(Étanchéité, fonctionnement des bagues de réglage, ergonomie)
Valeur optique
(Qualité de l'image, traitement déperlant)
Valeur esthétique
(Design, gravure des inscriptions, traitement du revêtement de la carcasse)
Rapport qualité/prix
Un télémètre mesure la distance qui sépare le chasseur du gibier, un instrument précieux lors d'un tir lointain. Test de terrain de la lunette Zeiss Victory Diarange M 2,5-12x50 avec ce dispositif.
On connaît les télémètres manuels, indépendants de tout autre instrument, et les télémètres « embarqués » dans les jumelles. Si ces dernières sont assez nombreuses sur le marché, les lunettes équipées d'un tel dispositif ne représentent qu'une niche, trustée par quelques marques seulement. Les raisons ? La complexité du système de construction et le coût induit mais aussi les législations, dont la française, interdisant leur utilisation à la chasse les considérant à tort comme un dispositif, non autorisé en France, permettant des corrections de tir au-delà des fameux 300 m.
Après de longues tractations entre chasseurs, distributeurs d'optique de chasse, représentants des armuriers et les autorités administratives, le législateur s'est enfin résigné à légaliser ces lunettes à la chasse, à condition qu'aucune indication dans le champ de vision ne permette de faire automatiquement des corrections de tir.
La seule lunette qui réponde actuellement (et qui a toujours répondu) à cette exigence, c'est la Zeiss Diarange. Mais, ironie du sort, à l'instant même où les chasseurs français allaient pouvoir utiliser cet instrument en toute légalité à la chasse, le constructeur allemand annonce qu'il... suspend sa fabrication en raison d'un coût de fabrication trop élevé et du caractère trop confidentiel de ce type d'instruments !
Le distributeur français de la marque, Rivolier, indique qu'il dispose d'un stock de lunettes suffisant, mais non inépuisable, pour satisfaire un certain nombre de demandes. Il est inutile de revenir sur les qualités tant esthétiques, mécaniques et optiques des instruments Zeiss, cependant, sur le plan du design il était difficile de retrouver la ligne harmonieuse et cylindrique d'une lunette traditionnelle, la Diarange, ayant dû sacrifier l'élégance à l'efficacité. Il fallait en effet loger le dispositif de mesure laser dans une sorte de parallélépipède rapporté sur la gauche du tube. Mais reconnaissons que le fabricant a tout de même réussi à nous livrer un objet qui garde une certaine allure. Autre « handicap », lié à la présence du dispositif télémétrique, la lunette testée, la 2,5-12x50 affiche un poids dépassant 900 g, celui de l'autre modèle de la gamme, la 3-12x56, frôlant le kg. En montagne, pour les tirs à longue distance, souvent nécessaires, on privilégie pour ce type de chasse des armes légères avec des optiques qui le sont tout autant. Ce ne sera pas le cas avec la Diarange ! Question de choix donc. Elle trouvera davantage son utilité pour les longues distances en plaine, comme un brocard situé en lisière, dont la distance à laquelle il se trouve (200, 300 m ? Plus ?), doit être vérifiée avant de tirer !
La qualité de l'image est parfaite, celle du réticule 60, illuminé, tout autant : point central à intensité réglable jusqu'à la limite de la perception, comme il se doit en usage crépusculaire avancé, finesse de la croix de cheveux et du point central pour les tirs diurnes à longue distance d'autant qu'il est invariant.
Un mauvais point par contre pour l'accessibilité des boutons de réglage + et – de l'intensité, situés sur le côté gauche du tube. Il est difficile voire impossible de les actionner de la main droite, et encore moins de la main gauche, sans que cette dernière ne lâche le fût. Un appui est donc toujours nécessaire, ce qui, reconnaissons-le, doit toujours être le cas pour une visée précise. S'agissant de la fonction télémétrique de l'instrument, Il convient d'emblée de souligner la facilité, la convivialité et la simplicité de sa mise en œuvre. Autant les boutons de réglage de l'intensité sont mal placés, autant celui de mise en route et de coupure du télémètre est judicieusement positionné près de l'objectif, et intuitivement repéré avec le pouce de la main gauche. Une simple pression, et la distance s'affiche dans le bas du champ au bout de 0,5 seconde, et s'efface au bout de 3 secondes. Si la distance maximale de mesure, 999 m, est dépassée, trois zéros s'affichent ; et si la réflexion de la cible est insuffisante, trois petits traits horizontaux apparaissent.
L'affichage est clair et parfaitement lisible quelles que soient les conditions d'éclairage. Le réglage de l'intensité est couplé à celle du réticule et peut être modifié avec les boutons + et –. La mesure s'effectue en plaçant de réticule sur la cible. D'où l'obtention d'une précision supérieure à celle d'un télémètre indépendant, qui est en général un monoculaire, le plus souvent utilisé à main levée, ou même d'un télémètre embarqué dans des jumelles. Sauf à utiliser les deux instruments avec appui, on « vise » souvent à côté de la cible. S'il s'agit d'un animal placé sur une crête. On peut très facilement, en pareil cas, viser l'arrière-plan sans s'en rendre compte et obtenir une mesure bien supérieure à la distance réelle. Cela est vrai aussi pour la lunette mais pour les tirs à longue distance où, précisément, le télémètre a toute son utilité, il est obligatoire de bien caler son arme et de placer le réticule sur la cible. Autre avantage, dans la seconde qui suit l'affichage, le coup de feu peut être lâché, alors qu'avec un autre télémètre un laps de temps peut s'écouler, parfois suffisant pour que l'animal disparaisse !
La qualité du télémètre n'a pas été prise en défaut, ni par temps brumeux et de pluie, ni en lumière difficile, les mesures ayant été faites sur des cibles dont la distance était connue. La précision, annoncée de ± 1 m jusqu'à 600 m, et 5 % au-delà, a pu être vérifiée au stand de tir et entre deux bornes kilométriques.
En résumé, voici un instrument reflétant la qualité Zeiss tant mécanique, qu'optique et électronique, avec un télémètre embarqué fiable et simple d'utilisation. Seul bémol lié à la présence même du télémètre : un poids élevé, une silhouette peu élégante et... un prix inaccessible au commun des chasseurs.
Points Forts
+ Qualités optiques et mécaniques
+ Finesse du réticule et réglage de son intensité en lumière difficile
+ Performances crépusculaires
+ Laser performant et simple d'utilisation
Points Faibles
– Poids
– Prix
Fiche Technique
Lunette
Origine : Allemagne
Grossissement : 2,5-10x
Poids : 920 g avec pile
Longueur : 335 mm
Diamètre du tube : 30 mm
Diamètre de l'objectif : 50 mm
Pupille de sortie : 15-5 mm
Indice crépusculaire : 7,1-22,4
Champ à 100 m : 12-3,5 m
Réticule : 60 invariant, illuminé.
Dégagement oculaire : 90 mm
Laser
Distances de mesure : 10-999 m
Précision de mesure : ± 1 jusqu'à 600 m, +5 % à plus de 600 m
La lunette Zeiss 1,5-6×42 en gamme victory offre une très large possibilité d'utilisation (tous modes de chasse) un très bon niveau technique et dans un rapport qualité-prix aujourd'hui pertinent. Les utilisateurs trouveront particulièrement approprié un réticule en croix très fine avec un petit point central illuminable de façon variable et efficace en toute condition de luminosité. Il va de soi qu'elle offre une qualité optique irréprochable, des réglages sans faille, une résistance au tir efficace qui ne sont plus à vanter.
Son spectre et sa luminosité est presque agressive aux yeux , quel tourbillon de couleurs vives quand vous regardez dedans , c'est magnifique.
Produit hautement recommandable !.
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