Ce fusil HDS 68 T4E fabriqué par Umarex est imposant. Il est fonctionnel et existe en deux puissances : 7,5 et 16 joules. Nous avons bien sur testé cette dernière version afin de juger de son efficacité sur le terrain en cas d'agression. C'est toujours un sujet très controversé. Faut-il être équipé pour défendre son domicile ? Nous vous laisserons répondre en nous contentant de vous présenter cette arme et son fonctionnement…
La crosse
Le fusil juxtaposé HDS 68 T4E d'Umarex est muni d'une poignée pistolet très ergonomique, un peu comme les fusils juxtaposés à crosse demi pistolet (forme de la crosse de certains fusils Darne, Robust ou du superposé Falcor) L'angle de la poignée n'est pas trop marqué et offre une excellente prise en main surtout pour le tir à la hanche, le poignet n'étant pas trop cassé par cette poignée. La crosse du HDS 68 est fabriquée dans un polymère noir très solide. Elle est monobloc, de la poignée jusqu'au-devant. Un rail picatinny est fixé sous le devant de l'arme. Il peut recevoir un pointeur laser pour tirer plus précisément sur cible ou, plus opportun dans le cadre de la défense, une lampe tactique puissante qui aveuglera l'agresseur et vous éclairera avant le tir. Le pontet est aussi confectionné en polymère. Il est large et permet de tirer main gantée si besoin.
Les canons
Ils sont en acier et mesurent 19 cm de long. Ils sont bien sur lisses.
La visée
La visée est assez sommaire, une sorte de bande de battue striée dans la longueur court depuis le sélecteur de tir jusqu'au bout des canons.
Le fonctionnement
Umarex a intelligemment conçu son HDS 68 ! La capsule de C02 de 12 g est logée dans la poignée pistolet du fusil. Un bouchon strié pour une bonne prise en main se dévisse afin de pouvoir insérer la sparklette de CO2. Il suffit de revisser le bouchon muni d'un joint. Mais dans cet état l'arme n'est pas prête à faire feu. Il faut percuter manuellement la sparklette en tapant ce bouchon vissant avec le plat de la main ou contre un objet dur pour libérer le gaz CO2 contenu dans la cartouche et faire fonctionner l'arme ! Lorsque le gaz s'échappe un témoin en acier brillant sort de quelques millimètres sur le haut du col de la poignée pistolet vous indiquant clairement que la cartouche est percutée et que l'arme est prête. C'est ingénieux car cela permet de conserver le fusil HDS 68 avec une sparklette neuve chez soi, pleine et donc puissante et de ne la percuter qu'en cas de besoin réel. Vous aurez alors toute la puissance de l'arme pour vous défendre sans vous soucier d'une quelconque fuite de gaz au fil du temps ! Nous avons bien sur mesurer l'autonomie en tir de la cartouche, à retrouver dans la partie sur le terrain.
Les départs
Le HDS 68 est muni d'une détente avec système de sécurité qui interdit tout départ involontaire. A l'image de certaines carabines et pistolet automatiques, un poussoir est situé au centre de la queue de détente et permet d'actionner cette dernière en appuyant simultanément sur le poussoir et la queue de détente. Si vous n'appuyez que sur le côté de cette dernière le coup ne part pas. Nous avons mesuré le poids des départs et obtenu la moyenne de 3,6 kg sur dix tests. C'est beaucoup mais c'est très sécurisant d'avoir un départ lourd dans des situations de stress afin de ne pas lâcher le coup pour rien !
Le sélecteur
Un sélecteur de tir est situé sur le col de la poignée pistolet. Il permet de ne tirer qu'un seul coup (gauche ou droit au choix) ou alors d'envoyer les deux projectiles d'un coup. Il est fonctionnel et agréable à manipuler.
Sur le terrain
L'arme est lourde, 1,630 kg et de ce fait assez rassurante ! Le maniement est aisé. Comme mentionné en début de test la forme de la poignée est très bonne pour le tir à la hanche ou en positionnant l'arme à hauteur des yeux légèrement devant soi. L'installation de la sparklette de gaz se fait sans forcer. On revisse le bouchon, un peu excité, on percute avec le plat de la main le bouchon situé sous la poignée. Le témoin sort bien. Il est visible et surtout on le sent bien avec le pouce dans le noir si besoin. Pour ouvrir l'arme et basculer les canons il suffit de presser un bouton poussoir situé sous le devant du fusil. Les deux billes sont insérées dans les canons. Je referme l'arme et vise tranquillement le carton situé à 10 mètres. Les deux billes l'atteignent presque au même endroit. Qu'elle puissance ! Nous avons multiplié les tests, pour le plaisir ! Une barrière infrarouge nous a permis de mesurer la vitesse des billes à pleine charge et donc de calculer la puissance du fusil. Nous avons mesuré une moyenne de 94 m/s sur 8 tirs ( plus haut 100 et plus bas 90 m/s). Le poids des billes de ce calibre est de 3,6 g cela nous donne une puissance mesurée de 15,24 joules, tout à fait conforme à la donnée fabricant !
En ce qui concerne l'autonomie il est possible de tirer une douzaine de billes avec une cartouche.