Un fluorocarbone n'est jamais une garantie totale contre les dents d'un brochet, même en gros diamètre, tous les spécialistes en conviennent. En revanche, il « coque » moins qu'une crinelle quand le leurre se retourne au lancer. Pour truite, sandre, perche et black-bass, il offre discrétion et bonne présentation tout en résistant bien à l'abrasion.
De belles performances annoncées
Nous avons utilisé ce fluorocarbone pour la truite au vairon manié, pour la pêche aux leurres petits et moyens et surtout pour le sandre à la verticale. Dans ce dernier cas, avec une longueur d'1,5 m environ, nous avons slalomé entre les branches et les rocailles couvertes de dressènes. Nous avons pu vérifier sa bonne résistance à l'abrasion et son absence d'allongement lors d'accrochages sérieux et cela nous permis de parvenir parfois à nous libérer ce qui n'est pas possible avec une élasticité trop importante. Pour constater qu'il coule bien, il suffit d'en mettre un petit morceau dans l'eau d'où méfiance avec les leurres de surface comme stickbaits et autres poppers…
Une sacrée bobine
Sans préjuger des qualités ou… défauts de ce monofilament, la bobine extra plate est séduisante. Outre son faible encombrement dans une poche ou une boîte, ses deux bords souples empêchent le fil de foisonner tout en laissant l'extrémité apparente pour s'en saisir sans difficulté.
L'épreuve des nœuds
L'Ice ne déroge pas à la règle valable pour tous les véritables monofilaments de type fluorocarbone. De par son processus de fabrication, il est rigide pour justement résister à l'abrasion et à l'allongement. Cela le rend également très sonore (effet corde de guitare) pour bien sentir les touches les plus fines, les obstacles ou la nature du fond (vase, sable, cailloux…). En revanche, cela ne facilite pas toujours la confection des nœuds. Nous avons utilisé nœud Palomar, nœud universel et nœud Albright sans aucun problème de tire-bouchon ou de déformation. Ces nœuds n'ont pas glissé y compris lors de traction avec un décroche-leurre. Un vrai plus !