Test du pistolet mitrailleur HK SP5 de Heckler & Koch

Un peu d’histoire

En 1949, Heckler & Koch est fondée par d'anciens employés de Mauser : Edmund Heckler, Theodor Koch et Alex Seidel. L’un des premiers grands succès de l’entreprise est le fusil d’assaut G3, équipé d’un mécanisme utilisant une culasse à ouverture retardée par galets. À la fin des années 1950 et au début des années 1960, HK adapte ce mécanisme pour une arme aménagée en 9x19mm. Ce premier pistolet-mitrailleur, désigné HK54, est destiné aux forces de l’ordre et aux armées. En 1966, l’Allemagne adopte officiellement cette arme pour sa police fédérale, ses forces spéciales et ses gardes-frontières. L'arme est alors renommée MP5 (Maschinenpistole 5).

Le MP5 connaît rapidement un succès international, devenant une référence pour de nombreuses armées et forces de l’ordre. Pour répondre aux besoins variés des utilisateurs, HK développe différentes versions. Certaines avec des crosses télescopiques ou divers groupes de détente limitant l’arme au tir semi-automatique ou offrant des modes de tir en rafale de deux ou trois coups.

Dans les années 1970, HK enrichit sa gamme avec deux variantes majeures. Le MP5 SD intègre un modérateur de son pour des opérations discrètes, tandis que le MP5K est une version compacte conçue initialement pour des clients en Amérique du Sud.

Parmi les nombreux utilisateurs du MP5, on compte les SAS britanniques, qui l’ont utilisé lors du siège de l’ambassade iranienne à Londres, le 5 mai 1980.Cette opération très médiatisée contribue grandement à la renommée du pistolet-mitrailleur allemand.

Dans les années 1990, le FBI demande à HK de modifier le MP5 pour tirer des cartouches de 10mm Auto, cherchant une alternative plus puissante au 9mm. Bien que l’adoption du 10mm ne se concrétise pas, ces essais aboutissent à la création de la cartouche .40 Smith & Wesson. Des versions du MP5 adaptées à ces calibres, les MP5/10 et MP5/40, voient le jour mais leur production reste limitée en raison de problèmes de durabilité.

Ces limitations, combinées à la volonté de produire une arme plus économique et polyvalente, poussent HK à concevoir l’UMP (Universal Maschinenpistole). Ce pistolet-mitrailleur, capable de tirer des cartouches de 9mm, .40 S&W et .45 ACP, offre une alternative moderne au MP5.

Le MP5 est également fabriqué sous licence dans plusieurs pays, notamment en Turquie, au Pakistan par le Pakistan Ordnance Factory, et en Arabie Saoudite.
 

Au tir

Le système de retardement d’ouverture permet au MP5 d’avoir un recul extrêmement doux par rapport aux armes utilisant des culasses non-calées comme la plupart des AR9 ou encore le CZ Scorpion. En effet, bien que le 9x19mm soit moins puissant que le 5,56x45mm, le recul des carabines 9mm à culasse non calée est sec et inconfortable par rapport au recul d’un AR15.

Avec le SP5, on peut donc enchaîner les tirs de manière extrêmement confortable grâce à son mécanisme qui permet de bien contrôler l’arme.

Seuls défauts : la détente filante et l’absence d’arrêtoir en fin de chargeur. Comme sur un AK, on ne peut pas savoir quand le chargeur est vide (sauf si on compte le nombre de munitions tirées). Pour recharger, on bloque le levier d’armement en arrière, on retire le chargeur vide, on insère un nouveau chargeur et on procède au fameux « HK slap » en tapant (gentiment) sur le levier d’armement pour chambrer une cartouche.

Je suis assez partial aux organes de visée d’Heckler & Koch qui permettent une prise de visée assez précise grâce à un œilleton. Les amateurs de points rouges devront installer un rail Picatinny pour profiter de systèmes de visée plus modernes.