Spécialiste équipement neuf et occasion de chasse / pêche / outdoor, 100% français
|
Coffres-forts 7 armes ou 14 armes jusqu'à  en livraison gratuite / expédition 7 jours / paiement 3x4x offert
/
/
Durée limitée
/
Je fonce !
Mag' Tir
Recevez nos newsletters 

Glock : la petite entreprise autrichienne qui a révolutionné les armes à feu

Pistolets de Catégorie B
Par Amine Hissane
Publié le 21/01/2025
Dernière modification le 21/01/2025
RÉSUMÉ
Glock : une référence incontournable
Lorsque l’on évoque le nom « Glock », l’image qui vient immédiatement à l’esprit est celle d’un pistolet moderne, robuste et minimaliste. Pourtant, peu savent que Glock est née d’une modeste entreprise autrichienne spécialisée dans la fabrication d’outils et d’accessoires en plastique. Aujourd’hui, cette marque est devenue une référence mondiale dans l’univers des armes de poing, tant pour les forces armées que pour les amateurs de tir, et elle s’est solidement ancrée dans la pop culture.
Le guide d'achat en détail


Des débuts modestes


L’histoire de Glock débute en 1963 avec Gaston Glock à la tête d’une petite entreprise autrichienne spécialisée dans la fabrication d’accessoires, d’outils et, dans les années 1970, de couteaux et de bandes de munitions pour l’armée autrichienne. Grâce à son expertise dans les matériaux plastiques et ses solides relations avec les forces armées, Gaston Glock acquiert une excellente connaissance des processus d’acquisition militaires. Cette position stratégique va se révéler décisive lorsque l’opportunité de concevoir une arme se présente.

L’utilisation du polymère par Glock a commencé avec leurs couteaux.

L’entrée dans le monde des armes à feu


En 1973, l’armée autrichienne lance un programme pour remplacer son pistolet Walther P38 vieillissant. Conscient de cette opportunité, Glock, pourtant novice dans la fabrication d’armes à feu, décide de se lancer dans la compétition. En 1981, il réunit une équipe composée de ses employés, de consultants spécialisés en armement et même de tireurs sportifs pour concevoir un prototype répondant au cahier des charges strict de l’armée : une arme fiable, simple à entretenir, démontable sans outil et composée de moins de 58 pièces. Glock ira encore plus loin avec un pistolet composé de seulement 34 pièces.

Une des clés de la fiabilité des Glock : le faible nombre de pièces. Ici un éclaté du Glock gen 17.

Quelques semaines après les premiers concepts, l’équipe conçoit un prototype dont les caractéristiques poseront les bases des futurs Glock : un mécanisme simple, une utilisation massive de polymère pour réduire le poids et les coûts, ainsi qu’une esthétique fonctionnelle dénuée de fioritures. L’objectif est clair : produire une arme fiable, robuste et facilement fabriquée en série. En mars 1982, l’armée autrichienne adopte officiellement le pistolet sous le nom de P80.
 

La success-story commence


C’est le début de l’ascension. En 1984, la Norvège et la Suède emboîtent le pas et adoptent également le Glock. Le pistolet prend alors le nom de Glock 17, en référence au dix-septième brevet déposé par l’entreprise. Dans le même temps, Glock décide de s’attaquer au marché américain, une étape cruciale pour son développement. En 1986, la filiale Glock USA est créée. Grâce à une politique tarifaire agressive et des caractéristiques innovantes pour l’époque, de nombreuses forces de police adoptent les Glock 17 en 9 mm, ainsi que des variantes en .40 Smith & Wesson comme les Glock 22 et 23.

Invisible aux rayons X ? 


Cependant, l’introduction des Glock aux États-Unis ne se fait pas sans controverse. La nature « plastique » de l’arme suscite une vive polémique médiatique : des rumeurs circulent selon lesquelles ces pistolets seraient indétectables aux rayons X. Le film Die Hard 2 joue même sur cette légende urbaine en mentionnant un « pistolet en céramique ». Bien sûr, il s’agit d’une pure fiction : malgré l’usage de polymère pour la carcasse, le Glock reste constitué de nombreuses pièces métalliques.

Glock 17 gen3 au rayon X, contrairement à ce que véhiculent certaines légendes urbaines, il est difficile de le rater…

Ironiquement, cette polémique contribue à populariser l’arme auprès du grand public. Glock profite de cet élan pour diversifier son offre : dans les années 1990, il propose des modèles compacts comme le Glock 26, idéal pour le port dissimulé. L’une des grandes forces de Glock réside dans sa capacité à répondre aux besoins de toutes les utilisations : des pistolets full size pour les forces de l’ordre, des modèles compacts et sub-compacts pour les civils, des versions de compétition comme les Glock 34 et 35, ou encore des modèles en calibre .22 LR avec le Glock 44 sorti en 2019.
 

De plus en plus de Glock


En 1987, Glock introduit le célèbre Glock 18, capable de tirer en mode automatique. Puis, en 1988, l’entreprise ouvre une seconde usine en Autriche pour répondre à une demande croissante, notamment avec l’arrivée, en 1989, de la deuxième génération de Glock, un immense succès commercial. Bien que les changements mécaniques restent mineurs, on abandonne la texture lisse de la poignée pour une surface texturée, qui, selon moi, n’offre pas une meilleure préhension. C’est avec cette génération que Glock diversifie considérablement sa gamme, avec des modèles dans de nombreux calibres, comme le .40 Smith & Wesson, le .45 ACP ou encore le 10mm.

Le très célèbre et rare Glock 18 facilement reconnaissable avec son sélecteur sur la culasse.

Les années 1990 marquent l’essor des Glock compacts. En 1995, Glock présente les Glock 25 en .380 ACP, Glock 26 en 9 mm et Glock 27 en .40 Smith & Wesson. Trois ans plus tard, en 1998, Glock introduit des modèles en .357 SIG : les Glock 31, 32 et 33.

L’année 1999 est cruciale pour Glock. L’entreprise franchit le cap des 2 millions de pistolets produits et lance sa troisième génération, une évolution qui assoit définitivement sa domination sur le marché mondial. Encore en production aujourd’hui, les Glock Gen 3 sont reconnaissables grâce à leur rail pour accessoires, les rainures pour les doigts sur la poignée et un repose-pouce. Beaucoup considèrent cette génération comme la meilleure, bien que cela reste sujet à débat. Son succès est indiscutable, car cette version restera en production pendant près d’une décennie.

En 2009, Glock dévoile la quatrième génération (Gen 4) avec une poignée dotée d’une texture plus agressive, un bouton d’éjection de chargeur plus grand et réversible, ainsi que des dosserets interchangeables pour s’adapter aux différentes tailles de main. Le double ressort récupérateur, jusqu’ici réservé aux modèles compacts, devient la norme sur toute la gamme. Pourtant, cette génération reçoit un accueil mitigé : beaucoup reprochent une détente moins agréable que celle des versions précédentes, ce qui explique sans doute pourquoi les Gen 4 peinent à séduire les puristes.

En 2017, Glock réagit rapidement avec la cinquième génération (Gen 5) qui abandonne les encoches pour les doigts et propose des stries de préhension à l’avant de la culasse. La détente est améliorée et Glock introduit un nouveau canon censé augmenter la précision de l’arme. Si Glock met beaucoup en avant cet aspect, il s’agit surtout d’un argument marketing : la précision mécanique des Glock a toujours surpassé celle de la majorité des tireurs.

Glock 17 gen 5 avec une version armée française, bicolore, anneau de dragonne et organes de visée métalliques.

En 2019, Glock présente son premier pistolet en calibre .22 LR, le Glock 44, destiné principalement au tir de loisir et à l’entraînement. L’année suivante, l’entreprise franchit un cap symbolique : 20 millions de pistolets Glock ont été fabriqués à travers le monde.

Le Glock 26 a été un des premiers pistolets à populariser les « subcompacts » en 9mm.

Cependant, tout n’a pas été un succès pour Glock. On peut citer l’échec de l’adoption du 19X par l’armée américaine dans le cadre du programme MHS (Modular Handgun System) en 2017, qui a vu le Sig P320 lui être préféré. Autre échec : la cartouche 45 GAP (Glock Automatic Pistol), introduite en 2003. Cette munition, conçue pour offrir des performances similaires au .45 ACP dans une arme plus compacte, n’a jamais rencontré le succès escompté. Le 45 GAP utilise une ogive légèrement plus légère avec un étui plus court mais il a été largement délaissé par les tireurs et les forces de l’ordre.

 

Un mécanisme simple et efficace


Les pistolets Glock fonctionnent avec une action Browning à canon basculant (à l’exception du G44 et du G46) et la mise à feu se fait avec un percuteur lancé. Ce mécanisme n’a pas été inventé par l’entreprise autrichienne, mais plutôt perfectionné et simplifié pour aboutir à un mécanisme extrêmement fiable, sûr et utilisant peu de pièces.

Les Glock sont très simples à démonter et à entretenir (Glock 21 gen.3).

L’appui sur la queue de détente va terminer l’armement du percuteur puis le relâcher. La phase d’armement du percuteur explique la sensation « spongieuse » des détentes Glock. 

 

Des « Glock » pour concurrencer des Glock


Depuis quelques années, on assiste à l’essor des « clones » de Glock avec ZEV, Shadow Systems, Derya ou PSA aux Etats-Unis. Ce n’est pas un hasard, les brevets de Glock de 3ème génération sont désormais devenus publics en raison de leur expiration. 

Tir avec un Glock gen 17.

Certaines entreprises proposent des armes d’entrée de gamme pour concurrencer Glock sur le prix, tandis que d’autres, comme Shadow Systems, se positionnent sur le haut de gamme avec des canons de haute qualité, des compensateurs et des glissières plus travaillées.

Le Shadow System DR920P offre une alternative haute de gamme compatible avec des optiques et disposant d’un compensateur.

Plus récemment, on pourra noter l’introduction du Ruger RXM, basé lui aussi sur un Glock gen.3, mais incorporant le châssis modulaire similaire à celui des Sig Sauer P320
 

L’étalon Glock  


Les pistolets Glock sont-ils les meilleurs du marché ? Non, la concurrence a proposé des pistolets plus ergonomiques, tout aussi fiables ou plus modulaires. Parmi ces alternatives, j’ai particulièrement apprécié la gamme des pistolets Walther, ainsi que les trop méconnus mais excellents pistolets de l’autrichien Steyr, qui restent encore disponibles à la vente.

Autre excellent pistolet autrichien : le Steyr L9A1.

Cela dit, Glock demeure une référence incontournable, et il est probable que la marque conserve sa position de leader en termes de ventes jusqu’à l’arrivée d’une véritable révolution technologique dans le domaine des armes de poing.

Vidéos Pistolets de Catégorie B
Articles Pistolets de Catégorie B
Articles Glock