Pas plus gros qu'un caméscope de poing ce monoculaire de vision nocturne Konuspy 12 permet d'observer de jour comme de nuit grâce à un filtre amovible sur l'objectif. Son capteur est d'assez bonne qualité pour observer la faune sauvage ou surveiller des bâtiments jusqu'à environ 150 mètres.
Le boitier
Il est compact et ergonomique. L'appareil est assez léger puisqu'il pèse 387 en état de marche avec la dragonne et les trois piles ! Il ne tient pas trop de place puisqu'il mesure 19 cm de longueur, 7,5 de hauteur et 5 de largeur. Le boitier est confectionné dans un polymère noir bien moulé, moins lisse et brillant que les jumelles Konuspy 11 que j'ai également testées. Ce boitier possède un toucher très doux. La prise en main est bonne, assez ergonomique, renforcée par la sangle qui entoure bien la main. Les quatre boutons situés au-dessus du boitier, en son centre sont bien placés et sont ambidextres.
Une petite dragonne est fixée au bout du boitier et limite les risques de chute.
Une embase de rail Weaver/Picatinny permet de fixer des accessoires ou une torche infrarouge plus puissante sur le côté de l'appareil.
L'appareil est équipé d'un filetage standard pour pied photo ce qui permet de le fixer sur de nombreux supports pour obtenir une observation plus stable.
Des prises sont protégées par un cache en caoutchouc. Elles permettent de connecter le boitier à un port USB, une télévision et il y a le logement pour la carte Micro SD.
L'appareil de vision nocturne est livré avec les câbles pour relier à la télévision et l'ordinateur et une sacoche de protection et de transport en polyester noir.
L'optique
L'oculaire est entouré d'un gainage noir en caoutchouc qui épouse bien le contour de l'œil et offre une bonne protection de l'arcade ainsi qu'une bonne stabilité lors de l'observation. Un système de réglage de la dioptrie permet d'affiner la netteté de l'écran interne que l'on observe. Le système tient bien dans le temps. Cet écran interne a une taille de 640x480 pixels.
Côté objectif on retrouve une lentille de 32 mm. Ce dernier est monté sur une bague qui permet d'ajuster la netteté de l'image en fonction de la distance. Un cache amovible percé en son centre permet de filtrer la lumière pour les observations de jour.
Alimentation électrique
Le monoculaire de vision nocturne Konuspy 12 de Konus fonctionne avec trois piles AA de 1,5 V. J'ai installé des batteries rechargeables de même taille et puissance durant le test et je n'ai eu aucun souci. Le fabricant n'indique pas l'autonomie de ce boitier. Je l'ai beaucoup utilisé sur le terrain sans tomber en panne. Tout dépend peut-être aussi de l'intensité choisie de l'illuminateur infra rouge.
Les boutons de sélection
Il y a quatre boutons de mode et sélection sur le dessus du boitier. Leur manipulation est un peu bruyante, comme sur les jumelles Konuspy 11. Le premier bouton vers le visage de l'observateur est la mise en ou hors tension. Un appui suffit pour allumer l'appareil en quelques petites secondes seulement, un bon point. Puis on trouve le bouton de mode qui permet de paramétrer l'appareil (brillance de l'écran, puissance de l'infra rouge et passage du mode photo au mode vidéo.) Les deux derniers boutons permettent d'augmenter ou abaisser le zoom, la puissance de l'éclairage et de naviguer dans le menu. C'est assez simple et intuitif, même moi je m'en suis sorti…
Le zoom
Ce monoculaire est équipé d'un zoom optique de 5 fois et d'un zoom numérique aussi de 8 fois. A pleine puissance l'image est tout de même dégradée et on voit pas mal les pixels sur l'écran mais cela permet d'affiner une observation à très longue distance. A 1 fois, donc grossissement 5, on a déjà une belle observation et on voit nettement un renard ou un chevreuil à plus de 120 mètres ! Rappelons que ce type d'appareil est surtout fait pour détecter les animaux ou humains de nuit et non pas prendre de jolies photos ou vidéos animalières… Seul ombre au tableau le zoom monte et donc baisse aussi très progressivement. Les pallier sont certes précis mais trop courts et on n'en finit pas d'appuyer sur le bouton pour faire monter le zoom : 1x ; 1,06x ; 1,12 ; 1,19 ; 1,27…
Photo et vidéo
Tout comme les jumelles Konuspy 11, il est donc possible de choisir entre le mode photo et le mode vidéo. Des icônes apparaissent dans l'écran permettant de bien voir quel est le mode sélectionné. Une pression sur le bouton central lance l'enregistrement de la vidéo ou la prise d'une photo. Ces images sont enregistrées sur une carte micro SD fournie avec ce monoculaire. Ce qui est très pratique et il est facile de les télécharger ensuite sur un ordinateur, aussi bien Mac que PC pour les visualiser !
Photos et vidéos ont une résolution de 640x480 pixels.
A quelle classe ou génération appartient ce Konus ?
Les appareils de vision nocturne peuvent se classer en deux grandes catégories. Ceux utilisant un tube intensificateur de lumière, souvent dénommés par la génération de ce tube et du mode d'intensification mis en œuvre dans l'appareil. Les intensificateurs de 1 ère génération sont les plus courants. Ils permettent de voir la nuit en effet mais l'image est verte, souvent floue sur les bords et d'un aspect neigeux. La génération 2 comporte en général un tube amplificateur d'électrons qui améliore les performances d'intensification de la lumière. L'image est meilleure mais ces modèles sont plus couteux, entre 500 et 1000 €. La 3 ème génération contient un produit chimique améliorant encore les performances nocturnes. L'image est nette, claire mais ils valent plus de 4000 €. Quant aux appareils de 4 ème génération ils sont pour le moment réservés à des usages militaires ou de forces de l'ordre. L'image est superbe, même dans l'obscurité totale mais ils valent une fortune !
En parallèle de ces appareils, il y a les intensificateurs de lumière numériques comme ces jumelles Konuspy 11 testées. L'image est en couleur la journée et noir et blanc la nuit et non verdâtre comme sur les premiers modèles cités. L'image est traitée par un capteur numérique, en l'occurrence sur ce modèle de Konus un CMOS Ultra Low Light de 640x480 pixels.
Sur le terrain
L'avantage des jumelles Konuspy 11 c'était le grand écran et la vision avec les deux yeux qui fatigue moins et offre un meilleur confort. L'avantage de ce monoculaire Konuspy 12 c'est sa compacité et sa plus grande discrétion puisque l'œil est plus collé contre l'oculaire et on n'a pas de reflet de l'écran sur le visage ! Attention, l'illuminateur infrarouge reste visible à l'œil humain si vous observer directement quelqu'un la nuit !
J'ai effectué les mêmes tests qu'avec les jumelles. Au crépuscule on voit très bien alors que l'observation devient vraiment difficile avec une paire de jumelles traditionnelles. A la tombée de la nuit j'ai pu observer en détail les arbres qui borde une rivière à 200 mètres de distance.
Dès que la nuit est noire par contre, il faut allumer la torche infrarouge et donc la visibilité est beaucoup plus réduite. Une grosse centaine de mètres comme pour l'autre modèle testé.
Découvrez la vidéo de ce test