Difficile de classer ce Power Tail de Fiiish. Ce n'est pas une lame, et pourtant il se lance très loin, même par vent de face ! Ce n'est pas un lipless puisqu'il est lourd et ce n'est pas sa tête qui sert de bavette… et que dire de son disque de plastique et guise de queue ? Qu'importe, ce leurre fonctionne très bien, c'est l'essentiel.
Une taille trois poids !
La grande ingéniosité des créateurs du Power tail c'est d'avoir utilisé trois matériaux différents pour fabriquer leur leurre dur. Du coup, dans la même taille, le Power Tail est disponible dans trois poids différents ! Par exemple, la taille 38 mm, une des plus classiques pour pêcher la truite, est proposée en 4,8, 6,4 et 10 grammes. De quoi adapter le poids du leurre en fonction de la vitesse du courant et de la profondeur du poste. Peu de leurres proposent un tel panel de poids dans une même taille, leurres souple mis à part bien sur puisqu'il suffit de changer le poids de la tête plombée. Là c'est grâce à l'utilisation de trois matériaux de densité différentes, la résine, le zinc et le plomb que les concepteurs sont arrivés à cette diversité. Il suffit de posséder le leurre dans les trois poids et dans quelques coloris adaptés pour couvrir tous les scénarios de pêche possibles.
Un disque bien utile
Le disque de plastique translucide ovale est l'autre innovation majeure du Power Tail. Ce disque va jouer deux rôles. En opposant une grande surface à la force de l'eau, il va freiner la nage du leurre. Nous avons fait le test en ôtant le disque du leurre grâce à l'anneau brisé, le Power Tail coule comme une pierre. Avec le disque, le leurre plonge plus lentement et se met en action dès qu'il touche l'eau. Même lorsqu'il descend dans la couche d'eau, le disque vibre et crée des ondes perceptibles par les poissons prédateurs. C'est encore plus vrai avec la version en résine qui est moins lourde et travaille bien à la descente. Il est donc possible de pêcher des bordures rocheuses ou des herbiers simplement en lançant au ras et en laissant le leurre couler tout seul. Lorsque l'on ramène le Power Tail, l'eau va prendre appui sur le disque ce qui va animer le leurre dans sa partie arrière et créer des vibrations perceptibles, sans pour autant être bruyantes comme des billes pourraient l'être. La nage est très serrée. Sur des parcours très fréquentés, ce Power Tail peut donc créer une différence. Il ne passe pas inaperçu, mais n'a pas la même signature sonore que les autres leurres. Ce disque sert enfin de godille, comme au vairon, ce qui nous a permis d'animer le Power Tail avec des lancers trois quarts aval, en lui faisant traverser la rivière, simplement animé par de petits coups de scion pour ratisser des plats assez larges ou des secteurs de courant réguliers. Les truites montent de loin voir ce type de proie qui dérive en arc de cercle.
2018, plus gros
La nouveauté pour 2018, ce sont de nouvelles couleurs, avec notamment le Black Gold et le White Morning dont les rayures sensibles aux UV nous ont rapporté quelques belles perches avant la fermeture du carnassier. Le coloris Zombie est une édition limitée, qui ne devrait pas trainer longtemps dans les rayonnages des bons points de vente. Le Power Tail grandit aussi cette année ! Il est désormais disponible en 30, 38, 44 64, 80 et 100 mm. Ce dernier pèse 55 grammes et doit atteindre des records de distance avec une bonne canne ! Pour ces plus gros leurres, souvent destinés à la pêche en mer, les coloris ont été adaptés avec les teintes Silver sardine, Real Mackerel, Silver green et Fresh pink sardine.
Sur le terrain
L'animation basique du Power tail est rapidement maitrisée. On lance, on ramène et, en fonction du poids du leurre, de la vitesse du courant et de l'angle de la canne, on peut le faire pêcher dans toutes les couches d'eau. Ensuite, si vous êtes inventifs, vous pouvez tout faire faire à ce leurre. Dandine bien énervante pour les perches, un peu comme un plomb palette, zig zag entre les rochers et les herbiers pour les truites et brochets. Nous n'avons pas noté trop de décrochages de poissons. Les hameçons sont très piquants et finalement la petite taille du leurre n'offre pas trop de point d'appui au carnassier lors du combat. Le disque que nous craignons de casser rapidement n'a pas lâché. La peinture sur l'avant du leurre s'écaille un peu lors de chocs répétés sur des blocs de roche. Son poids et sa densité permettent de lancer ce leurre très loin lorsque l'on pêche en mer depuis le bord ou pour atteindre des chasses u peu éloignées. C'est vraiment un leurre très polyvalent qui nous a séduit.