Ce modèle à l'avantage d'être très simple à utiliser, avec des boutons ambidextres de réglages de l'appareil bien accessibles et séparés les uns des autres. Un avantage lors des utilisations nocturnes. Il ne comporte pas de réglage de la mise au point sur l'objectif.
Le boitier
Le châssis est fabriqué en aluminium. Cette caméra thermique mesure 15,8 cm de longueur et le corps cylindrique mesure environ 6 cm de diamètre. Elle pèse 289 g, avec la dragonne. Elle n'est vraiment pas volumineuse et tient bien dans la main ou dans une poche.
Les doigts trouvent naturellement leurs places sur la rangée de quatre boutons situés sur le dessus du boitier. Ce monoculaire est donc ambidextre !
Le boitier répond aux normes IP67 qui garantissent son fonctionnement sous la pluie notamment (voir même immersion rapide et involontaire). La plage d'utilisation en température va de -20 à + 55°C. Aucun souci pour chasser avec en plein hiver sous nos contrées. Un filetage au pas standard des trépieds photos permet de fixer le boitier sur de nombreux supports pour des observations prolongées.
L'oculaire
Il est protégé par une bonnette en caoutchouc souple très confortable et qui réduit l'entrée de lumière parasite la journée et évite que l'écran ne se reflète sur votre visage la nuit, ce qui pourrait vous faire détecter plus facilement. Un réglage de dioptrie sur le côté (+/-5) permet d'ajuster la netteté de l'écran à votre vue.
L'objectif
C'est un objectif de 15 mm qui équipe cette caméra thermique. L'observateur ne se sent pas à l'étroit lorsqu'il regarde le paysage grâce au zoom minimal digital de 1x. L'objectif ne comporte pas de bague de mise au point de la netteté de l'image en fonction de la distance. Un cache objectif est fixé sur le bâti par une sangle en caoutchouc et protège efficacement la lentille frontale. Il se fixe facilement et tient bien.
Le capteur
Le capteur a une résolution de 384x288 pixels. L'intervalle entre les pixels est de 12 μm. Le NETD (Noise Equivalent Température Difference) c'est-à-dire la capacité de la caméra à détecter une différence de température entre deux objets, la sensibilité thermique pourrais-je dire, est de 35 Milli Kelvin à 25 °C. Pour mémoire plus cette donnée est faible, plus riches sont les détails et contrastes entre les objets. La fréquence de l'image, c'est-à-dire son rafraichissement, est de 50 Hz ce qui permet une observation fluide lorsque vous balayez un champ par exemple ou qu'un animal se déplace. Il n'y a pas de saccades.
L'écran que vous observez à l'intérieur du monoculaire est de très bonne taille. Il est de type LCOS et mesure 1280x960 pixels. Il est assez fin et procure une bonne image.
Le zoom
Ce modèle Lynx Pro LH15 est équipé d'un zoom digital de 1 à 8x. A 8x les pixels sont bien sûr plus visibles ! Il est équipé d'une focale de 15 mm avec un grossissement optique de 1,47x. L'image est assez nette. Au grossissement digital de 8 nous avons donc un équivalent de grossissement de 11,76 x.
Le champ de vision est de 17,55° en largeur et 13,1 ° en hauteur.
Les palettes de couleur
Il y en a 4 et c'est suffisant pour nos activités courantes de chasse, surveillance du territoire et de bâtiments.
Ils sont accessibles directement avec un bouton dédié avec un M inscrit dessus. Nous retrouvons le White Hot, les zones chaudes apparaissent en blanc, le Black Hot, les zones chaudes sont en noir, le Red Hot, les zones chaudes sont en dégradé de jaune à rouge et Fusion, très multicolore… Le black Hot m'a donné les meilleures détections sur le terrain comme souvent ! Il est bien sûr de possible de régler dans le menu interne la luminosité de l'écran et le contraste afin de jouer sur ces paramètres en fonction de l'ambiance et des conditions de terrain.
L'alimentation
Une batterie Li-Ion alimente la caméra. Elle se recharge par port USB-C, ce qui veut dire qu'on peut emporter une batterie recharge sur soi pour les longues nuits ou remettre un coup de charge sur la route avec une prise USB dans la voiture ! L'autonomie est donnée pour 5 h environ suivant les modes utilisés et si vous avez branché le Wifi.
Une discrétion absolue
A l'image des autres caméras thermiques que j'ai déjà testées ce Lynx Pro LH15 est hyper discret. Il n'y a aucune source lumineuse visible à l'avant de l'appareil. La discrétion est totale ! Étant donné que l'on appuie l'oculaire contre l'arcade sourcilière, la projection de lumière vers le visage est également très faible.
Enregistrement photo et vidéo
Ce monoculaire est équipé d'une mémoire interne de 8 GB. C'est peu, mais la résolution des photos prises par l'appareil n'est pas énorme. Le boitier Lynx Pro LH15 est équipé d'un module wifi ce qui permet de le connecter à votre smartphone via l'application T-Vision qui vous permet de voir en direct les images captées par l'appareil thermique et les enregistrer. Un menu permet aussi de paramétrer la caméra en termes de sensibilité, contraste... Vous pourrez du coup envoyer les images que vous prenez et filmez sur les réseaux sociaux.
Sur le terrain
J'avais une dizaine de monoculaires thermiques en test en même temps et j'ai donc pu vraiment détailler chacun d'entre eux et surtout mesurer les avantages et les inconvénients de chaque modèle. Ce Lynx Pro LH15 a l'avantage d'être assez compact et donc de tenir beaucoup de place que le modèle OWL du même fabricant par exemple. Son champ de vision plus large que le OWL est aussi un atout lors des chasses actives ou lorsqu'on surveille un territoire ou des bâtiments puisque l'on a une vision plus globale. A l'inverse, lorsqu'il faut détailler un animal un peu éloigné ce vaste champ de vision du au grossissement optique de 1,47 fois seulement est un peu limite. Du coup il faut faire appel au zoom numérique qui a tendance à abimer un peu l'image au-delà de 2 voir 4 x suivant la scène ou l'animal observé. De même le fait de ne pas avoir de bague de mise au point de la netteté de l'image sur l'objectif semble être un handicap en termes de qualité d'image au départ alors qu'en fait l'image est tout de même très nette et l'on évite de tâtonner parfois sur cette mise au point.
La qualité de détection est excellente, largement plus de 800 mètres pour une vache par exemple. J'ai détecté des chevreuils à largement plus de 600 mètres de distance de nuit comme de jour. Un lièvre est hyper visible à 200 mètres.
La connexion entre le monoculaire thermique et le téléphone se fait rapidement et on peut alors profiter de l'application pour paramétrer l'appareil plus facilement qu'avec les appuis dans le menu interne.