Test du pistolet P226 de Sig Sauer

Un peu d’histoire

Le P226 est le successeur du P220, un pistolet conçu dans les années 1970 pour remplacer le P210. Le P220 se distingue par son mécanisme permettant le tir en double et simple action et utilisant un système de verrouillage inspiré du système Browning avec un canon basculant. À première vue, le P226 peut être confondu avec le P220, mais il se différencie par sa capacité à accueillir plus de munitions avec un chargeur de quinze cartouches de 9x19mm.

Dans les années 80, l'armée américaine, cherchant à remplacer le légendaire M1911A1, a initié un programme de sélection XM9 pour adopter un nouveau pistolet de service. Pour participer à ce programme, SIG a développé ce qui deviendra le P226. Les premiers prototypes étaient des P220 modifiés pour intégrer un chargeur de plus grande capacité et ils ont reçu des ajustements mécaniques pour améliorer la fiabilité et l'ergonomie.

Le processus de sélection a vu le P226 et le Beretta 92 se démarquer parmi les concurrents dont Colt et Smith & Wesson. Bien que le P226 ait été perçu comme moins cher à l'unité, Beretta a bénéficié d'une position avantageuse avec sa production déjà établie aux États-Unis. De plus, une proposition de coût global réduit, incluant l'entretien et les pièces de rechange a permis de faire la différence. L’armée américaine a donc opté pour le Beretta 92, rebaptisé M9.

Cependant, le P226 n'est pas tombé dans l'oubli. Il a été adopté par les Navy SEALs avec la variante Mk.25 et a trouvé sa place dans de nombreuses unités de police. Sig Sauer a également introduit le P226 en 40 S&W et en .357 SIG à partir de 1994.

Pour élargir son offre, Sig Sauer a développé des versions plus compactes comme le P228 et le P229, ajustant ainsi le P226 aux besoins variés des forces de l'ordre et des unités militaires.

Au tir

L’arme est très confortable en main et les contrôles sont, à mon sens, parfaits (si on est droitier). Le levier de désarmement tombe naturellement sous le pouce et permet de faire basculer l’arme en double action sans risque et sans changer sa prise en main. 

L’arrêtoir est positionné derrière le levier de désarmement et nécessitera peut-être quelques minutes d’acclimatation avant de le trouver naturel.

Le tir est agréable grâce à une bonne détente tant en simple action qu’en double action, cette dernière étant plus fluide que celle d’un Beretta 92. Le recul est en partie absorbé par le poids du pistolet.

Initialement, les Sig Sauer P226 utilisent des chargeurs de 15 cartouches mais il existe des chargeurs de plus grandes capacités dont des chargeurs de 17 cartouches ne nécessitant pas d’extension. 
 

Des versions pour tous les utilisateurs

De dizaines de versions du Sig Sauer P226 ont été fabriqué depuis son introduction en 1985. Parmi les plus historiques, on trouve les P226 fabriqués en Allemagne de l'Ouest, souvent prisés pour leur qualité de fabrication et leur finition. Ces modèles ont été parmi les premiers à être utilisés par les forces de l’ordre et les agences de sécurité, et sont recherchés par les collectionneurs pour leur valeur historique.

Pour le tir sportif, le P226 a également été adapté, avec des versions comme le P226 X-Five, qui est spécifiquement conçu pour la compétition. Le X-Five se distingue par des organes de visée ajustables, un chargeur de 19 cartouches et abandonne le mode double action. SIG Sauer a également introduit le P226 Legion, qui intègre des améliorations pour le tir sportif, comme une détente améliorée, des plaquettes en G10 pour une meilleure prise en main, des stries de préhension à l’avant ainsi qu’un busc étendu comme sur le X-Five.