Elle ne passe vraiment pas inaperçue cette carabine à air pré comprimé Reign ! Son devant ventru, son long rail Picatinny surélevé et son levier de culasse linéaire lui donne un look inattendu. A moins que ce ne soit sa superbe crosse à trou de pouce très ergonomique et inspirée d'armes martiales ! Elle a en effet un air de carabine semi-automatique CX4 Storm de Beretta.
La crosse et le devant
Elle est réalisée en fibre synthétique. Elle comporte un trou de pouce et offre ainsi une préhension parfaite, à droite comme à gauche. C'est en effet un modèle ambidextre. La poignée est assez droite, comme un pistolet et offre un confort de tir excellent pour attraper la queue de détente. Un renflement de part et d'autre vient se loger dans la paume de la main et offre une bonne ergonomie. Le trou de pouce est surdimensionné, à l'image de la carabine semi-automatique CX4 Storm de Beretta. Posé sur un sac de tir il est possible de caler l'arrière de la crosse en posant sa main faible sur la barre inférieure de ce trou de pouce.
Un trou est percé de part en part de la crosse afin de fixer une bretelle tactique à détachement rapide.
La plaque de couche est épaisse, en matière rigide, très alvéolée en surface. Il n'y a pas de recul avec l'air pré comprimé donc un sabot souple ne sert à rien ! L'arrière de ce sabot est cranté horizontalement ce qui offre un bon maintient contre le vêtement au niveau de l'épaule.
Le devant est assez court et dodu ! Il abrite la bouteille pressurisée. Certains fabricants font le choix d'un tube plus long avec le manomètre très souvent installé au bout de ce cylindre. Umarex a fait un autre choix plus risqué au niveau design mais qui offre une prise en main très bonne sur ce devant renflé ! Un petit rail Picatinny à quatre slots est fixé sous le devant à son extrémité. Il permet de fixer des accessoires tels que bi pied ou poignée additionnelle tactique.
La poignée pistolet et le dessous du devant sont recouvert d'un grip texturé en surface et assez efficace.
Côté droit 12 trous laissent apparaître les têtes de vis Torx. Il suffit de les ôter pour séparer les deux coques de la crosse et accéder au mécanisme interne.
La carabine ne mesure que 78,5 cm elle est encore plus petite que la carabine PCP Coyote de Gamo !
Le canon
Il est confectionné en acier et mesure environ 46 cm. Il est bien sur rayé afin d'assurer la stabilité en vol des diabolos. Ce canon est fini bronzé noir et comporte un frein de bouche à son extrémité afin de stabiliser l'arme au tir. Nous n'avons pas noté de réelle différence avec et sans… Sous le canon il y a donc le long cylindre d'air comprimé. Un cache en matière plastique vient recouvrir l'orifice permettant d'insérer le tuyau servant à alimenter le cylindre en air. Notons que le système de Gamo est ingénieux et rapide à mettre en œuvre. Une buse en laiton, munie de deux joints est insérée dans cet orifice et lorsque l'on pompe les joints bloquent le passage de l'air qui du coup passe dans le cylindre via un petit évent.
Les organes de visée
Il n'y en a pas ! Ni hausse, ni guidon. Il faut dire qu'avec ce type d'arme tirer entre 10 et 20 mètres n'a que peu d'intérêt et il est donc recommander d'installer sur cette Coyote une lunette de tir. Simac, le distributeur français nous a fait parvenir un modèle de la même marque, Gamo, d'un grossissement allant de 6 à 24 avec un diamètre d'objectifs de 50 mm. Cette lunette est bien lumineuse, le réticule est fin et elle comporte un réglage de parallaxe permettant de bien ajuster la netteté de l'image aux différentes distances de tir à l'aide d'une bague fixée sur l'objectif. Le top pour tirer à plus de 40 mètres !
Le chargeur
La carabine est munie d'un chargeur rotatif très facile à alimenter et assez facile à installer dans son logement creusé dans la crosse de l'arme. Il est rotatif, il suffit de glisser les diabolos dans le bon sens dans l'orifice libre et de tourner pour alimenter le trou suivant. La capacité est de 11 plombs en calibre 4,5 mm, 10 en 5,5 mm et 0 en calibre 6,35 mm.
Le levier de culasse
C'est un système d'alimentation linéaire qui équipe cette carabine Reign de Walther. Un long levier très ergonomique et articulé permet de reculer une tige située à l'arrière de la crosse et du chargeur rotatif. En actionnant ce levier on recule cette tige, on provoque la rotation du chargeur et en repoussant le levier vers l'avant la tige vient pousser le diabolo dans la chambre. L'appui sur la queue de détente provoque l'expulsion d'une quantité définie d'air sous pression issu de la bouteille.
Les départs
Ils sont excellents sortis de boite et peuvent qui plus est être réglés manuellement. En séparant la crosse en deux il est alors possible d'accéder au système de réglage de la course de la queue de détente et du poids des départs. Sortie d'usine les poids de départs mesurés étaient de 320 g en moyenne sur dix tests. Le mécanisme est net et franc et c'est vraiment un plaisir de l'utiliser pour des tirs appliqués sur sac de sable.
Sur le terrain
J'ai reçu cette carabine déjà équipée de sa lunette. Je n'ai donc pas eu à réaliser cette opération mais le long rail Picatinny sur élevé offre un système de montage simple et efficace ! Il est en revanche très haut et implique un écart assez grand entre l'axe de visée de la lunette et celui du canon. C'est une petite réserve… En contrepartie le look de la carabine avec ce rail est assez étonnant et agressif, personnellement j'adore. Les amateurs d'armes classiques n'adhèreront surement pas par contre !
Passons à la compression de la bouteille interne ! Muni d'une pompe manuelle de chez Hill, je passe à la séance sportive de ce test ! Il faut pomper une cinquantaine de fois pour passer des 50 bars de pression au 150 bars du début de ce test. Il suffit d'ôter un bouchon situé juste au-dessus du manomètre sur le flanc droit de la carabine pour accéder au port rapide. On insère l'embout de la pompe dedans et le tour est joué. Pour désolidariser la pompe une fois la pression souhaitée atteinte il faut dévisser une valve à l'arrière de la pompe ce qui fait tomber la pression dans le tube et le raccord et on peut l'ôter. Simple efficace et rapide !
Le zérotage de la lunette à une douzaine de mètres a été rapide et simple. Les clics sont fermes et bien marqués. A cette distance c'est trou dans trou et les diabolos s'empilent les uns sur les autres.
A 20 mètres les écarts se creusent déjà et j'ai pu noter que le modèle de test que j'ai n'aime pas trop les diabolos pointus. J'ai pu tirer des Copper impact de Walther et des Pointed de Crosman et les écarts sont plus grands qu'avec les diabolos Impact Magnum de Crosman à tête ronde.
J'ai mesuré les vitesses de différents diabolos afin de calculer la puissance de cette carabine donnée au maximum pour 60 J.
Copper impact de Walther de 1,05 g : 297 m/s soit 46,31 J.
Impact Magnum de Crosman de 0,92 g: 309 m/s soit 43,93 J.
Je suis donc en dessous de la puissance maximale annoncée par Umarex
C'est aux alentours de 150 bars et avec des vitesses moyennes de 290 m/s que j'ai obtenu les meilleurs groupements.
En ce qui concerne l'autonomie elle est très bonne. Supérieure à la carabine Stoeger XM1 testée récemment. Je suis passé de 180 bars à 150 en 20 tirs mais j'étais encore à 290 m/s. A 50 tirs je suis encore à 280 m/s mais la jauge n'est plus qu'à 100 bars. L'autonomie est de largement 60 à 80 diabolos. La baisse de la vitesse des diabolos par la suite induit forcément un changement du point d'impact. Il faut donc le prendre en considération lors de vos tirs.