Ce modèle “BBI” (pour Beretta Benelli Iberica) est produit dans l’usine espagnole du groupe Beretta, sise à Vittoria. Benelli Espagne existe depuis 1974, date de sa fondation par Paolo Benelli. En effet, c’est à Vittoria que sont produits certains modèles Benelli et Beretta comme le Pasion ou la gamme Vittoria Bellmonte et ses variantes. S’inspirant de la carcasse du modèle SL 80 121 Benelli, le Belmonte 3 peut être vendu, selon les pays où il est exporté, sous la marque Beretta ou Benelli.
La crosse
La crosse et le devant sont réalisés dans un matériau synthétique noir, en polymère. Au toucher, celle-ci est très lisse. La crosse ne sonne pas creux, bien qu’elle ne soit pas pleine. Cette dernière est droite et parcourue de deux arêtes qui augmentent la matière sur la partie supérieure de la crosse et lui donnent un aspect plus profilé sur le plan inférieur. Une plaque de couche (1,8 cm) relativement moelleuse équipe cette crosse anatomique. Une attache de grenadière est moulée à même la crosse. Sa forme triangulaire est assez épaisse et elle dépasse de la crosse. La crosse mesure 36,5 cm de la plaque de couche à la queue de détente.
La poignée de crosse pistolet est très incurvée et fine. La calotte est dépourvue de marquage. Le nouveau quadrillage de la poignée de crosse et du devant peut faire penser aux formes que revêt le cuir tressé dans des ceintures, des chaussures, etc, ce qui donne un surcroît d’élégance à une crosse synthétique des plus sobres. Le devant est long (34 cm bouchon compris), anatomique et extrêmement fin pour un fusil semi-automatique. Le bouchon de tube magasin est ajouré pour fixer une grenadière.
Le boitier de culasse
Confectionné en alliage d'aluminium, il ne mesure que 21,5 cm de la fin de la poignée pistolet jusqu'au début du canon. Il reçoit un traitement noir mat par oxydation anodique. Il est sigillé Beretta et reçoit le marquage du nom du modèle : Bellmonte 3, sur son flanc droit.
Le dessus du boitier de culasse est fraisé afin de pouvoir monter une optique. Les encoches sont longues et profondes, offrant une fixation optimale. Une bande de visée, parcourue de stries horizontales, est usinée sur le dessus du boitier entre les marques de fraisage.
La culasse mobile octogonale est chromée, la tête de culasse n’est pas rotative. Le doigt d'armement, chromé lui aussi, est de taille standard, légèrement incurvé et parcouru de stries. À l'avant droit du boitier de culasse, le bouton de verrouillage de culasse a été revu et ses dimensions sont plus importantes que sur les précédents modèles Bellmonte. Aussi, ce bouton de commande, lorsqu’il est enfoncé, permet de déverrouiller la planchette élévatrice pour introduire des munitions dans le tube magasin. Il est possible de décaler le bouton poussoir en position arrière, ce qui permet de manœuvrer la culasse sans que celle-ci reste bloquée en arrière automatiquement.
Les départs
La queue de détente est chromée, lisse et très fine. Le pontet en polymère offre un espace standard. La sécurité est matérialisée par un bouton rond placé à l'arrière du pontet. La position feu est indiquée par un rappel rouge lorsque la pièce fait saillie sur le côté gauche. J’ai obtenu une moyenne de 1,589 kg sur dix tests.
Le canon
Il mesure 76 cm de longueur sur mon modèle d’essai. Il reçoit un traitement de surface noir profond aux reflets bleus. Il est en effet bleui à chaud et reçoit plusieurs bains d’un traitement qui oxyde superficiellement la surface du canon et vont lui donner une première teinte. Ensuite, le canon reçoit un traitement spécifique de bain d’huile à très haute température avant d’être chromé. Ces différentes couches vont former le revêtement protecteur de l’acier du canon. Il comporte une bande ventilée de 7 mm de large, lisse. Un guidon, vissé, maintient une fibre optique rouge par trois arceaux.
Les chokes
Le fusil semi-automatique A300 Outlander est livré avec cinq chokes Optimachokes Plus : *** externes +2 cm, */**/****/cyl interne.
Accessoires
L’Astroblack est livré dans une mallette en polymère noire avec des cales qui permettent de modifier la longueur de la crosse. Une clé de choke Beretta. Les grenadières ne sont pas fournies.
Sur le terrain
J’ai effectué avec ce fusil une dizaine de sorties en chasse du gibier d’eau. Aux bécassines devant moi, il ne m’a jamais paru trop lourd en main, mes premières cartouches avec l’Astroblack me permirent de tuer deux bécassines coup sur coup. Aux canards à poste fixe, le fusil a répondu présent et s’est même révélé endurant lors d’une battue de foulques. L’Astrobalck est un dur au mal, le traitement qui revêt le canon - et qui n’est pas sans rappeler la finition des B.E. S T de certains Benelli - protègent efficacement ces derniers de la rouille ou des rayures que peuvent occasionner roseaux et ligneux. J’ai porté l’arme à la bretelle pour aller chercher des oiseaux ou pour avancer dans le marais le matin pour rejoindre mon poste, et les frottements occasionnés n’ont pas altéré le boitier ni le canon.
La crosse synthétique est facile à laver. Toutefois, il faut bien insister avec une brosse et de l’eau chaude pour faire partir les traces de boues suite à un séjour dans un environnement fangeux.
Les départs sont très corrects pour un fusil semi-automatique dans cette game de prix. Une course notable, mais aucun point dur avant que le mécanisme ne décroche. Le chargement des munitions dans le tube magasin se déroule sans incident, même si un point dur est notable en fin d’insertion. Par contre, les munitions montent sans encombre sur la planchette lors du tir ou lorsqu’on actionne le Cut Off.