Sobre, élégante, la Titan 16 de Rössler que nous découvrons à l'ouverture de la boite de transport séduit d'emblée. Elle comporte une belle crosse en noyer, avec une joue bavaroise bien marquée et joli morceau de bois exotique terminant le fut, dans le style « germanique ». La crosse à dos de cochon et la poignée pistolet aux courbes bien dessinée donnent une belle ligne à l'arme.
Une culasse très fluide
A la prise en main, l'arme parait assez lourde. Un tour sur la balance de précision nous indique un poids de 4020 g avec une lunette donnée à 770 g et quelques dizaines de grammes de montage fixe. Du coup la Titan 16 doit bien peser ses 3,150, un beau bébé. C'est tant mieux car l'importateur nous l'a envoyé en 300 Winchester magnum et nous espérons tirer quelques balles à la suite en stand de tir. Mieux vaut un peu de poids pour encaisser un peu le recul et éviter que le canon de l'arme ne se soulève trop ! Nous manœuvrons la culasse linéaire. Elle se déverrouille grâce à un levier articulé. La culasse recule alors hors du boitier, comme une Blaser et non comme une Merkel RX Helix qui reste enfermée dans le boitier. Mais même avec un long coup et en étant couché sur sa crosse, la culasse ne vient pas jusqu'au nez du chasseur. Un bon point permettant de recharger l'arme sans désépauler ! La culasse est très fluide, à vide bien sûr mais aussi lorsque l'on chambre une munition dans le canon. Pas de point dur. La culasse vient se verrouiller par rotation dans le canon à l'aide 16 tenons. Une très grande sécurité ! La position assez avancée du levier de culasse peut gêner certains chasseurs de petite taille ou des femmes qui pourraient peut-être avoir un peu de mal à recharger sans désépauler. La boule qui termine le levier offre une bonne prise en main
Sécurité trois positions
Le poussoir de sécurité se trouve sur le col de la poignée pistolet, juste derrière le boitier de culasse. Il existe trois positions, mise en sécurité totale, avec impossibilité d'ouvrir la culasse, une position intermédiaire, parfois un peu difficile à trouver tant le poussoir est doux, qui permet d'ouvrir la culasse en étant en sécurité afin d'éjecter la balle chambrée et enfin la position « feu » permettant de tirer, clairement indiquée par un point rouge qui apparait sous le poussoir. L'emplacement est bon et permet d'intervenir rapidement lorsque le gibier arrive, sans bruit.
De bons départs
Nous avons testé les départs grâce à un appareil spécifique de mesure. Nous avons obtenu une moyenne de 1171 g sur dix coups (plus bas à 1055 et plus haut à 1308g) ce qui est très bon pour une arme de battue, destination principale de cette Titan 16, un poil élevé pour une arme d'approche. Mais les départs sont francs et la queue de détente décroche sans point dur. C'est une détente directe, sans course.
Des organes de visée bien visibles
La hausse et montée sur une rampe ce qui permet de la régler en latéral. Elle comporte un insert en fibre optique de couleur verte. Le guidon quant à lui est orange, il est monté sur ressort ce qui évite de le casser lors de chocs mineurs et permet de régler la hauteur.
Un chargeur amovible
Le chargeur contient de deux à trois munitions suivant les calibres. Il se détache de l'arme en appuyant simultanément sur deux poussoirs situés de part et d'autre de ce chargeur, ce qui empêche toute perte accidentelle du chargeur. Il existe un chargeur rallongé d'une capacité de cinq munitions
Canon interchangeable
A l'image de ses concurrentes, blaser R93, R8 et Merkel RX Helix, la Titan 16 offre la possibilité de changer le canon. Il faut démonter l'arme et ôter le canon. Les canons mesurent 56 cm en calibre magnum et 51 cm pour les calibres standards. Le changement de la tête de culasse est obligatoire lorsque vous changez de groupe de calibre.
A noter enfin que Rössler propose un configurateur sur internet qui vous permet de créer votre propre carabine, un peu à l'image de certains constructeurs automobiles. Une bonne idée !