(Étanchéité, fonctionnement des bagues de réglage, de l'écartement inter-pupillaire, ergonomie)
Valeur optique
(Qualité de l'image, traitement antibuée)
Valeur esthétique
(Design, gravure des inscriptions, traitement du revêtement)
Rapport qualité/prix
Ces jumelles Leica ont créé l'évènement lors des derniers salons professionnels. Leur forme révolutionnaire a surpris autant que les caractéristiques techniques annoncées. Nous les avons testées, et voici notre verdict.
Nous connaissions les jumelles Leica Geovid de première génération, avec une innovation surprenante : l'intégration d'un télémètre à laser. Il manquait au célèbre fabricant des jumelles intégrant un calculateur balistique, ce qui est bien utile pour les tirs à grandes distances. C'est chose faite avec la Geovid HD-B.
Surprenante présentation !
Mais le constructeur est allé au-delà, et se démarque des calculateurs balistiques intégrés existant, en équipant l'instrument d'une carte mémoire qui nous aide à corriger notre tir.
L'aspect de ce modèle est surprenant. Nous étions habitués aux modèles à prismes de Porro (du nom de leur inventeur Ignacio Porro au 18e siècle) facilement reconnaissables par le décalage latéral, vers l'extérieur, de l'axe de l'objectif par rapport à celui de l'oculaire ; et aux modèles à prismes en toit, avec deux tubes droits, l'axe de l'oculaire recoupant celui de l'objectif. Les prismes de Porro permettent une excellente transmission de la lumière sans recourir à des techniques de traitement trop élaborées, comme c'est le cas pour les prismes en toit. D'où un coût des jumelles à prismes de Porro moins élevé, à qualité égale. Mais, du fait du décalage des deux axes, ces jumelles sont plus lourdes et plus encombrantes que celles à prismes en toit plus élégantes et d'un encombrement réduit. En observant les nouvelles Geovid de profil nous nous apercevons qu'il y a également un décalage entre l'axe de l'oculaire et celui de l'objectif. Retour aux prismes de Porro donc ? Oui et non. Il s'agit d'un décalage vertical et non latéral de sorte que, de face, les jumelles ont l'apparence de jumelles à prismes en toit.
À la prise en main, cette nouvelle forme se révèle parfaite en matière d'équilibre et d'ergonomie, et fait paraître l'instrument plus léger qu'il ne l'est en réalité. Sa stabilité exceptionnelle assure un confort d'observation rarement atteint. Le fabricant précise qu'il ne s'agit pas de prismes de Porro ha- bituels mais de prismes Porro-Perger, du nom de leur concepteur qui est consultant chez Leica. Ce dernier a utilisé les avantages des deux types de prismes en combinant leur agencement pour obtenir un meilleur champ de vision, un plus grand pourcentage de transmission lumineuse et une qualité d'image supérieure à celle des anciennes Geovid. Tout cela a été constaté sur le terrain en matière de définition, de contraste et de fidélité des couleurs, aussi bien de jour qu'au crépuscule.
Une molette remarquable douce et ferme à la fois
Autre point fort de l'instrument, le fonctionnement remarquablement silencieux, doux, avec suffisamment de fermeté cependant pour ne pas subir de dérèglements intempestifs, de la molette de mise au point.
Encore mieux, ce fonctionnement n'a pas subi la moindre altération après l'épreuve du congélateur (1 heure, à - 18°). Pas d'altération non plus de l'écartement inter-pupillaire pas plus que du fonctionnement des bagues de compensation des dioptries.
À propos de la compensation des dioptries, Leica a opté pour un réglage non pas centralisé mais sur chaque oculaire, ce qui n'est pas toujours très aisé. Ici encore le fabricant innove en facilitant la tâche de l'observateur grâce à l'utilisation de Led. Il suffit, pour chaque œil, de tourner la bague jusqu'à obtention de la netteté souhaitée. Sur la fonction télémétrique on notera la parfaite lisibilité des informations quelles que soient les conditions de luminosité ambiantes. Le Laser se joue des pièges tendus : mesures à travers une vitre, à travers un rideau d'appartement, par temps de pluie, au crépuscule. La précision est chirurgicale !
Presque une révolution...
Mais la véritable innovation de l'instrument c'est le dispositif de compensation balistique qui permet de corriger le tir en fonction de la distance de la cible et de la pente de la trajectoire. Le fabricant a équipé l'instrument d'une mini-carte mémoire SD, qui peut être téléchargée sur le site de Leica en fonction des caractéristiques de la munition utilisée. Une fonction qui n'aura que peu d'intérêt pour les distances de tir courantes et en terrain peu accidenté, mais qui se révélera d'un excellent secours en montagne et partout où des tirs à longue distance seront nécessaires.
L'appareil indique également la température et la pression atmosphérique du moment, des données qui peuvent aussi influencer la trajectoire. Il suffit de les entrer dans la fiche qui correspond à votre munition. Une fois remise dans l'instrument et à la prochaine mesure effectuée, apparaîtra la correction à effectuer, soit en cm, soit en MOA, et pour les lunettes équipées d'une tourelle balistique, la bonne distance de tir. Ainsi en montagne si un animal se trouve par exemple à 300 m et que l'angle de tir s'éloigne fortement de l'horizontale, c'est comme si la distance était réduite et qu'il se trouverait seulement à 200 m. Il suffit de reporter ce chiffre sur la tourelle pour que le point visé corresponde au point d'atteinte. Des jumelles surdouées donc qui, une fois que leur fonctionnement sera maîtrisé, réduiront les risques d'erreur liés à une mauvaise appréciation de la distance, et permettront d'effectuer la bonne correction.
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