Les amateurs d’armes martiales l’adorent ! Cette réplique Legends M1A1 Thompson est vraiment très bien finie et ressemble à s’y méprendre au pistolet mitrailleur conçu en 1917 par John T. Thompson à Cleveland dans l’Ohio. La première guerre mondiale fut un tournant dans les conflits avec de nombreux affrontements dans des tranchées. L’armement n’était pas rapproché à ses combats rapprochés, dans des espaces exiguës et avec des tirs à courtes distances. Les militaires avaient besoin d’une arme courte, maniable et avec une grosse cadence de tir. John T. Thompson travailla sur ce sujet et fabriqua le premier exemplaire de ce pistolet mitrailleur chambré en calibre 45 ACP en 1917. Quelques modifications plus tard c’est en 1921 que la production industrielle débute. Certains modèles avec chargeurs rotatifs de 100 coups sont utilisés lors de la prohibition par la police et le nouveau FBI et à l’opposé par les membres de la pègre.
Les versions 1912A, 1921AC, 1927 et 1928 suivent jusqu’à M1A1 lancée en 1942 qui fut produite à plus de 500 000 exemplaires !
Cette réplique fabriquée par Umarex est assez fidèle, avec une longueur de 80,6 cm au lieu des 81,3 cm de l’original et un poids de 3,5 kg au lieu des 4,8 kg du vrai pistolet mitrailleur, une sacrée bête à transporter ! Umarex marque encore les esprits avec sa gamme Legends dédiée aux armes mythiques !
La crosse et la carcasse
Il faut s’y reprendre à deux fois pour constater que la crosse, la poignée pistolet et le devant ne sont pas en vrai bois mais en polymère ! Umarex a bien travaillé sur le sujet avec des veines plus vraies que nature et même un toucher rêche et irrégulier de la surface qui donne un aspect naturel. Ces pièces sont donc en polymère, solide et qui ne sonne pas creux.
La crosse et le devant son équipés de battant de crosse et anneau grenadière en métal ; identique à l’arme réglementaire.
Réflexion identique pour la carcasse de l’arme qui est en métal mais avec un aspect vieilli, poly et usé qui est du plus bel effet. Posé sur un buffet on croirait une arme de collection neutralisée !
Côté droit du boitier de culasse on retrouve le court levier d’armement du mécanisme qui est actif et côté gauche sont positionnés le sélecteur de tir, semi-automatique ou full auto ainsi que l’arrêtoir de chargeur. Toutes ces pièces sont bien réalisées et actives.
Le canon
Il mesure 30 cm et il est lisse pour le tir des billes d’acier de type BBs. La finition de surface est tout aussi soignée que le boitier de culasse. La patine du temps est bien reproduite.
Les départs
Là aussi c’est une belle reproduction de l’arme d’origine ! Les départs sont lourds, plus de 3 kg mais assez francs. De toute façon, ce pistolet mitrailleur n’est pas fait pour faire du tir de compétition à 10 m et bien calé on tire assez précisément sur les canettes de soda, le poids des départs importe donc assez peu !
La sureté
L'arrêtoir de sureté est placé côté gauche du boitier. Les indications safe et fire ont claires...
Le fonctionnement
C’est une arme à CO2 qui fonctionne avec deux capsules de gaz disposées tête bèche dans le chargeur. On dévisse le bouchon hermétique avec une clé 6 pans, on positionne les deux cartouches de CO2 de 12 g et on revisse jusqu’à ce que le mécanisme percute les deux sparklettes en même temps. Une fois le chargeur alimenté en billes et repositionné dans le puit il ne reste plus qu’à actionner le levier d’armement vers l’arrière et appuyer sur la queue de détente. Ce chargeur amovible est vraiment agréable à alimenter. Il y a un petit ergot qui permet de comprimer le ressort vers l'arrière. Un cran permet de le maintenir en position arrière. Le trou pour insérer les billes BBs est assez gros et elles coulent toutes seules dans le chargeur. C'est très bien réalisé!
Les organes de visée
Ce pistolet mitrailleur Legends M1A1 Thompson est équipé d’une hausse à œilleton, protégée par des oreilles métalliques. Le guidon à l’extrémité du canon est assez fin et permet des tirs appliqués jusqu’à une quinzaine de mètres. Rappelons qu’à l’origine cette arme était faite pour des tirs rapprochés, ce qui explique ces organes de visée assez sommaires ! Le 45 ACP n’est pas renommé pour les tirs à longue distance !
Sur le terrain
La prise en main est bonne bien que la présence de la poignée pistolet déconcerte un peu au début. On a tendance à tenir le chargeur si l’on n’est pas d’un grand gabarit alors qu’il faut aller chercher le devant pour gagner en stabilité au tir. En semi-auto l’arme est confortable, en full auto elle saute un peu, mieux vaut donc la tenir de façon académique pour en tirer pleinement profit.Les vitesses
J’ai obtenu une moyenne de 454 FPS soit 138 m/s sur le tir des dix premières billes d’acier avec deux sparklettes neuves. Ca claque fort et les billes partent loin ! Mettez des lunettes de protection pour ne pas risquer un accident suite à un ricochet.
La puissance
Un rapide calcul donne une puissance de 3,34 joules.
La précision
La précision est correcte en mode semi-automatique avec tir au coup par coup. Bien stabilisée j’ai pu tirer une dizaine de billes d’acier dans un cercle de 7 cm environ à 10-12 m de distance. On peut dégommer une cannette de soda jusqu’à une petite vingtaine de mètres sans souci.
En mode full auto la culasse claque un peu et provoque quelques vibrations dans le pistolet mitrailleur, du coup il y a un peu de dispersion des tirs. Comptez environ 12 à 15 cm de cercle pour un chargeur tiré en petites rafales. Par contre, c’est vraiment très amusant ! C’est plus une arme de collectionneur et d’amateur d’armes martiales, comme le nom l’indique, une légende qui fera le plus effet dans une petite collection militaria.