Valeur mécanique
(Bascule, verrouillage, détente, canonnerie)
Valeur d'usage
(Poids, équilibre, sûreté, percussion, gerbes)
Valeur esthétique
(Bois, finition, gravures)
Rapport qualité/prix
Afin de pallier à l'arrêt du novateur SV10 Perennia, la marque italienne renoue avec les gènes de son tout premier superposé de grande série...
Les amateurs de fusils superposés refusent visiblement l'audace esthétique... Browning ne diffuse qu'en quantités limitées son prodigieux Cynergy au dessin évoquant une mante religieuse. Fabarm vit la même situation avec son sublime Axis à la fascinante plastique néo-Renaissance. Les lignes futuristes du tonitruant Benelli 828 U présenté dans notre précédent numéro suscitent déjà des controverses. Beretta a cessé la production de son SV10 Perennia, dont le style apparaissait pourtant moins impétueux que celui de ses rivaux précédemment cités... La firme lance le 690 Field III, annoncé comme « le superposé d'une nouvelle ère »... mais à l'apparence tout à fait classique. À l'identique de sa conception. Le modèle rappelle les Beretta S 55, S 56 et S 57 introduits à la fin des années 1950, objets d'un formidable engouement durant les deux décennies qui ont suivi. D'ailleurs, si l'industriel parle de « grandes innovations technologiques », il n'en décrit qu'une, les canons Steelium. Qui « grâce à leur forage profond, à leur martelage à froid et à la détente sous vide de leur acier acquièrent les caractéristiques idéales pour offrir les meilleures performances balistiques ». Il s'agit effectivement de la seule vraiment perceptible en action... Le Beretta 690 Field III est disponible en calibres 12 et 20, équipé de canons de 66, 71 ou 76 cm alésés à 18,6 mm de diamètre dotés de chokes interchangeables intérieurs, d'une crosse pistolet, d'une détente unique sélective et d'éjecteurs automatiques, au tarif de 2 990 € environ. Nous l'avons testé en calibre 12 avec tubes de 71 cm. Il manifeste alors une légère prédominance de sa masse vers la crosse (point d'équilibre placé 4 mm en arrière de l'axe de la bascule) et il pèse exactement 3,410 kg.
La “valeur sûre” par excellence… Hormis la technologie de ses canons et de ses chokes, le 690 Field III semble surgi des années 1960. Il reprend toutes les caractéristiques du superposé “cossu” de cette époque. Sa ligne massive rassure. Sa gravure mécanique appuyée “en impose”. Sa fantastique rigueur de fabrication le rend indestructible… Le 690 Field III y ajoute une efficacité balistique inconnue et pas même imaginable il y a un demi-siècle, qui en fait une redoutable “machine à tirer”. Ce Beretta ne suscite toutefois aucune émotion. Il se présente comme un fusil qui “en donne pour son argent” à son acquéreur ; un achat de raison, de confiance, de sérénité, une “nouveauté sans les risques de la nouveauté”. L'intérêt réel du 690 Field III par rapport au plus sobre, vif, presque aussi efficace, tout autant traditionnel, plus fin et moins coûteux Silver Pigeon Classic de la même signature reste néanmoins à affirmer…
+ Visée
+ Canons
+ Chokes
+ Régularité des gerbes
+ Ajustage canons-bascules
+Verrouillage
+Percussions
+Prise en main
+Equilibre
+Confort de tir
+Ligne générale
+Bois
+Prix
– Détente
– Présentation
– Caractère
-Gravure
Calibre : 12/76
Canon : 71 cm, à alésage large et chokes interchangeables intérieurs longs de 70 mm ; bronzés noirs.
Poids : 3,410 kg
Détente : unique sélective, à inertie ; grise.
Éjecteurs : automatiques, à ressorts.
Variantes : canons de 66 ou 76 cm ; calibre 20. kg. canons 76 cm
Humbert,
45, avenue Paccard,
42340 Veauche .
04. 77. 52. 77. 52.