Valeur mécanique
(Étanchéité, fonctionnement des bagues de réglage, de l'écartement inter pupillaire, ergonomie)
Valeur d'usage
(Qualité de l'image, traitement antibuée...)
Valeur esthétique
(Design, gravure des inscriptions, traitement du revêtement...)
Rapport qualité/prix
Le nom de ce fabricant allemand fut longtemps lié à la production de jumelles marines alliant robustesse, fiabilité et performances optiques. Des qualités que l'on retrouve sur les modèles chasse.
Nous avons testé sur le terrain, le modèle crépusculaire la Nighthunter 8x56 Xtreme.
Habitués aux modèles à prismes en toit, aux formes plus allongées et plus élégantes, les jumelles Steiner Nighthunter 8x56 Xtreme nous ont surpris par leur allure un peu « lourde » due à l'utilisation de prismes Porro. Ces derniers ont la particularité de décaler vers l'extérieur l'axe de l'objectif par rapport à celui de l'oculaire, d'où des produits plus larges et souvent moins hauts. La société Steiner a choisi ces prismes pour équiper ses modèles crépusculaires car ils assurent une meilleure transmission des ondes lumineuses, sachant que dans les modèles à prismes en toit, pour obtenir la même valeur de transmission, on est obligé de recourir à des procédés d'agencement des prismes plus sophistiqués.
À la prise en main on retrouve cette première impression de lourdeur, plus d'1 kg, tout en étant dans la bonne moyenne de ses concurrentes, mais on est également surpris par le volume de la carcasse sur laquelle une main plutôt petite a du mal à se positionner.
Autre choix, un peu inhabituel, la mise au point séparée, sur chaque oculaire alors que les fabricants dans leur majorité optent pour une focalisation centrale, voire interne, avec bague de réglage unique. Un choix qui se traduit par une perte de temps quand le sujet observé se déplace dans l'axe de l'observateur ou quand l'instrument a été déréglé. Il est vrai que l'autofocus dont est doté l'appareil évite à l'observateur d'avoir sans cesse recours à des ajustements selon l'éloignement du sujet observé. Le fabricant précise que tout est « net » entre 20 m et l'infini.
Précisons encore que les oculaires de la Nigthunter sont équipés de bonnettes rabattables pour les porteurs de lunettes. Bien vu le système d'attache amovible « clicklok », ultra rapide de la bretelle de transport, et les protèges-objectifs solidaires de la carcasse qui sont eux aussi rabattables et amovibles. La carcasse, en makrolon, est revêtue d'un gainage de couleur verte agréable au toucher, avec des stries qui facilitent la préhension. On apprécie la bretelle de transport en néoprène dont la largeur et l'élasticité font paraître les jumelles plus légères.
Nous avons commencé par des essais de mise au point. Au début, quand on est habitué à manipuler des modèles à mise au point centrale, on cafouille un peu avec les deux bagues de réglage sur les oculaires. Mais une fois la mise au point réalisée, on a la très agréable surprise de constater que le système autofocus joue pleinement son rôle, même si le fabricant se montre un peu optimiste en indiquant que l'image est nette de 20 m à l'infini. En fait, si la mise au point est arrêtée sur un objet très éloigné, l'image est parfaitement nette jusqu'à une centaine de mètres. En deçà, l'image reste encore suffisamment nette pour ne pas avoir à la retoucher. Une nouvelle mise au point n'est nécessaire que pour la reconnaissance d'un détail, comme par exemple les perlures d'un bocard.
Si par contre on effectue la mise au point sur un objet situé à une centaine de mètres, l'ensemble restera net jusqu'à une vingtaine de mètres, voire moins. Ce qui représente un grand avantage pour l'affût crépusculaire, le théâtre des opérations se situant, dans la grande majorité de cas, dans un tel périmètre. On a donc alors une profondeur de champ appréciable dans la pénombre, ainsi que pour les personnes dont les facultés d'accommodation ont diminuées.
En deçà de 20 m l'observation reste possible jusqu'à 5 m, mais nécessite un nouveau réglage. De jour, la qualité de l'image (fidélité des couleurs, contraste, définition...) est parfaite. La netteté sur les bords a été améliorée par rapport aux modèles de la première génération.
De nuit, on constate que les performances crépusculaires sont excellentes. Le contraste entre deux objets sombres, mais de nuance différente, est remarquable. Les performances crépusculaires sont accrues par rapport au modèle de la génération précédente, grâce à un nouveau traitement des lentilles, le « diamant coat », et à des verres au fluorure améliorant encore la transmission. Autre nouveauté, un traitement antisalissure et hydrophobe, le « nano protection », faisant appel, comme son nom l'indique, aux nanotechnologies permettant aux gouttelettes de pluie de glisser sur la face externe des lentilles. Un traitement que tous les grands fabricants ont adopté avec un résultat qui, dans l'efficacité, ne varie pas sensiblement d'une marque à l'autre. Après l'épreuve du congélateur, le fonctionnement des bagues de réglage n'a subi aucune altération et pas la moindre trace de condensation sur les faces internes des lentilles, n'a été constatée.
+ Autofocus
+ Robustesse
+ Prix
+ Qualités optiques
– Réglage des dioptries et de la mise au point un peu laborieux en dehors de la plage couverte par l'autofocus
– Poids
Origine : Allemagne
Grossissement : 8x
Diamètre de l'objectif : 56 mm
Poids : 1 080 g
Encombrement : 212 x 200 x 76 mm
Pupille de sortie : 7 mm
Champ à 1 000 m : 112 m
Indice crépusculaire : 21,2
Indice corrigé : 148,4 pour une pupille d'entrée de 7 mm
Mise au point minimale : 5 m
Étanchéité : jusqu'à 5 m
Garantie : 30 ans
Humbert Beretta
45, avenue Paccard
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