La crosse et le devant
La crosse synthétique de cette carabine est moulée d’un bloc. Elle est confectionnée en polymère et en fibre de verre, afin de renforcer sa structure. D’aspect extérieur, la crosse arbore des tons bleus et gris dignes d’un ciel d’ardoise. Des jets de peinture style Action Painting ont été projetés sur le motif camouflage gris/bleu. Ces coulées de peinture et autres projections offrent à la main la sensation d’un léger relief et une adhérence notable renforcée par un effet légèrement collant.
La crosse possède des quadrillages profonds au niveau de la poignée de crosse et du devant. Elle est dotée d’inserts pour pouvoir attacher des grenadières.
Le boitier de culasse
On retrouve le boitier B14 acier, qui reçoit ici un traitement Cerakote, gage de résistance à l’oxydation et aux conditions climatiques les plus exigeantes. Le boitier, fraisé aux cotes Remington 700, est fixé à la crosse par deux vis en acier pur. Le logo et le nom de la marque Bergara apparaissent sur la face gauche du boitier.
On retrouve, juste derrière le levier d’armement, sur la face arrière droite du boitier, le loquet de la sécurité à deux positions, qui bloque la détente. Il s’enclenche d’avant en arrière. Sur la position arrière, l’arme est en sécurité. La position Feu s’enclenche en poussant le loquet vers l’avant, matérialisée par un signal de peinture rouge.
La culasse
La culasse, torsadée, possède un corps assez large avec une finition Cerakote sa tête est fixe et possède deux larges tenons de verrouillage. Le levier d’armement se termine par une « boule » conique volumineuse, qui permet une ouverture aisée. Au niveau de la manipulation, la culasse est extrêmement fluide et l’alimentation des plus douce.
La noix de culasse possède un témoin d’armement tant visible que tactile puisque, lorsque le percuteur est sous tension, il fait sailli et un rappel de couleur rouge à l’arrière de la noix de culasse apparaît distinctement. Le bouton de dépose de culasse se situe sur la face arrière gauche du boitier.
Le canon
Le canon est fabriqué en acier inoxydable avec une finition : Graphite Black Cerakote, pensée pour les conditions les plus extrêmes. Il mesure 46 cm et permet d’être utilisé avec ou sans visée ouverte, grâce à une hausse et un guidon amovible. La hausse est réglable. Le canon est fileté au pas de 5/8-24 afin de pouvoir accueillir un frein de bouche ou un modérateur de son.
Le chargeur
Le chargeur à simple pile est fabriqué en polymère. Il reçoit une finition noire et possède un gabarit dense, mais il demeure léger grâce à sa composition. La dépose s’effectue grâce à une petite pédale sise devant le chargeur.
Les départs
La détente est directe. Franche et sans point dur. Le poids de la queue de détente par défaut d’usine est d’approximativement 1 kg. La plage de réglage est d’environ 1 kg à 2 kg.
Sur le terrain
Au stand, j’ai tiré différents chargements à 50 mètres au stand de tir avec cette Extrem Hunter en calibre 9,3x62 sur cible fixe et sur cible mobile. J’avais monté un Aimpoint Micro H2 sur l’arme pourvu d’un rail Picatinny par mes soins. Sous des trombes d’eau, dues à la tempête Kirk, j’ai pu apprécier la teue en main de cette carabine au revêtement qui “colle” aux doigst et sa vivacité au tir : un vrai petit mousqueton. Pour revenir sur le revêtement de la crosse, il faudrait surveiller le vieillissement des projections de matière noire dont celles qui ont le plus de relief semblent fragiles aux frottements.
Néanmoins, je n’ai connu aucun problème d’approvisionnement, d’alimentation, quelles que soient les munitions utilisées après avoir tiré une cinquantaine de cartouches ! Bien que le canon de la Bergara n’ait pas eu le temps de refroidir, il a brillamment digéré toutes les munitions en donnant de très sérieux résultats en cible. La fougue du calibre 9,3x62 est parfaitement contenu par la généreuse plaque de couche de cette carabine qui ne fait pas ses 3 Kg, en effet, à bras franc, elle est vraiment légère à manipuler !
J’ai pu tester cette carabine à plusieurs reprises en battue. Le hasard a voulu que cela soit sous des trombes d’eau à chaque fois. Premier constat : le grip apporté par la matière projetée sur la crosse est excellent alors que la carabine est ruisselante et luisante d’eau ; un bon point ! Deuxième constat, en action de chasse et lors de tirs au saut du layon, cette carabine s’avère extrêmement vive. Sa légèreté et sa compacité lui donnent une belle marge de manoeuvre en terme de vélocité lorsqu’il faut rattraper un animal à la course.