouchon au bout du tube magasin et retirer le ressort de son logement à l’aide d’une pince si nécessaire pour pouvoir l’extraire, en faisant attention que le ressort ne sorte pas d’un coup et vous blesse. Ensuite, il faut ramener la culasse/ pompe vers l'arrière de quelques centimètres, (pas forcément jusqu'au bout) et tirer le canon le long du magasin. Le canon est alors enlevé.
Pour continuer le démontage, il faut dévisser le triple rail Picatinny du tube du magasin et le faire glisser le long de celui-ci pour l’enlever.

Pour enlever le bloc détente, avec un chasse goupille, pousser les deux goupilles situées sur le côté droit du bloc détente et les retirer. Pour les versions après 2019, appuyer sur la petite ex-croissant métallique à l’avant du verrou de ponté (côté gauche). Le bloc détente est à présent sorti.
Nettoyer ensuite chaque pièce avant de remonter l’ensemble soigneusement.

En stand de tir

La « pompe » est très large et recouverte de stries et donne par conséquent une bonne prise en main en ce qui me concerne, et ce, même en tirant avec mes gants de tir. D’ailleurs, le fonctionnement du rechargement demande de la poigne sans être trop dur pour autant, et avec un peu d'entrainement, on arrive à réarmer aisément et rapidement, je trouve. (Tirant principalement avec des armes en semi-auto, j’avoue qu’au début, le réflexe d’utiliser la pompe à chaque coup n’était pas toujours « naturel »).

Concernant la détente, on observe une légère course de quelques millimètres jusqu’au point dur ; là, il y a encore un tout petit peu de jeu avant le départ du coup. Le départ est néanmoins très franc et la détente en elle-même un peu dure tout de même. 

Pour ma part, j’ai principalement tiré avec des slug de FOB Tactical en 28 g et je n’ai jamais rencontré le moindre incident de tir.
J’ai d’ailleurs trouvé que le tir répété de cartouches est plutôt bien absorbé par la crosse tactique que je lui ai mise, même si cette arme a tout de même du recul, ce qui est des plus normal pour tous les fusils à pompe de ce calibre.