Valeur mécanique
(Verrouillage, canonnerie, mécanisme de rechargement)
Valeur d'usage
(Poids, détente, percussion, gerbes,visée)
Valeur esthétique
(Bois, finition, gravures)
Rapport qualité/prix
Le géant belge revient à la carabine à culasse linéaire, en reprenant la plupart des composants de la Bar. La réussite est totale.
Browning a déjà produit une carabine à culasse linéaire, l'Acera, de 1999 à 2009. Il s'agissait d'une bonne arme, efficace et fiable, mais au maniement quelque peu rugueux. C'est probablement ce qui explique sa faible diffusion. Et aussi ce qui a incité la firme à doter la Maral d'un système inédit de rappel automatique de la culasse vers l'avant, qui en transfigure l'agrément d'utilisation par rapport à toutes les autres carabines du même type. Hormis cela, la Maral emprunte une large part de ses pièces à la Bar, singulièrement dans sa récente version Zénith Wood HC à armement manuel de la percussion ("Plein feu sur" de janvier 2013). Ce choix garantit d'offrir un modèle à la technique d'emblée parfaitement maîtrisée, de surcroît pour un tarif tout à fait attractif. L'exemplaire qui nous a été confié, chambré en calibre 9,3x62, a été équipé par Browning d'une très performante lunette de visée Leica Magnus 1-6,3x24 à réticule lumineux 4AL. Le poids de l'arme est ainsi porté de 3,080 à 3,920 kg. Ce qui, associé au montage pivotant trop haut de l'instrument, transforme la Maral en arme parfaite pour réaliser des groupements d'anthologie sur cible fixe au stand... mais franchement pas idéale pour la battue. Alors que la chasse collective constitue la destination naturelle de cette réalisation, même si elle peut également faire très bonne figure, compte tenu de sa grande précision, à l'approche et à l'affût. Surtout, pour n'évoquer que les munitions de notre test, avec les cartouches Geco à balle TMR de 16,5 g ; les Norma Vulkan de 15,0 g, aussi utilisées, convenant manifestement moins bien au canon de la Maral. Cette brillante nouveauté, assurément vouée à une belle carrière commerciale, est proposée au tarif de 2 390 environ (4 990 avec la lunette Leica montée et réglée).
Le levier de la culasse, étudié uniquement pour assurer une fonctionnalité optimale, ne se montre pas disgracieux pour autant. Il s'intègre même bien aux lignes (assez compliquées...) de l'arme.
L'ARMEUR-POUSSOIR Manuel, très sécurisant, allie une discrétion de mise en action et une ergonomie tout à fait convaincantes. Il gagnerait cependant à un peu plus d'onctuosité dans son maniement.
L'élégant canon flûté, même si son utilité pratique reste à établir, apporte à la Maral une précision bien supérieure à celle requise aux distances de tir habituelles en chasse collective du grand gibier.
La belle détente dorée, empruntée à la Bar s'apparente plus, par la perception qu'elle génère, à une détente de carabine à rechargement automatique qu'à celle d'une arme à verrou. Dommage...
La carabine Browning Maral captive par les sensations qu'elle engendre en action. Une fois la lunette
Leica, lourde et installée un bon centimètre trop haut, ôtée de notre arme qu'elle affectait l'un "balan" latéral détestable, sa montée à l'épaule est devenue fulgurante. Et le rappel automatique vers l'avant dont bénéficie sa culasse la dote d'une souplesse et d'une vitesse de maniement inouïes. Ces deux points-clés font de la Maral un chef-d'oeuvre de fonctionnalité et d'efficience pour la battue. Elle surpasse aussi toutes les attentes en matière de précision pour ce mode de chasse. Les seules critiques portent sur sa détente et sa percussion de carabine "automatique", avec les insuffisances que cette origine induit, alors que la Maral est bien sûr une arme à verrou. Mais qu'importe, cette Browning exprime un formidable talent et elle promet à ses futurs possesseurs de fabuleux succès sur le terrain.
+ Prestige de la marque
+ Conception magistrale
+ Rigueur de fabrication
+ Sécurité d'utilisation
+ Maniement de la culasse
+ Poids
+ Précision
+ Chargeur
– Détente
– Percussion
– Stabilité en visée optique
Calibre : 9,3x62.
Canon : 56 cm, flûté, bronzé noir.
Crosse : pistolet à poignée asymétrique, à léger "dos de cochon", quadrillée mécaniquement, poncée à l'huile semi-brillant
Poids : 3,080 kg environ (sans la lunette ; avec : 3,920 kg)
Chargeur : amovible, contenant trois cartouches ; à déverrouillage au moyen d'une pédale placée à l'avant du pontet.
Mécanisme : à verrou, à mouvement linéaire avec ressort de rappel vers l'avant et culasse à tête rotative à sept tenons.
Variantes : calibre 300 Winchester magnum (avec canon de 58 cm) ; finitions luxueuses.
Browning International,
Parc industriel des Hauts-Sarts,
3e avenue, 25, B-4040, Herstal
Belgique
00. 32. 42. 40. 52.11.