CVA fait partie du même groupe que Bergara et toutes les armes CVA sont désormais conçues et assemblées dans la même usine que Bergara, dans le nord de l'Espagne. Les canons également sont fabriqués Bergara dans l'usine Bergara.
La SR 80 est ce qu'on appelle en anglais un “scout rifle”. Petit retour historique pour expliquer le concept. Dans les années 1980, le colonel Jeff Cooper : militaire et chasseur de grand gibier, Cooper est un précurseur dans le monde du tir aux armes modernes et aussi le créateur du concept d'une carabine de reconnaissance au début des années 1980 : le fameux “scout rifle”. L'idée est de créer un fusil/carabine court(e), plutôt léger, vif à manipuler et facile à transporter sur le terrain pour la reconnaissance militaire et/ou le repérage à la chasse. Ce fusil de reconnaissance utilisera une lunette montée sur le canon à l'avant du boitier, afin de permettre le chargement par le haut de l'arme. Bien que ce style de chargement puisse paraître obsolète avec la généralisation des chargeurs amovibles modernes, la lunette montée sur le canon reste un des traits distinctifs du Scout Rifle, toujours populaire auprès des amateurs de ce type d'arme.




La crosse
La crosse, confectionnée en polymère, est moulée d'un seul bloc par injection. Elle est de couleur beige clair/sable avec une projection de peinture noire type éclaboussures afin de garantir une surface plus adhérente au tireur. La crosse est aussi pourvue de quadrillages sur la poignée et le devant pour une meilleure prise en main. La crosse est équipée d'une plaque de couche en caoutchouc de 2,5 cm appelée : “Crushzone CVA”. Il y a trois tétons de fixation sur le corps de la crosse pour attacher une bretelle et un bipied.

La longueur de traction, du cul de la plaque de couche à la queue de détente est standard : 36 cm. Le morceau intercalaire de crosse mesure approximativement 2,5 cm, il est donc possible de faire passer la longueur de traction à 33,5 cm si désiré.
Le canon et les organes de visée
Ce canon acier semi-lourd mesure 47 cm. Il est confectionné dans l'usine de Bergara au nord de l'Espagne. Il est fileté au pas de 5/8x24 et reçoit un traitement de surface Cerakote graphite noir. Le pas de rayure est de 1:10”.
Un rail Picatinny surélevé (type bande de battue) occupe l'arrière du canon sur 16 cm pour accueillir une lunette ou un point rouge en position avancée.

Le guidon ressemble un peu à celui du fusil M1 Garand, enchâssé entre deux ailettes légèrement incurvées. Le guidon est réglable et amovible. La hausse amovible et réglable également, possède un œilleton Williams dévissable qui laisse place à un œilleton fantôme lorsqu'elle est dévissée.



Le boitier et la culasse
Comme le canon, le boitier reçoit un traitement de surface Cerakote graphite noir. Il est pourvu de deux taraudages au niveau du pont avant. Deux taraudages sont aussi présents sur le pont arrière lorsqu'on dévisse la hausse/œilleton.


Le pontet est en polymère.

Le chargeur
Le chargeur est en plastique, très compact, et extrêmement agréable et souple au moment de le grailler. Il est à double pile imbriquée et d'une contenance de quatre munitions.

La sûreté
À deux positions, elle se déplace d'avant en arrière. La position arrière marquée par un “S” (Safe ou Sécurité) est la position mettant l'arme en sécurité. La détente est alors bloquée mais la manipulation et l'ouverture de la culasse reste possible pour pouvoir décharger l'arme, par exemple. Le levier enclenché vers l'avant, matérialisé par la lettre “F” (Fire ou Feu), l'arme est prête à faire feu. De plus, lorsque le percuteur est armé, un indicateur d'armement de couleur rouge fait discrètement saillit sous la noix de culasse.

Les départs
La détente est directe. Les poids de départ sont réglables de 800 g à 1,8 Kg approximativement.
Au stand de tir
Cette carabine est assez précise, malgré son canon court et ce, de 50 à 100 mètres, qu'il s'agisse de tir en visée ouverte ou avec point rouge, sur bipied ou à bras franc. Mention spéciale pour les Norma Plastic Point 150 grains, remarquablement bien digérées sur le canon de notre carabine d'essai.



Sur le terrain
Malgré deux sorties à la chasse en fin de saison… les rencontres avec les sangliers n'ont pas été au rendez-vous. Toutefois, j'ai eu l'occasion, outre des battues en tant que posté, de faire deux recherches au sang en accompagnant un conducteur. Dans des milieux accidentés et sales : ronciers, gaulis etc cette carabine offre l'avantage d'être très courte et de ne pas se prendre dans les branches lorsqu'on progresse en sous-bois. En visée ouverte, l'acquisition de la cible peut se faire les deux yeux ouverts à courte comme à moyenne distance sans problème ; seul hic pour la recherche, elle ne possède qu'une sécurité classique à deux positions.