Le test en détail
Le PPQ est la version modernisée du célèbre P99 de Walther. La silhouette de cette arme de poing qui équipe des forces de sécurité et armées est massive, agressive et la reproduction réalisée par Umarex est bien sûr parfaite en tout points (poids, fonctionnement et look). J’ai pu tester la version combo, proposée avec un petit viseur point rouge qui offre une prise de visée plus rapide. Umarex propose pas moins de 18 répliques d’armes Walther, du très récent pistolet Q5 Match au plus ancien P38.
La carcasse
A l’image du vrai PPQ M2 chambré en calibre 22 LR, qui dérive lui-même du modèle chambré en 9x19 mm la carcasse de cette réplique est superbement moulée en polymère gris sur mon exemplaire de test. Il y a des sur épaisseurs et des zones de grip avec textures en surface offrent une ergonomie redoutable. On chausse très facilement l’arme. La poignée pistolet est d’une bonne taille. Le dos de crosse de couleur noire est très galbé et vient bien épouser la paume de la main. Le contraste de couleur avec le reste du cadre est bien choisi.
Le busc en haut de la poignée est très marqué et offre une prise en main sûre. Cela permet de chausser l’arme au plus haut et donc, pour les armes avec de vraies munitions, limiter le relèvement du canon et offrir une visée plus basse.
Les arrêtoirs sont tous actifs, ce qui participe au réalisme de la réplique. On retrouve de part et d’autre de la carcasse l’arrêtoir de glissière qui joue son rôle lorsque l’on arme le pistolet. L’arrêtoir de sureté placé côté droit du cadre est aussi actif. Il permet de mettre l’arme en sureté manuellement. La position feu est indiquée par un point rouge très visible. L’arrêtoir de magasin est aussi actif et permet de déverrouiller le chargeur qui tombe facilement dans la main !
La carcasse comporte un rail Picatinny usiné à l’avant, sous le canon et qui permet de fixer des accessoires, lampe tactique ou petit pointeur laser de chez Walther ou Umarex.
La glissière
Elle est confectionnée en métal, en alliage d’aluminium. Cette glissière comporte à l’image de l’original de grosses stries d’armement et de préhension à l’avant et à l’arrière qui permettent de réaliser très facilement les opérations d’armement et de contrôle de chambre. La glissière est mobile, système dit Blowback qui consomme plus de CO2 c’est vrai mais qui est plus réaliste.
Le canon
Il est fabriqué en acier et il est rayé pour le tir des diabolos de calibre 4,5 mm.
Il mesure environ 11 cm et il est assez précis sur notre exemplaire de test. Rappelons que c’est une arme de tir de loisir et non de tir de compétition ! Il permet de tenir le centre d’une cible à 10-12 m et de toucher une canette de soda jusqu’à 18-20 m.
Le canon est fileté à son extrémité afin de recevoir la bague striée qui imite le modèle d’origine et qui permet de fixer un réducteur de son.
La visée
Ce PPQ reçoit une hausse montée à queue d’aronde ce qui permet de la régler en dérive. Elle comporte deux bons points bien blancs qui, associés avec celui du guidon offrent une prise de visée rapide. Le guidon, moulé sur la glissière n’est pas réglable, mais ce combo comporte un petit viseur à point rouge dans le pack ! C’est un modèle RDS8. Il est très léger et vient se fixer sur la plateforme prévue à cet effet à l’arrière de la glissière. Il fonctionne avec une pile plate CR 16 32 et comporte deux niveaux d’illumination. Il est très simple mais améliore la visée. Je ne suis pas arrivée à le régler parfaitement lors du test. Il tirait encore un peu bas alors que j’étais en butée de réglage du point rouge.
Le fonctionnement
Il faut libérer le chargeur pour insérer la cartouche de CO2. Une clé Allen à 6 pans permet de libérer le bouchon terminal. Celui-ci est percé ce qui permet de chasser le gaz restant à l’issue des tirs quand vous souhaitez changer la capsule de CO2 si elle n’est pas tout à fait vide. L’insertion de la cartouche de CO2 de 12 g et la fermeture du logement sont rapides et fiables.
Le chargeur
J’ai pu utiliser plusieurs armes de poing tirant des diabolos. On a souvent un chargeur réversible avec deux petits barillets de 6 à 8 diabolos. Ce PPQ n’utilise pas la même technologie. C’est un chargeur à chaine rotative, en plastique qui comporte de petits réceptacles qui accueillent 21 diabolos que l’on insère un à un en faisant tourner la chainette à la main. C’est assez rapide. Petite remarque, il est nécessaire d’huiler régulièrement cette chainette pour en assurer un fonctionnement parfait, du coup les doigts sont un peu gras lors du chargement des diabolos.
Les départs
Le PPQ est un pistolet à percuteur lancé, il n’y a pas de chien, comme sur de nombreuses armes modernes, Glock en tête ! Il fonctionne donc en double action, c’est le fait d’appuyer sur la queue de détente qui actionne le mécanisme de percussion. Les départs de cette réplique du PPQ sont assez lourds, plus de 3,5 kg, longs et surtout ils grattent un peu. C’est vraiment le seul bémol que je pourrai formuler sur cette belle réplique. Il faut faire attention au coup de doigt lorsque l’on tire sur une cible un peu éloignée.
Avec un peu d’habitude, on vient facilement effacer la sécurité de queue de détente, qui est bel et bien active et ensuite on peut atteindre le mur pour bien prendre appui et un lâcher du « coup de feu » plus correct.
C’est une réplique d’arme de combat, elles ne sont pas réputées pour avoir des départs très doux mais ce n’est pas ce que l’on recherche dans ces moments-là.
Sur le terrain
Petit tour dans le jardin pour vérifier les vitesses des diabolos et donc calculer la puissance de ce Walther PPQ M2 Q4 TAC Combo d’Umarex et tester sa précision.
Les vitesses
J’ai utilisé des diabolos Match d’Umarex pour ce test. Ils pèsent 0,48 gramme soit 7,40 grains.
A l’aide de mon chronographe j’ai mesuré les vitesses sur les premiers tirs, avec une cartouche de CO2 neuve. J’ai obtenu une moyenne de 110 m/s sur les 5 premiers tirs.
En ce qui concerne l’autonomie, il faut compter entre 70 et 90 tirs suivant la cadence avant de vider la cartouche. L’autonomie est bonne. N’oubliez pas de faire un petit stock de sparklets de 12 g pour vos parties de tirs entre amis ! L’avantage c’est le prix modéré de ces cartouches de gaz !
La puissance
Cela me donne une puissance de 2,91 joules, conforme aux données du fabricant.
La précision
J’ai effectué des tirs de « précision » en posant l’arme sur un sac de sable et en ayant fixé le viseur à point rouge qui offre une précision meilleure que le tir avec les organes de visée ouverte.
A 7 mètres 7 diabolos ne forment qu’un seul trou !
J’ai pu toucher des cannettes de soda à plus de 15 m de distance. C’est très divertissant.