Cette carabine a connu une première vie avec une distribution sous la marque Webley&Scott, c’était le modèle Xocet. Cette nouvelle version est, d’après le distributeur de Diana en France, entièrement fabriquée en Allemagne et les petits soucis, notamment de mécanisme de la détente et d’extraction des douilles tirées, sont réglés. Faisons le tour de cette jolie carabine dont la couleur verte plaira aux chasseurs.
La crosse et le devant
Cette R-22 est équipée d’une jolie crosse, en polymère vert kaki et non pas noir. La crosse et le devant son bien finis, sans trace de fabrication ni moulure. La poignée pistolet et une partie du devant comportent une zone granitée en surface qui améliore la prise en main et le grip. Une épaisse plaque de couche noire, ferme, est fixée à l’arrière de la crosse. Elle est très arrondie et maintient bien l’arme à l’épaule aussi bien pour le tir sur sac de sable ou bi pied qu’à bras francs. Le devant est assez long et bien arrondi sous le dessous afin d’offrir une prise en main agréable. Un court rail Picatinny à 4 slots est fixé à l’avant, permettant d’installer un bi pied très facilement pour des tirs précis sur bench ou au sol. Les attaches de grenadière et battant de crosse sont positionnés si vous souhaitez équiper l’arme d’une bretelle de transport.
Le boîtier
Le boîtier de culasse en alliage d’aluminium est assez gros et la jonction avec le canon arrondie est un peu abrupte. Un rail Picatinny est usiné sur le dessus du boîtier et permet la fixation rapide et efficace de la lunette de tir. C’est plus massif que le rail de 11 mm mais plus sécurisant, même si le 22 Long Rifle ne sollicite pas beaucoup le montage de la lunette …
La culasse
La culasse de cette R-22 Classic comporte un levier d’armement assez court cylindrique et quadrillé en surface qui offre une très bonne prise en main, à l’image de certaines carabines de TLD. Notez que cette culasse dispose de deux extracteurs à griffe, sécurisant la sortie de la petite douille de 22 Long Rifle de la chambre. Un premier modèle d’Xocet avait connu quelques soucis sur ce point car il n’y avait qu’une seule griffe ! L’éjection des douilles tirées se fait un peu vers l’avant de l’arme et de son boîtier. C’est étrange mais cela évite d’arroser ses voisins en stand si vous êtes assez proches. La percussion est assez vive et rapide.
La sûreté
Elle est placée à l’arrière de la culasse et semble sommaire mais joue bien son rôle. Elle ressemble à une sureté à drapeau. On la manipule avec le pouce de la main forte sans forcer.
Le canon
Le canon de cette R-22 est soit en acier avec un bronzage noir classique soit alors aminci et revêtu d’un manchon en carbone. Cette finition ne gagne pas en poids, au contraire mais offre un traitement et un look différent et il est censé améliorer la précision grâce à une meilleure rigidité du barreau. Je n’ai pas pu le vérifier en stand.
Les deux finitions reçoivent un filetage à l’extrémité de la bouche du canon au pas de ½-20 UNF permettant de fixer un réducteur de son. J’ai pu utiliser lors de ce test un modèle Rimfire II 22 d’AimSport. Couplé aux munitions subsoniques RWS il est vraiment très efficace ! Les deux versions ne disposent pas d’organes de visée ouverte. Il vous faudra donc fixer une optique de tir sur le boîtier de culasse.
Le chargeur
Le chargeur en polymère dépasse du devant de l’arme. L’arrêtoir du chargeur est placé à l’avant du puit. Le chargeur se désolidarise facilement et l’alimentation des munitions est aisée car il offre une bonne prise en main grâce à sa taille assez importante. La version anglaise est aussi proposée en 22 Win. mag et en 17 HMR ce qui explique la taille de ce chargeur. Diana n’a pas revu la copie pour sa R-22 Classic. Je n'ai pas eu de souci d’approvisionnement durant le test. Les balles montent bien face à la chambre.
Les départs
La queue de détente en métal est abritée dans un pontet en polymère, moulé avec la crosse et le devant qui est très esthétique. C’est une queue de détente classique qui n’est pas munie d’une pédale de sécurité. Le poids des départs est réglable en déposant la culasse et en actionnant une vis à l’arrière du boîtier de culasse. C’est une bonne chose car sortie d’usine les poids sont un peu lourds, environ 1,3 kg sur dix tests. En revanche le mur cède de façon assez nette lorsque le mécanisme décroche, c’est assez appréciable !
Au stand
J’ai pu tester cette carabine R-22 Classic de Diana dans le stand de l’armurerie Callod à côté de Lons le Saunier. J’ai obtenu de gros écarts entre les trois munitions testées. Avec les munitions Geco .22 L.R.Rifle de 2,6 g les groupements avoisinent 1,8 à 2 cm à 50 m. Avec les balles Subsonic HP de RWS les groupements s’améliorent et j’ai plusieurs fois réalisé un trèfle bien posé sur le chevalet de tir. Les balles Hunter 22 Power de Norma sont beaucoup plus rapides et les groupements étaient moins bons.