Un modèle avec chargeur amovible
Ce pistolet d'entrainement et de défense de Concorde Defender est assez réaliste dans ses lignes générales. Ce n'est pas le modèle le plus puissant du marché loin de là, mais il dispose d'un sérieux atout, un chargeur amovible de 7 coups ! J'ai pu le tester avec différents modèles de billes caoutchouc du même fabricant.
JNous continuons notre petit tour d'horizon et tests des différentes pistolets de défense et d'entrainement. Après toute la gamme T4E d'Umarex et le nouveau pistolet LTL Alfa 1.50 voici donc ce pistolet Concorde Defender dans le détail.
Il est livré dans une boite en ABS plutôt sympa et qui contient tout le nécessaire pour le faire fonctionner, des cartouches de 12 g de CO2 et deux petits tubes de billes caoutchouc. Dès la sortie de la boite la prise en main est bonne, la taille rappelle vraiment un pistolet, Il est même plus réaliste que ses concurrents.
La carcasse
Mon aimant se balade sans trop de difficulté sur la carcasse de ce pistolet majoritairement fabriqué en polymère noir. Attention, il pèse toutefois 557 g sans la cartouche donc de gaz, il y a bien de l'acier là où il faut. On en retrouve en effet dans le bloc détente, même si la queue de détente est confectionnée en alliage. Il y en a aussi dans le tube magasin situé dans la poignée pistolet et qui abrite la valve des gazs et bien sur le tube pressurisé. Le chien et le marteau sont aussi en acier, gage de solidité.
La glissière est assez réaliste, avec des stries de préhension fictive puisque la culasse est fixe et que le mécanisme n'est pas blow back. Qu'importe c'est joli et bien réalisé. L'aspect général rappelle vraiment un Sig Sauer P226.
La poignée pistolet
D'une bonne taille elle permet de chausser facilement le pistolet. Elle comporte des quadrillages assez prononcés sur ses deux faces, des gros picots sur le dosseret et des stries verticales sur la face avant. La poignée mesure 4,8 cm au plus large et 3 cm d'épaisseur.
La base de la poignée pistolet abrite le système de percussion d'urgence de la cartouche de CO2 comme nous le verrons plus loin.
Le canon
Il mesure environ 12 cm de longueur. Il est lisse et est en métal, certainement en alliage d'aluminium car l'aimant n'y adhère pas.
La visée
Là aussi des efforts ont été réalisés par rapport à la concurrence. Même si c'est surtout esthétique car on ne va pas tirer à plus de 4 ou 5 m avec ce genre d'arme d'entrainement… mais bon, c'est joli. L'arme de poing comporte donc une hausse à cran carré très marqué et un guidon muni d'un point blanc bien visible. Il est aisé de bien aligner le haut du guidon avec les deux encoches dans la hausse pour assurer un tir assez précis. Ces organes de visée sont moulés dans la masse et donc ne sont pas réglables. Ce modèle n'est pas pourvu d'embase de rail de type Picatinny sous la glissière. C'est dommage car cela permet de fixer une lampe tactique équipée d'un désignateur laser, ce qui permet de tirs beaucoup plus précis !
Le fonctionnement
A l'image du HDS 68, du HDP 50 et du HDR 50 ce pistolet Concorde Defender est équipé d'un système Quick Piercing System. Un bouchon strié, pour une bonne prise en main, se dévisse afin de pouvoir insérer la sparklette de CO2. Vous pouvez si vous le souhaitez, insérer la sparklette de CO2 avec la tête vers le bas. Il suffit ensuite de revisser le bouchon muni d'un joint. Mais dans cet état l'arme n'est pas prête à fonctionner. Il faut percuter manuellement la sparklette en tapant ce bouchon avec le plat de la main ou contre un objet dur pour libérer le gaz CO2 contenu dans la cartouche et faire fonctionner l'arme ! C'est ingénieux car cela permet de conserver le pistolet Concorde Defender avec une sparklette neuve chez soi, pleine et donc puissante et de ne la percuter qu'en cas de besoin ou d'urgence. Vous aurez alors toute la puissance de la sparklette pour vous défendre sans vous soucier d'une quelconque fuite de gaz au fil du temps !
Notez qu'aucune pièce ne coulisse ou n'est en mouvement comme sur certaines copies CO2 airgun ou airsoft. La puissance maximale du gaz est destinée à la projection des billes de caoutchouc et non à reproduire le fonctionnement d'une arme réelle.
Mais si vous insérez la sparklette dans l'autre sens, tête vers le haut, alors elle sera percée dès que vous allez revisser le capuchon de la poignée pistolet et donc l'arme sera immédiatement prête.
Les départs
La course de la queue de détente est assez longue mais les départs ne sont pas trop lourds, un avantage.
La sureté
Autre détail qui diffère avec la concurrence, ce pistolet comporte une sureté manuelle ambidextre. L'arrêtoir est lui aussi placé de façon classique à l'arrière de la glissière. On le manœuvre sans point dur avec le pouce, il bloque la queue de détente.
Le chargeur
C'est bien la grande différence avec ses concurrents, ce Concorde Defender dispose d'un chargeur amovible. L'arrêtoir de chargeur est ambidextre et se situe de façon normale en haut de la poignée pistolet, à l'arrière du pontet. Il est bien accessible. Il faut juste presser dessus, sans garder le pouce dessus car un système bloque le chargeur pour éviter qu'il ne tombe à terre. Nous ne sommes pas avec une arme de tir de vitesse ou de service et les besoins ne sont pas les mêmes ! La capacité est de 7 billes de calibre 50.
Sur le terrain
Ce n'est donc pas la première arme de défense et entrainement que je teste et celle-ci fonctionne très bien. Dès la sortie de la boite on est en territoire connu avec des lignes, poids qui rappelle vraiment un pistolet semi-automatique et un fonctionnement du système assez proche des Umarex et LTL.
Mesure des vitesses et de la puissance
Premier test avec le chronographe à barrière infrarouge Caldwell pour mesurer les vitesses des balles et donc obtenir la puissance de l'arme.
Les balles en caoutchouc noir Concorde Defender ne pèsent que 1,3 g en moyenne sur dix tests de pesée. J'ai obtenu une moyenne de vitesse de 86 m/s sur 7 tirs. Soit une puissance de 4,81 J.
Les balles en caoutchouc Concorde Defender avec acier pèsent entre 2,47 et 2,67 g. Il y a beaucoup d'écart d'une bille à l'autre. J'ai une moyenne de 2,61 g sur dix billes pesées.
J'ai obtenu une moyenne de vitesse de 53 m/s sur 7 tirs. Soit une puissance de 3,67 J.
Le pistolet Concorde Defender de ce test a donc une puissance inférieure au 7,5 joules annoncés.
Test de précision
En visée ouverte ce pistolet Concorde Defender n'offre pas un bon groupement avec les billes légères. En revanche avec les billes les plus lourdes contenant de la limaille d'acier la précision est bonne, à peine la valeur d'une main avec des tirs à 7 m de distance. Le groupement ne dépasse pas 18 cm. C'est largement suffisant pour toucher quelqu'un dans un domicile ou pour s'amuser et s'entrainer au tir.