Pour certains types de chasse le télémètre est devenu un outil indispensable. Hélas, les bonnes jumelles télémétriques sont vendues à des tarifs très élevés, car il s'agit d'objets de haute technologie. L'alternative est d'opter pour un télémètre monoculaire. Ils sont assez nombreux sur le marché, mais finalement peu d'entre eux sont adaptés aux chasseurs, car parfois ils n'indiquent pas l'angle de visée, ou alors ne la traduisent pas sous forme de distance balistique équivalente en tenant compte de cet angle. Pas mal de ces produits sont en fait destinés aux golfeurs.
Qualité de fabrication
Le Nikon Prostaff 7i 6x21 est de très bonne facture. La finition est bonne, et l'ergonomie n'est pas en reste. En effet, l'objet tient bien dans la main, et les boutons sont faciles d'accès. En passant sur banc optique, le résultat est plus nuancé. Il y a du bon et du moins bon. Commençons par le positif, les images sont très fines au centre, et la correction du chromatisme est impeccable. C'est plutôt inhabituel sur des optiques de ce niveau de gamme. Là où ça se gâte, c'est au niveau des éléments optiques rajoutés pour assurer la fonction télémétrique. Ils bloquent environ la moitié de la lumière et induisent une dominante verte assez prononcée. On peut regretter par ailleurs que le produit ne bénéficie pas de la stabilisation optique proposée par Nikon sur plusieurs de ses télémètres. Mais c'est une question de positionnement de gamme, le télémètre Monarch 7i VR a toutes les caractéristiques du Prostaff 7i, mais avec en plus cette fameuse stabilisation.
Il faut souligner que Nikon est le seul fabricant à proposer des télémètres stabilisés et ça c'est un gros argument de vente, car ça permet de bien centrer la cible visée. Le Monarch 7i VR n'est que 100€ plus cher, ça vaut le coup de faire cet effort supplémentaire.
Qualité d'image au centre
Elle est tout simplement excellente. Les plus petits détails sont bien plus fins que la résolution de l'œil.
Qualité d'image au bord
L'image en bord de champ est bonne, mais la courbure de champ est bien présente, c'est-à-dire que l'œil doit accommoder lorsqu'il se déplace dans le champ. Rien d'étonnant sur une optique aussi compacte, il y a des compromis à faire.
Transmission de lumière
La transmission de lumière est de 48% dans le vert. C'est très faible, d'autant que l'objectif est de très petit diamètre. Cette contreperformance s'explique par la présence du système d'affichage des mesures, mais d'autres fabricants ont démontré qu'il est possible d'avoir à la fois un tel affichage et une bonne transmission de lumière (mais à des tarifs bien plus élevés).
Chromatisme
C'est une bonne surprise, il est extrêmement bien maîtrisé.
Neutralité des couleurs
La dominante verte est très forte, là aussi c'est lié à la présence dans le train optique d'éléments pour l'affichage. Il est possible d'obtenir une optique bien plus neutre sur des produits plus haut de gamme.
Sur le terrain
Les mesures jusqu'à 500 m se font de façon fiable quasi à tous les coups. Nous sommes parvenus en plein jour à aller jusqu'à 650 m mais pas au-delà, c'est moins que les 1200 m annoncés par le fabricant. Il est sans doute possible d'aller à plus de 650 m au crépuscule et sur des cibles assez réfléchissantes (claires), mais la valeur constructeur est dans tous les cas clairement optimistes.
Cette limite à 500/600 m est néanmoins largement suffisante dans des conditions de chasses usuelles.
A l'usage, on note parfois des reflets parasites (mais c'est souvent le cas avec des optiques aussi compactes), outre ce détail, l'image est fine et contrastée.