Test de la carabine QB78 S de Beeman

Le fabricant américain Beeman propose un sacré choix d'armes à son catalogue ! Du pistolet P 17 que nous avons testé récemment jusqu'aux puissantes carabines PCP comme la Chief 1317 il y en a pour tous les tireurs de loisir ! Le modèle QB78 S est étonnant puisqu'il fonctionne avec deux cartouches de 12 g de CO2 installées dos à dos dans le tube situé sous le canon. Revue de détail.
 

La crosse

Très moderne et aux allures martiales avec sa grosse poignée à trou de pouce cette crosse en polymère respire la solidité. Elle est ambidextre car il n'y a pas de renflement sur la poignée qui soit gênant pour un gaucher. La poignée est assez droite ce qui offre un bon confort de tir et une bonne prise en main de la carabine.
Le moulage est très bien réalisé avec peu de traces de jointure. Un bon sabot amortisseur équipe l'arrière de la crosse. Il est strié et agrippe bien le tissu lorsque l'on épaule. Le dos de la crosse possède une forme un peu « Monte Carlo » avec un décroché à l'arrière. Il n'y a pas de busc réglable en hauteur mais la pommette du tireur prend correctement appui sur le dos de la crosse.
Le pontet est en métal. Il est assez vaste. Il accueille la queue de détente et le poussoir de sécurité sur le côté droit. Ce dernier n'est pas automatique, il n'y a donc pas besoin de l'actionner avant chaque tir comme sur certains modèles concurrents.
Le devant est long avec une découpe sur la partie avant. Un rail est fixé sur le dessous de l'arme afin de fixer un bi pied si besoin… La prise en main est vraiment très bonne, aussi bien pour un adulte qu'un adolescent.
 

Le canon

Il est en acier, bronzé et mesure 55 cm. Sa précision est bonne ainsi qu'en attestent les cibles.

 

Le boitier de culasse et le chargeur rotatif

Particularité de cette carabine, la QB78 S de Beeman possède un verrou sur le côté droit comme une carabine de chasse ou de tir sportif ! La manipulation de la culasse est aisée, la course réduite et les finitions sont bonnes. Le boitier de culasse lui aussi confectionné en acier est bronzé noir. Il comporte le numéro de série sur son côté droit.

Le petit chargeur rotatif confectionné en polymère est en deux parties. La première vient se fixer sur le boitier de culasse de la carabine avec un serrage par une vis à tête 6 pans. La partie amovible coulisse dans le support/ Il est possible d'insérer 9 diabolos de calibre 4,5 mm ( .177) à l'intérieur des logements. La dépose du chargeur se fait sans encombre, de même que sa fixation. Il faut ensuite le faire tourner à la main pour placer le diabolo suivant en face de la chambre, il y est inséré par la petite tige de la culasse mobile.
 

Les organes de visée

La hausse fixe à cran carré et le guidon en métal ne font pas trop rêver, soyons honnêtes même s'ils sont efficaces en action. Un peu de fibre optique égaye la visée de nos jours ! Heureusement la carabine est vendue en pack avec une lunette de tir d'un grossissement de 4 fois, fixe. L'image est assez nette, tant au centre que sur le bord, étonnant pour le prix de l'ensemble. L'objectif de 32 mm est assez lumineux et le réticule est très fin, un vrai bon point pour les tirs au-delà de 10 mètres ! Le pack comprend aussi bien entendu les colliers et embases pour fixer la lunette sur le rail fraisé dans le boitier de culasse. L'installation est aisée.
 

Les départs

Les départs sont corrects ! La détente est confectionnée en polymère noir. La course est assez longue puis le mécanisme décroche sans trop gratter ni point dur permettant de faire de beaux groupements !

Nous avons mesuré les poids de départs sur dix tests et obtenu la moyenne de 992 g en poids de départs, avec assez peu d'écarts types entre chaque test. La brochure indique que les poids de départs sont réglables mais il faut démonter toute l'arme.
 

La propulsion

C'est la première fois que nous testons une carabine fonctionnant avec des cartouches de gaz C02, les fameuses sparklettes de 12 g. D'habitude ce système équipe des pistolets. Là il faut insérer les deux cartouches de gaz dos à dos dans le tube magasin situé sous le canon. En refermant le bouchon vissant les deux cartouches sont percées et libèrent ainsi de quoi tirer une cinquantaine de diabolos selon le fabricant. Verdict ?
 

Sur le terrain

Nous avons vérifié la puissance de cette carabine en venant d'installer les sparklettes en tirant 10 diabolos de 0,49 g au travers d'une barrière électronique mesurant la vitesse des projectiles. Nous avons obtenu la moyenne de 195 m/s ( 207 m/s lors des premiers tirs) ce qui nous donne une puissance de  9,32 joules, conforme à la donnée fabriquant : inférieur à 9,9 J. Cette carabine est donc bien en dessous de la limite légale des 20 joules pour une vente libre aux personnes majeures ! Le fabricant indique une autonomie de 50 diabolos. Après quatre chargeurs de 9 diabolos nous avons noté une baisse sensible des vitesses et une disparité de ces dernières (aux alentours de 150 m/s) puis une chute aux alentours de 100 m/s. Comptez plutôt 40 diabolos d'autonomie afin de rester dans de bons groupements ! Le fait de tirer assez vite provoque une baisse de la température des sparklettes et du coup une baisse de la pression. Un tir plus lent assure une autonomie plus grande.


Distance maximale des groupements de centre à centre des diabolos les plus éloignés à 10 mètres:
- Europ Arm Plomb Match: 1,6 cm
- Gamo Pro Match : 3,3 cm
- Europ Arm plomb pointus : 3,7 cm
- Black Ops: 4,4 cm