Nous avons présenté de nombreuses armes de cette gamme T4E dans le magazine de NaturaBuy, cette arme à balles de caoutchouc a été créée à l’origine pour l’entrainement de forces de l’ordre et armée mais qui a séduit de très nombreux particuliers pour la défense du domicile. Ces armes à létalité réduite sont très bien fabriquées par l’Allemand Umarex. Elles sont dans l’ensemble fiables et solides. Il s’est vendu des milliers de revolver HDR dans les calibres 50 et 68 ainsi que des pistolets HDP et des fusils SG 68 notamment. Je suis donc très contente de pouvoir tester pour vous ce nouveau modèle HDB T4E 68 qui est désormais disponible ! Rappelez-vous qu’il est en vente libre aux personnes majeures, un atout pour ce modèle.
La carcasse
Il n’y a pas de crosse, je débute donc cette présentation par la carcasse de cette arme à gaz comprimé. Umarex a fait le choix de ne pas installer de crosse sur ce modèle, ce qui le rend compact, maniable mais en même temps imposant et sécurisant puisqu’on va pouvoir l’utiliser à deux mains et ainsi repousser quelqu’un avec plus de force si besoin, nous y reviendrons lorsque nous aborderons le canon… Rappelons que ce modèle est idéal pour la défense du domicile, donc dans des espaces restreints ou la maniabilité importe beaucoup. Je trouve que c’est un bon choix.
Le polymère noir utilisé pour la fabrication de la crosse semble solide. La poignée pistolet est assez droite. Elle n’est pas très large et convient aussi bien pour une main masculine que féminine, je n’ai eu aucun mal à m’en saisir et à tenir fermement ce lanceur. Elle comporte un moulage granité en surface pour offrir un bon grip. Le pontet est aussi confectionné en polymère. Il est large et permet de tirer main gantée si besoin pour les opérations d’entrainement. Le « boitier de culasse » est sobre, moulé noir, sans arrêtoirs apparents. Une fenêtre de contrôle est positionnée sur le flanc droit du boitier. Elle donne accès à la chambre si besoin.
Un long rail Picatinny est fixé par deux vis Alen sur le dessus du boitier. On pourra judicieusement s’en servir pour fixer un petit viseur à point rouge qui améliorera la précision des tirs et va accroitre la rapidité d’acquisition de la cible ! Le devant de l’arme est large, très arrondi, un peu bombé à son extrémité et quadrillé pour assurer une bonne prise en main. Des attaches métalliques de bretelles sont fixées de part et d’autre du lanceur, au-dessus de la queue de détente à l’arrière et sous le canon à l’avant.
Un long rail Picatinny est fixé sur le côté gauche du devant afin de fixer une lampe tactique, équipée ou non d’un désignateur laser. C’est une très bonne idée ! Cela ne gêne pas trop la prise en main si on vient bien chercher l’extrémité plus haute de ce devant.
Le canon
Le canon de ce fusil à pompe HDX est lisse. Il mesure environ 40 cm de longueur. Souvenez-vous que le canon d’un fusil à pompe mesure 36 cm et que celui du revolver HDR seulement 17. On devrait donc gagner en précision et peut être en puissance, nous le vérifierons lors de nos mesures. Le tube magasin contenant les billes de caoutchouc se situe sous le canon. Un orifice percé sous le devant de l’arme permet de charger les billes de caoutchouc.
Un cache flamme fictif mais solide est fixé à l’avant du canon. Il ne joue bien sûr pas son rôle normal mais apporte deux atouts : il améliore l’esthétique et le réalisme de ce lanceur, un look fusil d’assaut et surtout il offre un moyen de défense supplémentaire en cas de « corps à corps ». L’extrémité du cache flamme comporte en effet des points, comme sur certaines lampes tactiques qui peuvent faire très mal surtout en cas de contact avec le crâne de l’assaillant. Sobre mais efficace !
A l’image de celle du HDX et de son prédécesseur le SG68, la visée de ce HDB est confiée à une hausse à œilleton fixe, mais vissée sur le boitier et donc déposable et remplaçable en cas de casse. Un bon point ! Le guidon, lui aussi fixe, est massif et se voit très bien dans l’œilleton. Comme précisé auparavant, le rail Picatinny de 18 cm fixé sur le boitier de culasse permet la pose rapide et fiable d’optique de visée.
La visée ouverte est efficace, étant donné que l’on tient l’arme bras semi tendu, on peut adapter la position comme on le souhaite. Il est même possible de tirer tête haute. Et de toute façon rappelons-le, ce type de lanceur n’est pas fait pour tirer à 20 m et plus. C’est de la courte distance !
Le fonctionnement
A l’image des HDR 50 et HDR 68, ce HDB 68 est équipé d’un dispositif de percussion d’urgence. Un bouchon strié pour une bonne prise en main se dévisse afin de pouvoir insérer la cartouche de 12 g de CO2 dans la poignée pistolet. Il suffit ensuite de revisser le bouchon muni d’un joint.
La mis en place de la cartouche de CO2 s'effectue comme suit :
- Dévisser le bouchon qui est strié pour une bonne prise en main
- Insérer la cartouche de 12g de CO2 dans la poignée pistolet
- Revisser le bouchon muni d’un joint
Dans cet état, l’arme n’est pas prête à fonctionner. Si besoin, agression ou entrainement, percuter manuellement la cartouche de gaz en tapant sur le bouchon avec le plat de la main ou contre un objet dur pour libérer le C02 contenu dans la cartouche afin de faire fonctionner l’arme. Lorsque le gaz s’échappe, un témoin en acier brillant sort de quelques millimètres sur le haut du col de la poignée pistolet, en haut du boitier qui indique clairement que la cartouche est percutée et que le lanceur de balle est prêt.
C’est ingénieux car cela permet de conserver ce HDB 68 avec une cartouche neuve chez soi, pleine et intacte et de ne la percuter qu’en cas de besoin réel. Vous aurez alors toute la puissance de l’arme pour vous défendre sans vous soucier d’une quelconque fuite de gaz au fil du temps !
Les départs
La queue de détente est logée dans un vaste pontet en polymère. Elle est lisse et noire. J’ai relevé des poids de départs avoisinant 2 kg à l’aide d’un appareil de mesure spécifique. C’est correct, surtout pour un lanceur de balle destiné à la sécurité et va être utilisé dans des phases de stress. La course de la queue de détente est longue mais il n’y a pas de point trop dur.
La sureté
La sureté est confiée à un bouton traversant situé en haut et au centre de la queue de détente. On retrouve le même fonctionnement que sur de nombreux fusils de chasse ou de tir semi-automatiques. Elle s’efface sans bruit et sans trop forcer avec le pouce et l’index. Un anneau rouge indique que l’arme est prête à fonctionner.
Sur le terrain
Le lanceur HDB pèse 1,591 kg à vide. Pour mémoire le fusil à pompe HDX 68 pèse 3,2 kg et le HDR 68 accuse 800 g. Quand je vous parlais de maniabilité, on est plus dans la case arme de poing que fusil d’assaut ! L’installation des cartouches de CO2 ne m’a pas posé de problème. L’insertion des balles de caoutchouc dans le tube magasin est aisé. Voici en détail le processus :
Il suffit de :
- reculer le ressort et son arrêtoir dans le logement prévu à cet effet
- retourner le lanceur pour insérer une à une les billes.
La capacité du magasin de 16 billes est un vrai plus par rapport à un pistolet ou un revolver !
J’ai mesuré, à l’aide d’un chronographe Caldwell, les vitesses de balles de caoutchouc afin de vérifier la puissance de ce modèle (donnée pour 16 joules), j’obtiens :
Avec des billes entrainement de 3 g
Vitesse au premier coup, cartouche de CO2 neuve : 111 m/s
Puissance : 18,49 joules
Vitesse au bout de 5 coups : 105 m/s
Puissance : 16,54 joules
Vitesse au bout de 10 coups : 98 m/s
Puissance : 14,41 joules
Vitesse au 16ème coup : 87 m/s
Puissance : 11,36 joules
Avec des billes entrainement PLB 68 de 4,7 g
Vitesse au premier coup, cartouche de CO2 neuve : 88 m/s
Puissance : 18,2 joules
Vitesse au bout de 5 coups : 85 m/s
Puissance : 16,98 joules
Vitesse au bout de 10 coups : 78 m/s
Puissance : 14,41 joules
Vitesse au 16ème coup : 68 m/s
Puissance : 10,87 joules
Je suis étonnée par la régularité des résultats entre les deux mesures ! Je pensais réellement que les vitesses et donc la puissance allait beaucoup plus chuter après 6 ou 7 coups et surtout après 10 coups. Il n’en est rien ! Bien sûr les derniers tirs, à une puissance de 11 joules environ font beaucoup moins mal mais les billes partent encore bien assez loin.