Un peu d’histoire
Dans les années 1970, Beretta développe un pistolet moderne pour les forces de police et l’armée, cherchant à offrir une capacité accrue et une platine en simple et double action. Ce projet s’inspire des modèles précédents, notamment le Beretta 1923 et le Beretta 1951, avec un mécanisme inspiré du Walther P38.
En 1976, le Beretta 92 est commercialisé et dispose d’une glissière fine et d’une sûreté similaire au 1911 bloquant les manipulations lorsqu’elle est engagée. Ce premier modèle est suivi de la version 92S en 1978, qui rectifie ce défaut en déplaçant la sûreté sur la glissière et en ajoutant une fonction de désarmement. Produit jusqu’en 1982, ce modèle sera modifié pour l’armée de l’air américaine, donnant naissance au 92S-1, intégrant une sûreté de percuteur et des organes de visée améliorés.
En 1984, après de nouvelles modifications, le 92F est adopté par l’armée américaine sous le nom de M9. Ce modèle est également adopté et fabriqué par la France sous le nom de PA-MAS (Pistolet-Automatique de la Manufacture d’Armes de St-Etienne), après quelques ajustements, notamment au niveau de la sûreté qui devient uniquement un levier de désarmement.
Enfin, le 92FS voit le jour, avec des modifications supplémentaires garantissant la sécurité de l’arme avec l’ajout d’un bloc sur la carcasse pour stopper la culasse en cas de rupture de cette dernière.
Prise en main
Le Beretta 92FS est un pistolet imposant, mesurant 22 cm de longueur pour un poids avoisinant le kilogramme. Ce poids et ces dimensions contribuent à la stabilité de l’arme lors du tir, mais peuvent être un inconvénient pour les utilisateurs aux mains plus petites.
Une particularité notable de ce modèle est son canon partiellement exposé de 12,5cm, une caractéristique visuelle emblématique de la série des Beretta 92. L’ergonomie générale de l’arme est confortable, bien que son gabarit puisse la rendre moins maniable pour certains tireurs.
Côté commandes, le Beretta 92FS propose une interface intuitive et classique : un levier combinant les fonctions de sûreté et de désarmement, un bouton d’éjection de chargeur bien positionné, et un arrêtoir de culasse facilement accessible. Son chargeur standard a une capacité de 15 cartouches, mais des chargeurs de capacité étendue sont disponibles pour répondre à différents besoins.
Le Beretta 92 se distingue par sa grande facilité de démontage, un atout majeur pour l’entretien. Le mécanisme de démontage rapide permet de retirer la culasse en quelques secondes grâce à un levier dédié sur la gauche de la carcasse.
Au tir
L’expérience au tir est particulièrement agréable grâce au poids du pistolet d’environ un kilogramme, qui aide à absorber le recul. Cependant, la détente en double action est lourde : environ 5 kg. En simple action, la pression nécessaire est d’environ 2,5 kg et le départ est net. L'ergonomie générale est bonne, offrant une prise en main sûre ; tant qu’on a des mains de taille moyenne ou grande…
Le positionnement de la sûreté/levier de désarmement, placé sur la glissière, est moins intuitif que celui d’un Sig Sauer P226, par exemple, qui a une configuration plus naturelle pour ce type de commande.
Côté précision, rien à signaler, c’est une arme plus précise que la majorité des tireurs et qui permet de faire de beaux cartons avec un peu d’entrainement.