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La très grande majorité des poissons nageurs destinés à la truite sont des leurres durs type minnows coulants équipés d'une petite bavette qui les fera nager entre vingt centimètres et un mètre de fond. Ils sont typiquement créés pour les rivières, au-delà de ces conditions, lorsque le fond devient important ce seront les longbills ou les crankbaits qui seront les plus adéquats pour pêcher ces milieux. Les minnows actuellement sur le marché sont d'inspiration japonaise, dans ce pays il existe une véritable culture de la pêche aux leurres et les nippons aiment traquer les truites jusque dans de petits ruisseaux avec ces petits bijoux d'équilibre. Chez nous, l'engouement pour la pêche au leurre a amené nombre de pêcheurs à la cuiller à passer au poisson nageur mais quelquefois l'efficacité était un peu moindre. Il faut préciser qu'un poisson nageur à truite ne s'utilise pas comme un leurre métallique, on est alors plus dans l'esprit du vairon manié que d'un leurre à tracter.
 

Les différents modèles de minnows à truite

Il existe deux grands types de minnows, les profils plats et les profils arrondis. Ces derniers sont les plus efficaces en eau calme et en simple lancer ramener car leur rolling naturel permettra d'être repéré de loin par les farios. Malheureusement ce type de profil n'aime pas vraiment les courants et a tendance à décrocher lorsque l'eau pousse sur la bavette. Les profils aux flancs plats comme le Tricoroll d'Illex ou le D Contact de Smith sont conçus pour mieux résister aux courants et les traverser sans décrocher, corollaire à cette caractéristique, leur corps plus plat générera moins de rolling et il faudra les animer par de petites tirées rapides afin de les désaxer et de les faire briller par éclat. Ces petites tirées sont appelées twitches et sont la base de l'animation des minnows.
 

Tout est une question de densité

Les minnows ont la particularité de posséder diverses densités pour mieux s'adapter au poste rencontré. Du suspending pour les zones calmes et peu courantes au heavy weight (coulant rapidement) pour les bouillons, ces leurres sont conçus pour un type de poste et pour bien réussir il convient de changer de leurre très régulièrement selon la zone pêchée. Pour lancer plus loin certains sont équipés d'une bille en queue qui stabilisera leur vol mais qui les fera couler par l'arrière, d'autres sont équilibrés afin de couler à plat en dodelinant et d'être attractifs sur cette phase de nage. Comme on pêche souvent amont avec ces petits leurres, leur poids gagne à être important par rapport à leur taille afin de ne pas être balayé par le courant et de pouvoir traverser la zone tumultueuse pour atteindre le fond où se cachent les truites.
 

Bruiteurs ou non ?

Nombre de ces leurres à truite sont équipés de billes pour leur équilibrage, pour améliorer leur lancer ou les faire couler horizontalement ou au contraire à la verticale. La plupart du temps ces billes ont une légère mobilité dans leur emplacement et se mettent à tinter sur des twitches, ainsi l'attention de la truite sera captée par le bruit en plus des flashs de lumières émis par les flancs du leurre. D'autres leurres ont des inserts d'équilibrages qui sont fixes et sont alors totalement silencieux. Deux écoles s'affrontent sur le sujet mais en eau agitée comme l'est celle d'une rivière, on peut douter de l'efficacité du bruit discret d'une petite bille face à celui des masses d'eau en mouvement.

Les coloris à utiliser

Hormis l'automne et sa période de fermeture où le coloris orangé semble surpasser tous les autres, les coloris les plus efficaces en eaux claires sont ceux qui se rapprochent des robes naturelles des proies locales. Ainsi le coloris vairon, goujon ou petit gardon sont très efficaces durant toute la saison. Les teintes les plus flashys sont à privilégier le matin de bonne heure ou le soir, de même ils sont plus efficaces lorsque l'eau se salit en raison d'un orage ou d'une crue. Ces coloris très visibles sont aussi à privilégier lorsqu'on pêche un poste restreint où on désire attirer l'attention rapidement du poisson. Enfin, ceux de type mimétique, s'ils sont très réussis et attirent le pêcheur, ne se démarquent pas des naturels niveau efficacité.