Le test en détail

Crosman est l’un des leaders du marché des armes à air comprimé, CO2 et pré comprimé aux Etats-Unis. La gamme de carabine à canon basculant est très large et celle des carabines de type PCP, à air pré comprimé est aussi très vaste avec des modèles de renom comme les Benjamin Armada, Bulldog et bien entendu Marauder. Cette Icon regroupe de très bonnes innovations de la marque mais aussi de ses concurrents, découvrons-les ensemble.

La crosse et le devant

A l’image de la crosse de la Benjamin Armada déjà testée sur le site Naturabuy, la crosse et le devant de cette nouvelle Icon sont solides et fiables dans le temps. Le polymère noir utilisé est un peu lourd mais il ne sonne pas creux quand on tape dessus et il offre un châssis résistant et rigide à la carabine, gage de précision ! La crosse est très ergonomique, elle mesure 35,5 cm de la queue de détente à l’arrière de la plaque de couche. Cette dernière est épaisse, avec de gros chevrons moulés en surface afin de bien adhérer aux vêtements et éviter que la crosse ne glisse lorsqu’on épaule l’arme. Elle est confectionnée dans un caoutchouc très ferme et un peu adhérent. La partie inférieure de l’arrière de la crosse est évidée ; Il y a une zone de préhension striée qui offre un bon appui au tireur couché qui replie son bras et peut ainsi saisir l’arrière de la crosse entre le pouce et l’index. Le dos de la crosse est droit. Il comporte un busc plus large sur le dos. Je trouve ce busc un peu trop carré au niveau de la zone de contact avec le visage. Mais il offre un bon appui au moment de la prise de visée. La crosse est ensuite plus fine avant d’atteindre le boitier de culasse, avec une arrête moulée sur le dessus. L’esthétique est particulière. 

La poignée pistolet est assez droite, offrant une position de tir parfaite avec un index bien dans l’axe de la queue de détente. Une zone texturée à l’avant de cette poignée est agréable au contact des doigts et offre un bon grip. Le dos de la poignée est bombé et vient bien épouser la paume de la main. Cette poignée est creuse, sans capuchon à son extrémité, dommage.

Le devant est massif et tient bien dans la main. Il comporte de grosses zones texturées avec stries de préhension. La main faible trouve sa place sans souci quelque soit la taille de l’utilisateur. 

La culasse et son boitier

La toute petite culasse se manœuvre à l’aide d’un levier très court, terminé par une boule qui tient bien dans les doigts. Il est esthétique et fluide. Deux crans sont usinés dans le boitier de culasse, à l’avant pour verrouiller et à l’arrière pour tenir la culasse en position ouverte ! Bien vu ! Le boitier de culasse de couleur noire est un peu haut, il ressemble là aussi beaucoup à celui de la Coyote. Un rail de 11 mm est usiné sur le dessus de ce boitier afin de fixer rapidement une optique de tir. Une petite lunette de type 3-9 ou 2,5-10 permettra de tirer le meilleur de l’arme et offrant une visée plus fine et précise.

La sureté

La sureté de cette Icon est confiée à un arrêtoir placé juste devant la queue de détente. Il faut le chasser vers l’avant avant l’index avant le tir. C’est très ergonomique et efficace puisque l’arrêtoir vient se placer juste devant la queue de détente en position sécurité. 

Le canon

Il est fixe bien sûr puisque c’est un modèle à air pré comprimé, contrairement aux modèles de carabines à canon basculant. Il est en acier, rayé à l’intérieur afin de bien guider les diabolos de 4,5 mm. Notez que l’ICON existe aussi en calibre 5,5 mm ( .22). Il mesure 52 cm et il est visible sur toute sa longueur, un peu comme sur la carabine Coyote de Gamo. Autre similitude avec cette dernière, le canon de l’Icon est terminé par un filetage au pas de ½ UNF ce qui permet de fixer un réducteur de son, qui va un peu atténuer le claquement au moment du départ du diabolo, même si ce son est bien moins fort qu’avec une arme à canon basculant ! 

Le canon reçoit un traitement de surface par bronzage noir bien réalisé.

Les organes de visée

La carabine Icon est livrée d’origine avec une hausse réglable en hauteur et dérive confectionnée en polymère noir et un guidon muni d’une fibre optique jaune vert fluo. C’est assez efficace pour du tir sur cible jusqu’à une quinzaine de mètres ou jusqu’à une bonne vingtaine de mètres pour du plinking. Au-delà ou alors si vous souhaitez réaliser des tirs appliqués, ce que cette carabine permet, optez pour une lunette de visée. Attention, la hausse est haute et il faudra peut-être l’ôter suivant la hauteur des colliers choisis. 

Chargeur rotatif ou planchette

La carabine est livrée avec une planchette comportant une partie creuse en son centre. Cela permet de tirer diabolo par diabolo, en coup par coup. Le maniement est simple. Il suffit de poser le diabolo sur la planchette, il tient bien en place et on le pousse avec la culasse dans la chambre. 

Le chargeur rotatif est assez simple d’utilisation. Il suffit de tourner la partie transparente et de laisser tomber les diabolos, dans le bon sens dans les orifices prévus à cet effet. Il a une capacité de 12 coups. Une fenêtre permet de vérifier le nombre de coups restants.

Le système de propulsion des diabolos

Contrairement aux carabines à air « traditionnelles » dont le canon se casse et s’abaisse afin de comprimer un piston ou un ressort qui va ensuite propulser l’air contenu devant le piston dans le canon, sur les modèles à air pré comprimé il faut pressuriser de l’air dans un tube, un cylindre. Le cylindre est situé sous le canon de cette carabine Icon. Il est équipé d’un manomètre, il n’y a pas de régulateur incorporé. Il faut le remplir à une pression entre 1500 et 3000 PSI indiquée par une zone verte. Pour cela deux solutions : la pompe manuelle ou le compresseur (ou la bouteille de plongée.) Prudence ! La pressurisation du cylindre doit être bien maitrisée. Pensez bien à évacuer l’air contenu dans le tuyau de remplissage avant de séparer le raccord de désaccouplement rapide. Vous pourriez être victime d’un coup de fouet, le tube fouettant l’air sous la pression. Et avec la valve métallique à son embout, cela pourrait faire très mal. 

J’ai utilisé un petit compresseur pour remplir le cylindre. L’opération est alors simple et rapide. Le fabricant indique une autonomie de 30 coups par cycle, ce que j’ai vérifié sur le terrain. 

Les départs

La queue de détente est fabriquée en polymère noire et elle est contenue dans un pontet large et aux formes anguleuses, également en plastique noir. La course de cette queue de détente est réglable grâce à une clé Alen, en actionnant une vis située derrière la queue de détente. J’ai relevé des poids de départs avoisinant 1,5 kg à l’aide d’un appareil de mesure spécifique. Ce n’est pas une carabine de bench rest et pour du tir de loisir ce poids est acceptable. Cela évite les accidents. 

Sur le terrain

Après que je me sois calée sur un support de tir Caldwell, j’ai effectué les tirs afin de tester la précision de l’arme.

Précision

La hausse et la guidon permettent des tirs sur cible métallique ou canettes de soda jusqu’à une douzaine de mètre. Souhaitant vérifier les groupements de façon plus précise j’ai fixé une lunette de tir sur le rail de 11 mm fraisé sur le boitier de culasse. Le groupement avec les diabolos Powair Shooting club est excellent à 15 m. Je suis ensuite passée à 30 m et le groupement reste très correct.

Mesure de vitesse

J’ai mesuré les vitesses à pleine charge, à la limite entre le vert et le rouge du manomètre. Les vitesses sont très régulières et s’établissent aux alentours de 267 m/s sur une longue série de tirs avant de baisser progressivement. L’autonomie est bel et bien d’une grosse trentaine de coups comme annoncée par le fabricant.

Puissance

J’ai utilisé des diabolos Powair Shooting Club de 0,53 g durant ce test, ce qui me donne une puissance de 18,9 joules, conforme aux données de Crosman et en respect de la législation en vigueur. L’arme est bien en catégorie D, l’achat est libre aux personnes majeures.