Tout comme pour le pistolet M9A3 de Beretta, on peut vite se tromper au premier coup d'œil tant la copie est méticuleusement bien réalisée. Umarex et ses sous-traitants disposent d'un très bon savoir-faire en termes de répliques d'armes célèbres, aussi bien de poing que longue. Les amoureux de la marque et les fans d'air gun et de plinking vont une fois encore être aux anges !
La carcasse
La carcasse de ce Beretta Mod. 92 A1 d'Umarex est de couleur noire, mais un sacré joli noir ! Pas un reflet, un noir profond, très bien réalisé.
Cette carcasse est fabriquée en alliage d'aluminium et polymère résistant et elle est très bien finie. Il n'y a aucune trace de moulure ou de bavure.
La poignée pistolet est d'une bonne taille. Elle comporte des zones de quadrillage diamant sur les flancs avec des pointes bien marquées. L'avant et le dosseret de la poignée sont munis de stries verticales tout à fait identiques à l'original fabriqué par Beretta.
Le busc en haut de la poignée est très marqué et offre une prise en main sûre. Cette queue de castor prononcée permet de chausser l'arme au plus haut.
Les arrêtoirs sont tous actifs. C'est vraiment top ! On retrouve de part et d'autre de la carcasse l'arrêtoir permettant de démonter l'arme. Puis l'arrêtoir de glissière qui joue son rôle lorsque l'on arme le pistolet et lorsque le chargeur est vide. L'arrêtoir de sureté placé à l'arrière de la glissière est aussi actif. C'est un decocking qui abaisse automatiquement le chien externe lorsqu'on active cette sureté. C'est très pratique car l'arme est alors neutralisée. Il est ambidextre comme sur le modèle original. La position feu est indiquée par un point rouge très visible. L'arrêtoir de magasin est aussi actif et permet de déverrouiller le chargeur qui tombe facilement dans la main !
La carcasse comporte un rail Picatinny sous le canon qui permet de fixer des accessoires, lampe tactique ou comme lors de ce test un petit pointeur laser de chez Walther ou d'Umarex.
La glissière est mobile, système dit Blowback qui consomme plus de CO2 c'est vrai mais qui est plus réaliste. Cette glissière est confectionnée en alliage, peut être en Zamac.
Le canon
Il est lisse, tir de billes d'acier BB's oblige et mesure 12 cm environ de longueur. La finition noire est là aussi irréprochable. La glissière ouverte du Beretta 92 le met bien en valeur.
La visée
A l'image du modèle d'origine hausse et guidon sont montés sur queue d'aronde mais moulée et non réelle sur cette réplique. Il ne sera donc pas possible de les changer en cas de bris. Mais il faudrait vraiment le faire tomber d'une belle hauteur pile dessus !
La hausse à cran de mire carré comporte deux points blancs bien visibles, le guidon à lame est aussi équipé d'un point blanc central. L'alignement et la prise de visée sont simples.
Le fonctionnement
Il faut libérer le chargeur pour insérer la sparklette de CO2. Une clé Allen à 6 pans permet de libérer le bouchon terminal. Celui-ci est percé ce qui permet de chasser le gaz restant à l'issue des tirs quand vous souhaitez changer la capsule de CO2 si elle n'est pas tout à fait vide. L'insertion de la cartouche de CO2 de 12 g et la fermeture du logement sont rapides et fiables.
Le chargeur
Fabrication quasi identique au modèle M9A3 FDE l'ergot permettant d'abaisser le ressort afin d'insérer les billes dans le chargeur est là aussi trop petit et pas assez proéminent ! Prévenu cette fois je l'ai abaissé lors des tests avec la pointe d'un stylo !
Le chargeur contient 16 billes BB's acier. C'est très bien et suffisant pour s'amuser sans devoir recharger toutes les cinq minutes !
Les billes tombent bien dans le trou prévu à cet effet et la forme en cuvette du dessus du chargeur permet de verser quelques billes avec un biberon et les faire tomber ensuite dans le puit.
Les départs
Tout comme le modèle de l'armée américaine ce mod 92 A1 fonctionne en simple ou double action. Les poids de départs sont bien sûr plus lourds en double action puisque le système va devoir armer le mécanisme, emmener le marteau jusqu'au point de relâchement ce qui va permettre le tir. En simple action les départs sont plus légers, la course de la queue de détente est moins longue et les tirs plus précis.
Bien que cela ne soit pas super facile j'ai mesuré une moyenne de poids de départs en double action à 3,2 kg environ et de seulement 1,2 kg en simple action en armant le chien extérieur manuellement. Dans cette configuration l'arme offre une pré course douce puis on atteint le point dur ce qui permet de bien se préparer et d'appuyer doucement pour finaliser le départ du coup.
Sur le terrain
Direction le jardin pour les tests de vitesse et de précision avec ce beau pistolet !
Les vitesses
J'ai tout d'abord mesuré la vitesse des billes acier afin de vérifier la puissance. Le fabricant indique une puissance inférieure à 3 joules.
Avec les billes acier Umarex qui pèsent environ 0,35 g, j'ai obtenu une vitesse maximale de 95 m/s avec la sparklette pleine. Ensuite on plafonne aux alentours de 87 m/s Après calcul la puissance est donc d'environ 1,4 joule.
Autonomie
En ce qui concerne l'autonomie, elle est supérieure à celle du modèle déjà testé. A la fin du quatrième chargeur soit 72 tirs, la cartouche est vide ou presque. L'autonomie est donc assez correcte.
La précision
Sur mon modèle de test les organes de visée ouverte tirent très bas, presque 10 cm à 6 m. Du coup ce n'est pas facile de compenser.
J'ai effectué des tirs de « précision » en posant l'arme sur un sac de sable et en ayant fixé le pointeur laser qui offre une précision meilleure que le tir avec les organes de visée ouverte.
Les résultats des tests de précisions sont sensiblement les mêmes que ceux du modèle FDE
A 7 mètres le groupement de 6 billes tirées sur appui de sac de sable tient en 5 cm de diamètre
A 10 mètres le groupement d'un chargeur de 18 billes tient dans un cercle de 6,5 cm de diamètre
A 10 mètres à bras franc l'écart se creuse, comptez presque 10 cm pour le groupement
J'ai pu dégommer des cannettes de soda à plus de 12 m de distance sans trop de souci. C'est très ludique, on voit bien les billes voler et on peut donc corriger le tir si besoin.
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